La fin de la dynastie des Omeyyades en Andalousie et Le Sheikh - TopicsExpress



          

La fin de la dynastie des Omeyyades en Andalousie et Le Sheikh Abou al-Walid al-Baji et L’appel des savants au combat dans la voie d’Allah et la reconquête de Barbastro Tous ces évènements successifs peinèrent les habitants de Cordoue, la capitale de l’Andalousie, qui décidèrent de chasser définitivement les Berbères de la ville et de rassoir l’un des trois Omeyyade suivant au pouvoir : - Souleyman Ibn al-Mourtadah, - Muhammad Ibn al-‘Iraqi ou, - ‘AbderRahmane Ibn Hisham Ibn ‘Abdel Jabbar Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir. Finalement, ce dernier fut choisi au mois de Ramadan de l’année 414 de l’Hégire (1023) et prit le titre de Moustadhir Billah. ‘AbderRahmane Ibn Hisham emprisonna aussitôt les fils d’al-Mourtadah et d’al-‘Iraqi mais il ne resta au pouvoir que quarante-quatre jours seulement car les gens se rebellèrent contre lui et il dut se cacher dans un des bains de la ville. Muhammad Ibn ‘AbderRahmane Ibn ‘Oubaydillah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir fut nommé calife à sa place et il fut surnommé al-Moustakfi Billah. Peu après Moustadhir Billah fut capturé, amené et tué devant le fils de son oncle. Al-Moustakfi Billah fit aussi assassiné le fils de son oncle Muhammad Ibn al-‘Iraqi en l’an 416 de l’Hégire (1025). Les révoltes et les désobéissances devinrent donc des habitudes chez les habitants de Cordoue et au mois de Rabi’ Awwal de l’année 420 de l’Hégire (1029), ils désistèrent al-Moustakfi Billah qui réussit à quitter la ville déguisé en femme mais il fut tué peu après par ses aides. Au mois de Rabi’ Thani de cette même année, les habitants de Cordoue portèrent allégeance à Hisham Ibn Muhammad Ibn ‘Abdillah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir qui prit le nom de Mouhtad Billah qui se trouvait encore dans la ville d’Albonte dont le gouverneur était ‘Abdillah Ibn al-Qassim al-Fihri. Il dirigeât de cette ville durant deux années et sept mois avant de se rendre à Cordoue au mois de Dzoul Hijjah de l’année 422 de l’Hégire (1031). Comme les califes Omeyyades l’ayant précédés, Hisham Ibn Muhammad n’était ni un homme d’état ni même n’avait la moindre force et volonté pour diriger. Pour mettre fin à toutes ces divisions, l’état aurait eu besoin d’un homme puissant et ferme comme ‘AbderRahmane ad-Dakhil ou ‘AbderRahmane an-Nassir. Hisham Ibn Muhammad resta calife deux années à Cordoue avant que son ministre (wazir) Abou al-Hazm Ibn Jahwar décide non seulement de le désister mais de mettre fin à la présence des Omeyyades de la ville. Abou al-Hazm Ibn Jahwar dont le vrai nom était Jahwar Ibn Muhammad Ibn Jahwar Ibn ‘Oubaydillah Ibn Ahmad Ibn Muhammad. Le premier à avoir fait pénétrer la famille Jahwar en Andalousie fut Youssouf Ibn Bakht (ou Boukht) Ibn Abi ‘Abdah al-Farissi qui était le Mawlah du cinquième calife omeyyade ‘Abdel Malik Ibn Marwan soit à peu près trois siècles auparavant. Cette même année, les Bani Zi Noun déclarèrent l’indépendance de Tolède et Abou al-Hazm Ibn Jahwar se rebella contre al-Mouhtad Billah et fit savoir qu’il était dorénavant le nouveau dirigeant de Cordoue et de l’Andalousie et avec lui prit fin la dynastie des Omeyyades en Andalousie, dynastie qui fut fondée par un homme exceptionnel, ‘AbderRahmane ad-Dakhil qui légua à ses fils le pouvoir et la royauté. Les Omeyyades dirigèrent deux siècles sans problème et les derniers venus détruisirent le legs de leurs ancêtres en moins de cinquante années. Le début de leur pouvoir fut marqué par la puissance, le milieu par la gloire et l’honneur quant à la fin, il se fragmenta