La Ligue arabe appelle l’ONU et le monde à punir - TopicsExpress



          

La Ligue arabe appelle l’ONU et le monde à punir Damas olj 02/09/2013 La Ligue arabe reste profondément divisée au sujet de frappes US en Syrie, qualifiées d’ « ingérence étrangère » par certains États. Amr Abdallah Dalsh/Reuters La Ligue arabe reste profondément divisée au sujet de frappes US en Syrie, qualifiées d’ « ingérence étrangère » par certains États. Amr Abdallah Dalsh/Reuters Diplomatie L’Iran prévient que les intérêts américains seraient « menacés » si Washington frappait la Syrie. Les ministres arabes des Affaires étrangères ont appelé hier soir l’ONU et la communauté internationale à « assumer leurs responsabilités » sur le dossier syrien, « conformément à la Charte des Nations unies et au droit international afin de prendre les mesures de dissuasion nécessaires contre les auteurs de ce crime odieux dont le régime porte la responsabilité », en référence à l’attaque qui a fait des centaines de morts le 21 août près de Damas. Les ministres réclament en outre que les auteurs de cette attaque soient traduits devant la justice internationale « comme les autres criminels de guerre ». Ils demandent également que soient « fournies toutes les formes de soutien requises par le peuple syrien pour se défendre » et rappellent « l’obligation de concerter les efforts arabes et internationaux pour aider » les Syriens. Cette décision finale n’évoque toutefois pas précisément l’éventualité de frappes étrangères sur la Syrie, l’institution panarabe étant profondément divisée sur ce sujet, qualifié d’ « ingérence étrangère » par certains États comme l’Égypte, l’Algérie, l’Irak ou le Liban, qui se sont d’ailleurs abstenus au cours du vote. « Terre occupée » Précédemment, l’Arabie saoudite avait plaidé en faveur d’un soutien à des frappes internationales contre le régime syrien. « Toute opposition à une action internationale ne peut être qu’un encouragement pour le régime de Damas à poursuivre ses crimes », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, devant ses homologues de l’institution panarabe. Il est « temps de demander à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de prendre des mesures de dissuasion » contre le régime syrien, a-t-il ajouté, plaidant pour une « décision ferme » à l’issue de la réunion ministérielle de la Ligue arabe. Selon lui, le peuple syrien, « sentant l’incapacité des États arabes à répondre à ses appels à l’aide répétés, a été contraint de lancer un appel à l’aide à la communauté internationale ». En outre, pour le prince Saoud, il est trop tard pour parler d’ingérence, « car c’est le régime de Damas qui a ouvert les portes en faisant entrer les gardiens de la révolution iraniens et les forces du Hezbollah, jusqu’à ce que la Syrie devienne ce qu’on peut appeler une terre occupée ». Aussitôt après l’allocution du prince Saoud, le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, a plaidé dans le même sens. « Je me tiens aujourd’hui devant vous pour faire appel à vos sentiments de fraternité et d’humanité et je vous demande de soutenir l’opération internationale contre la machine de guerre et de destruction » du régime syrien, a-t-il déclaré. Il a ensuite exhorté la Ligue arabe à prendre une décision pour « libérer la Syrie du Hezbollah, des forces iraniennes et des milices irakiennes radicales introduites par Bachar el-Assad », estimant qu’évoquer une ingérence était « un luxe » face aux « assassinats commis chaque jour par le régime ». « Au bord des flammes » De l’autre côté de la barrière, Alaeddine Boroujerdi, président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement iranien, en visite à Damas depuis samedi, a prévenu hier que les intérêts américains seraient « menacés » si Washington lançait une frappe contre le régime syrien, allié de Téhéran. « Si les États-Unis commettent une stupidité, notre riposte sera déterminante », a-t-il prévenu, sans donner davantage de précisions. Plusieurs responsables iraniens politiques et militaires avaient déjà lancé des mises en garde à Washington en cas de frappe contre le régime syrien, comme le guide suprême iranien Ali Khamenei qui avait déclaré qu’une intervention militaire contre la Syrie « serait un désastre pour la région ». De son côté, le chef d’état-major, le général Hassan Firouzabadi, avait affirmé qu’une action militaire contre la Syrie mènera Israël, allié de Washington, « au bord des flammes », alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné hier qu’Israël restait « prêt à tous les scénarios ». Même son de cloche pour le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif hier, selon lequel le Congrès américain ne peut pas se substituer à l’ONU. « (Barack) Obama ne peut pas interpréter la loi internationale » à son profit, a ajouté le diplomate, qui a de nouveau mis en garde contre une déstabilisation de la région en cas de frappe américaine. Toujours dans le monde musulman, l’institution d’al-Azhar au Caire, plus haute autorité de l’islam sunnite, s’est jointe aux détracteurs de frappes américaines en Syrie et s’y est déclarée hostile hier, y voyant une « agression contre la nation arabe et islamique ». Insistant sur « le droit du peuple syrien de décider lui-même de sa destinée et de son gouvernement en toute liberté et transparence », al-Azhar condamne en outre « le recours aux armes chimiques, quel que soit celui qui les utilise ». Plus tôt dans la journée, le pape François a appelé hier le monde entier – chrétiens et non-chrétiens – à observer une journée de jeûne et de prière le 7 septembre pour la paix en Syrie, un geste fort qui reprend celui lancé par Jean-Paul II après les attentats du 11-Septembre. (Sources : agences)
Posted on: Mon, 02 Sep 2013 01:00:50 +0000

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