La chronique Analyse dans Ciné-Bulles consiste à choisir un film sorti entre 4 à 6 mois, puis à le voir, le revoir et le revoir encore. Pratique qu’il soit en DVD pour avoir la possibilité de l’étudier sous tous les angles… Au cours des prochaines semaines, nous reviendrons avec des extraits de texte à propos de films qui feront l’actualité automnale. Mais dans un premier temps, voici la superbe intro de Loïc Darses qui signe une analyse chirurgicale de Spring Breakers, sorti au printemps. « Il existe, en marge et aux frontières du cinéma traditionnel, un art plus autonome, détaché de la réalité extérieure, mais surtout, des impératifs d’une narration conventionnelle et d’une esthétique u faux-semblant proprement hollywoodienne. Un cinéma de l’avant-garde qui, se moquant bien de son prétendu devoir de mimétisme, refuse de donner l’impression du plein en feignant coûte que coûte un effet de présence et un sentiment de vérité. Penchant davantage vers l’expression abstraite, c’est un cinéma de l’absence, qui anéantit le désir de chercher à regarder derrière et à travers l’image, préférant une conclusion certes nihiliste, mais sans doute plus lucide : il n’y a plus rien à voir de l’autre côté du miroir, tout est ici, devant nos yeux, sans autre part, sans vaines promesses ni faux serments. Des images désillusionnées, sans prestidigitation, dont les carences, pleinement assumées, n’exhibent désormais plus que leur propre vacuité. Désespérément vide, le cinéma devient alors néant. Quelque chose d’indécis et de fugace, comme un liquide visqueux et opaque qui vous filerait entre les doigts. Quelque chose comme Spring Breakers d’Harmony Korine." La suite dans Ciné-Bulles… Vous aimeriez tout avoir tout de suite? Abonnez-vous.
Posted on: Tue, 08 Oct 2013 19:21:58 +0000
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