en vingt-deux états indépendants. L’Andalousie se disloqua et perdit le Maghreb. Le responsable de cette chute fut sans conteste Shanjoul le faible et tous ceux dont l’unique préoccupation fut la recherche de leur intérêt personnel. Aujourd’hui, nous sommes dans le même état de division mais l’intérêt pour l’au-delà de certains est toujours présent et par cet intérêt, ils raniment la nation musulmane. Notre division actuelle est incomparable et ne parviendras jamais avec celui de l’Andalousie. L’Andalousie était un seul pays divisée en vingt-deux villes états tandis que nous sommes des nations divisée. Et la division, comme celle de l’Andalousie, vient de ceux qui dirigent les Musulmans. Des loups affamés de richesse et des traîtres qui n’ont ni honneur et ni but grandiose dans leur vie sauf la grosseur de leur compte en banque, qu’ils prennent bien soin de placer à l’étranger. Ils passent leur vie à ramasser de l’argent sur la misère populaire et la dictature implacable. Et comble de dérision, ils amassent des sommes pharamineuses dont ils ne profiteront jamais et qu’il faudrait mille vie pour dilapider alors qu’ils n’en n’ont qu’une ! Quant à l’Histoire, elle ne retiendra d’eux qu’à peine quelques lignes faisant états de leur traîtrise. Des hommes incapables de défendre leurs pays et qui se sauvent à l’étranger, comme des voleurs qu’ils sont, dès qu’ils sentent le vent tourner en emportant avec eux la malédiction des milliers de gens qu’ils ont opprimés. Toutes ces viles créatures réunies, n’atteindront jamais le rang d’un homme simple comme al-Hajib al-Mansour. Et durant toutes ces années d’absence du pouvoir central, les croisés au nord en profitèrent pour conquérir un tiers de l’Andalousie et récupérer toutes les terres qu’al-Hajib al-Mansour avait conquises. Garcia (gharciya) conquit Castille et se maria avec la fille du roi de Léon aussi conquise mais, il fut peu après assassiné par Sancho Senior (shanja al-kabir (le grand)) qui prit le pouvoir. Sancho attaqua et prit Castille, Navarre puis le royaume de Léon et tout le nord fut unifié en un seul état tandis qu’il prit le titre de roi et se fit appelé roi d’Espagne. Sancho (shanja) mourut en l’an 426 de l’Hégire (1034) et fut succédé par Ferdinand (fardlande) qui conquit le reste du royaume de Léon. Quant à la division des Musulmans, elle allait empirer. Le morcèlement de l’Andalousie En l’an 429 de l’Hégire (1037), les Banou Tahir annoncèrent la création d’un nouvel état centralisé à Murcie. A Saragosse, Souleyman Ibn Muhammad Ibn Houd se rebella contre les Tajibi et les expulsa pour prendre le pouvoir et une nouvelle ère de règne débuta, le règne des Bani Houd. Souleyman se fit appelé al-Mousta’in Billah bien qu’il fut juste émir de Saragosse. La tribu des Bani Samadih annoncèrent l’indépendance de ville d’Almeria, au sud-est en bordure de la Mer Méditerranée, la capitale des forces militaires navales et de la flotte musulmane. A Cordoue, Abou al-Hazm Ibn Jahwar différa de ces prédécesseurs et c’est de sa propre maison d’où il ne sortit jamais, qu’il gouverna. Il s’entoura de gens sages, réfléchis et intelligents et eut de nouveau recours à la consultation (shourah). Il n’entreprit aucun acte personnel avant de leur demander leur avis si bien qu’il entra dans l’estime des gens et qu’il devint respecté. Il gouverna ainsi durant huit années avant de décéder en l’an 430 de l’Hégire (1038) et son fils Abou al-Walid Muhammad Ibn Jahwar lui succéda par décision du conseil. Parmi les personnalités de l’époque, il y eut : Abou Marwan Hayyan Ibn Khalaf Ibn Houssayn Ibn Hayyan Ibn Muhammad Ibn Hayyan, auteur du livre « al-mouktaddas fi akhbar