La Syrie et les mercenaires 14 octobre 2012 Nos socialistes ne s’embarrassent pas de morale. En 1989, sous la pression des Etats Africains et de l’internationale socialiste, l’ONU votait la « Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction des mercenaires ». Les 21 articles de ce texte, applaudi des deux mains par notre parti socialiste national, condamnent ceux qui forment des mercenaires, font appel à leurs services ou sont complices de ceux qui le font. Sans vouloir polémiquer sur le bien-fondé de la guerre civile en Syrie, il faut reconnaître qu’une bonne partie de la fameuse armée de libération est composée aujourd’hui d’environ 8000 mercenaires. Ils ont été recrutés en Irak, Afghanistan, Libye, Mali et autres pays d’Afrique. Ce ne sont pas des enfants de chœur et ils ont sur les mains du sang de plusieurs conflits. En particulier, ils n’ont aucun scrupule à tuer des civils pour mettre ces assassinats sur le compte du camp adverse. C’est une pratique courante utilisée pour discréditer l’adversaire aux yeux de la presse occidentale. La majeure partie de ces mercenaires est recrutée, armée, payée par les pays de Golf (Qatar, Oman, Arabie Saoudite) et l’entraînement est en grande partie effectué par des Américains. Mais la France n’est pas en reste. Sur la base d’Adossa en Turquie, elle forme des mercenaires avec des agents de la DGSE et les arme avant de les envoyer en Syrie par la frontière poreuse entre les deux pays. Evidemment, la Turquie soutient les forces de l’OTAN, dont elle fait partie, sur la conquête officieuse de la Syrie. La Russie et la Chine, qui ne sont pas dupes, empêchent cette conquête rampante et Poutine a mis tous ses moyens occultes au service d’Assad. On se croirait revenus au temps de la Guerre Froide. Nos braves âmes socialistes ont toujours moralisé contre les guerres de conquêtes effectuées par des mercenaires. Mais évidemment, quand ils sont au pouvoir et que ce sont eux qui les font, les socialistes laissent leur morale au placard. C’est une de leurs habitudes: beaucoup d’élus socialistes s’exonèrent des lois quand ils en sont les instigateurs. Toujours, la fin justifie les moyens. Comme dans beaucoup de domaines, le « maître » a montré la voie : Tonton savait très bien que des mercenaires français travaillaient aux côtés du gouvernement Rwandais au moment du génocide. Hollande et Fabius ne font que suivre l’exemple de Mitterrand, donc tout va bien et la morale est sauve !
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 19:28:17 +0000
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