balad al-andalous[2] » et décédé en l’an 469 de l’Hégire. Le poète et ministre Abou al-Walid Ahmad Ibn Zaydoun al-Makhzoumi qui fut emprisonné en l’an 441 de l’Hégire (1049) à Cordoue et qui réussit à s’enfuir avant de se rendre à Séville ou il devint ministre du vil gouverneur al-Mou’tadid Ibn ‘Abbad. Ce dernier succéda à son père en l’an 433 de l’Hégire (1041) et nous reviendrons sur son histoire plus tard. Ibn Zaydoun resta à Séville jusqu’à sa mort en l’an 463 de l’Hégire (1070) Cette même année, Souleyman Ibn Houd al-Mousta’in Billah, gouverneur de Saragosse, décéda et la ville se divisa en deux. Ahmad Ibn Souleyman se déclara gouverneur de Saragosse et se fit appeler al-Mouqtadir Billah, nom qu’il ne faudra pas oublier. Ahmad était celui qui avait le plus d’ambition. Quant à ses frères, ils se partagèrent le reste du territoire en leur possession, et parmi eux, Youssouf al-Mouzaffar Billah se nomma gouverneur de Barbastro (barbashtar). Cette ville à une histoire importante dont nous parlerons bientôt. Le Sheikh Abou al-Walid al-Baji En l’an 440 de l’Hégire (1048), un des plus grands savants (‘alim), actif et Moujahid de l’époque Abou al-Walid al-Baji qui avait quitté l’Andalousie treize années auparavant pour étudier les sciences s’en retourna. Et pour nous tous, il y a une leçon à tirer de cet homme et un exemple à suivre. Les historiens ont dit qu’il était de la même notoriété que les savants tels qu’Ibn Hazm et autres en matière de connaissance. Il écrivit un nombre important de livres dont certains existent encore de nos jours tandis que les autres ont été perdus avec la chute de l’Andalousie. C’était un pauvre homme modeste qui n’acceptait ni aide et ni aumône et qui travaillait de ses propres mains. Il est celui qui répondit aux prétentions des Chrétiens en matière de religion car ces derniers faisaient courir des rumeurs sur la religion musulmane que les simples d’esprit croyaient. Lorsqu’il revint en Andalousie et vit à quel degré de division les Musulmans étaient parvenus, il fut pris de pitié et extrêmement peiné. Il décida donc de prendre ses responsabilités envers l’Islam et les Musulmans et durant trente années, il parcourut l’Andalousie avec pour mission de réunifier le pays sous la bannière islamique. Il disait : « Vous n’êtes pas préoccupé par l’unité et alors la faiblesse durera et empirera. Si vous vous ne unifiez pas, vous perdrez le pays, vos biens et vos femmes seront violées ». Tel était son mot d’ordre de villes en villes et de villages en villages. Et où il allait, il était toujours bien accueilli par les gouverneurs. Les gouverneurs lui promettaient d’écouter ses conseils mais personne ne les mettaient en pratique. Puis il se mit à parler aux savants et aux communs des gens si bien qu’il réveillait l’ardeur islamique dans leurs cœurs. Et nous verrons par la suite si ses conseils portèrent ses fruits. En l’an 449 de l’Hégire (1057), les Banou ‘Abbad qui gouvernaient Malaga (maliqah) occupèrent Niebla (labla) puis Wuebla et l’île de Shaltish. Puis l’ouest de Santa Maria, Shalbah puis Murcie et Grenade. Les différentes enclaves se firent la guerre les uns les autres, oubliant le danger majeur au nord des ennemis d’Allah qui eux étaient unifiés. Profitant de la situation de faiblesse des Musulmans, Ferdinand (fardlande) traversa le fleuve Duera (douira) et mit le siège sur la ville musulmane de Bazo. Les Musulmans résistèrent fermement mais Ferdinand reçu de l’aide et intensifia son siège. Les habitants de Bazo demandèrent de l’aide aux autres Musulmans mais personne ne répondit et Bazo tomba. Point n’est la peine de vous décrire ce qui s’ensuivit sauf pour confirmation des actes habituels : la majeure partie de la population fut massacrée, les femmes violées et les hommes emmenés en esclavage tandis que la ville fut rasée. Et il n’y a de force et de puissance qu’en Allah ! Puis Ferdinand ne voyant personne pour l’arrêter marcha sur Tolède, la capitale du centre et détruisit la banlieue avant de marcher sur Calmaria (qalmariyah) qui subit le même sort que Bazo. La chute de Barbastro En l’an 452 de l’Hégire (1060), décéda ‘Abdel ‘Aziz Ibn ‘AbderRahmane Ibn al-Hajib al-Mansour à Valence (bolensia) ou il était le gouverneur et lui succéda ‘Abdel Malik al-Mouzaffar qui se maria avec la fille de Mamoun, le gouverneur de Tolède. Puis arriva le pire évènement de l’époque, la chute de Barbastro (barbashtar) qui entraîna avec elle le malheur. La ville de Saragosse (sarqasta), la capitale du nord, était aux mains des Tajibi puis les Bani Houd prirent le pouvoir. Quand Souleyman mourut, la ville fut divisée entre ses successeurs. Ahmad Ibn Souleyman al-Mouqtadir Billah prit Saragosse et Youssouf al-Mouzaffar Billah prit Barbastro. En l’an 456 de l’Hégire (1063), les Normands, alliés aux Français, réunirent une armée de 40.000 hommes et du sud de la France, traversèrent les Pyrénées, entrèrent en Espagne et marchèrent sur Saragosse. Sur leur route, à soixante kilomètres de Saragosse se trouvait la ville de Barbastro qu’ils attaquèrent. Al-Mouzaffar demanda de l’aide à son frère al-Mouqtadir Billah, le gouverneur de Saragosse, qui craignant d’être attaqué à son tour, refusa. Al-Mouzaffar demanda de l’aide aux autres Musulmans mais personne ne bougea le petit doigt. Les savants religieux implorèrent les dirigeants mais par l’un d’entre eux ne leva ne serait-ce que le plus petit détachement pour le secourir. Le siège durcit et après quarante jours, les murailles externes de la ville tombèrent mais les Musulmans résistèrent farouchement. Mais un traître (khahine) sortit du fort et montra aux ennemis le système d’irrigation qui amenait l’eau à la ville que les croisés arrêtèrent aussitôt et bientôt les Musulmans n’eurent plus rien à boire et commencèrent à s’entretuer entre eux pour le reste d’eau. Pourquoi ne se sont-ils pas entraidés les uns les autres et sorti en une seule masse contre l’ennemi à la place de subir une telle humiliation car il vaut mieux mourir dans l’honneur que de subir ce qu’il allait tomber sur eux ! Ils ont jugé leurs vies plus importantes que celles de leurs frères alors que les mourants de la bataille de Badr, sachant qu’un de leur frère était agonisant, refusèrent de boire pour leur laisser la priorité ! Alors ils se mirent à proposer la soumission aux Normands qui refusèrent. Perdant leur patience, la division se fit plus forte dans la ville et les Normands réussirent à prendre Barbastro et, selon les historiens, massacrèrent entre 40.000 et 100.000 hommes. Ils violèrent les femmes devant leurs maris, leurs pères et leurs frères, sans que l’un d’entre eux ne puisse bouger, exactement comme en Iraq, en Afghanistan et d’autres pays de nos jours. Les croisés partagèrent les quartiers de la ville entre les soldats et tous les êtres vivants qui se trouvaient à l’intérieur des maisons qu’ils recevaient leur servaient d’esclaves. Puis ils choisirent 50.000 des plus belles musulmanes et les envoyèrent comme cadeau au roi de Constantinople. Ils saisirent aussi un immense butin et laissèrent 3.500 soldats sur place avant de revenir vers la France. Cela ne vous rappelle-t-il pas les cris de nos sœurs en Bosnie ? 200.000 hommes tués et 500.000 femmes sans qu’un seul pays musulman ne lève le petit doigt ! Et ainsi l’histoire se répète sans que nul n’en tire de leçon. La division engendre l’humiliation et l’unité engendre le respect et la gloire comme nous l’avons vu sous les règnes d’an-Nassir et d’al-Mansour. Et le Sheikh al-Baji qui appelait les gens à l’unité et les avait avertis de tels jours de désastre mais personne ne tint compte de ses avertissements. L’appel des savants au combat dans la voie d’Allah et la reconquête de Barbastro N’attendant rien des gouverneurs, le Sheikh al-Baji ne put plus patienter face à ce carnage et appela les gens au combat dans la voie d’Allah. Si les gouverneurs étaient incapables de prendre les décisions qui s’imposaient, alors les savants devaient prendre leurs responsabilités. Il réanima les cœurs avec ses prêches et ses appels et appela les gens à sortir avec lui : « N’attendez pas vos gouverneurs, sortez avec vos biens et luttez dans la voie d’Allah ». Et parmi ceux qui sortirent avec lui, il y avait les savants Ibn Hazm, Ibn ‘Abdi Birr et Ibn Roushd, le grand père du philosophe connu. Chacun appela aux gens de son côté et tous les gens en général, émus par ce qui s’était passé à Barbastro sortirent bientôt rejoint par certains gouverneurs. En l’an 457 de l’Hégire (1064), al-Mouqtadir Ibn Houd, dont le frère al-Mouzaffar avait été tué à Barbastro, répondit à l’appel d’al-Baji. Son armée de 6.000 hommes sortit de Saragosse et marcha sur Barbastro aux cris de Takbir (allahou akbar) et de Tahlil (la ilaha illallah). Les gens sur la route se joignirent à eux, remués par la foi, l’honneur et la recherche du martyr dans la voie d’Allah et eut lieu la Bataille de Barbastro, neuf mois après sa chute. Les Normands furent battus par cette armée de croyants au nom du combat dans la voie d’Allah (jihad fis-sabilillah), purifié des désirs mondains, pour l’exclusivité de la recherche de l’agrément divin et de la vengeance pour leurs frères et sœurs tombés. Ainsi avec cette sincère intention, ils remportèrent la bataille au cours de laquelle périrent à peine cinquante Musulmans pour 1.500 croisés. Quant au reste des Normands, ils furent faits prisonniers et Barbastro revint aux mains des Musulmans. Lorsque les âmes se levèrent pour la voie d’Allah Glorifié soit-Il, et que les savants hissèrent l’étendard du combat dans la voie d’Allah, 6.000 hommes à peine suffirent pour retrouver l’honneur perdu et la gloire mais cela ne servit pas de leçon aux gouverneurs des royaumes indépendants, ni même ne se repentirent de leurs actions et la division et les conflits entre eux se poursuivirent. Et la prédestination d’Allah fit qu’un petit événement arriva qui recula d’un côté la chute définitive de l’Andalousie mais qui contribua néanmoins à celle-ci. Alfonsh s’enfuit à Tolède En l’an 458 de l’Hégire (1065), Ferdinand mourut et ses enfants se partagèrent la royauté. Sancho hérita de Castille, Alfonsh ou Alfonse hérita de Léon et Garcia hérita de Galice et du Portugal (bourtoughal). Sancho, insatisfait de ce partage et voulant tout pour lui, attaqua Léone qu’il réussit à prendre et Alfonsh III (alfonsh thalith), rappelez-vous de ce nom qui a une grande importance dans l’histoire de lAndalousie, dut s’enfuir. N’ayant nulle part où aller, Alfonsh se réfugia chez les Musulmans à Tolède, la capitale du centre, gouvernée à l’époque par Yahya Ibn Zi Noun surnommé al-Mamoun. Yahya honora Alfonsh, lui donna une maison près de son palais et une totale liberté d’aller à sa guise. Alfonsh resta neuf mois à Tolède (toleytela) si bien qu’il eut largement le temps de connaître les entrées et les sorties de la ville, les fortifications, les gardes, la force militaire, l’armement et toutes les informations importantes pour pouvoir mener un siège par la suite et faire tomber Tolède. Bien idiot fut Yahya d’avoir montré tous les secrets des Musulmans et encore plus de lui avoir fait confiance, espérant trouver la sécurité auprès d’un ennemi d’Allah alors que la seule confiance doit être placée en Allah le Très Haut et que l’aide et la victoire ne viennent que de Lui Exalté soit-Il. Et encore plus terrible, comment a-t-il put oublier ce qu’ils ont fait subir aux Musulmans ? A Allah nous sommes et à Lui revenons (inna lillah wa ilayhi raji’oun) ! En l’an 459 de l’Hégire (1066), Sancho attaqua son autre frère et lui prit toutes ses possessions réunifiant ainsi le nord comme l’avait fait son père auparavant. Tandis que les Chrétiens s’unifiaient les Musulmans accentuaient leurs différends. Toujours cette même année, Ibn ‘Abbad captura Carmone puis Moro, Arkash et Randa. Le gros mangeait le petit et le fort mangeait le faible. Al-Mouzaffar, le gouverneur de Batalios, une toute petite ville, déclara aussi son indépendance et en l’an 461 de l’Hégire (1068), paya l’impôt de guerre à Sancho. Puis al-Mouzaffar décéda et al-Mou’tamid Billah, son fils, prit la succession de Séville. Et al-Mou’tamid jouera un rôle important par la suite dans l’histoire de l’Andalousie comme nous allons le voir. La ville la plus proche de Séville était Cordoue et en l’an 463 de l’Hégire (1068), al-Mou’tamid prit Cordoue aux Bani Jahwar. Et Séville réunie à Cordoue devint le plus grand des royaumes indépendants du fait que d’autres petites villes se joignirent à lui. En l’an 465 de l’Hégire (1072), Sancho (shanja) marcha vers la forteresse de Zamora. Lorsque Ferdinand mourut et que son royaume fut partagé entre ses successeurs, la forteresse de Zamora revint à sa fille Orakah. Comme il avait fait précédemment pour ses frères, Sancho voulut s’approprier de force la forteresse de sa sœur. Et alors qu’il approchait de la forteresse, il fut assassiné laissant l’état sans succession. Alfonsh III informé et qui se trouvait à Tolède, revint en toute hâte à Léon et se fit proclamer roi. Il fit emprisonner son frère Garcia qui resta prisonnier dix-sept ans avant de mourir. Ainsi Alfonsh devint maître incontesté du nord. En l’an 466 de l’Hégire (1073), al-Mamoun Ibn Zi Noun, gouverneur de Tolède qui honora Alfonsh, mourut et lui succéda al-Qadir Billah, le plus mauvais des gouverneurs que connu l’Andalousie. A la mort d’al-Mamoun, la ville de Valence était unie à Tolède mais sitôt qu’al-Mamoun mourut, Ibn Roubbash qui était son ministre, déclara son indépendance. Puis, les Bani Houd qui contrôlaient la région se joignirent à lui et Ahmad Ibn Houd se maria à la fille d’Ibn Roubbash. Et l’histoire retint que personne ne semblait penser à l’au-delà et aux intérêts généraux des Musulmans. A Cordoue, Abou al-Walid Muhammad Ibn Jahwar fut succédé par son fils ‘Abdel Malik qui prit le titre d’al-Mansour Billah avant d’être à son tour remplacé par son grand frère ‘AbderRahmane mais peut après ‘Abdel Malik le fit arrêté et emprisonné et au mois de Sha’ban de l’année 468 de l’Hégire (1075), les forces de Mou’tamid Ibn ‘Abbad entrèrent à Cordoue et prirent la ville. La famille Jahwar fut expulsée dans l’île de Shaltish dans l’océan Atlantique faisant face à Wuebla. Ibn ‘Abbad nomma gouverneur de la ville de Cordoue son fils ‘Abbad Ibn al-Mou’tamid Ibn ‘Abbad qui prit le titre de Zafir mais il fut tué en l’an 467 de l’Hégire (1074). Al-Fath Ibn al-Mou’tamid Ibn ‘Abbad prit la succession et se fit appeler al-Mamoun et c’est sous son règne que Cordoue tomba aux mains des Mourabitine au mois de Safar de l’année 484 de l’Hégire (1091) et qu’il fut tué. Ayant introduit les Mourabitine et leur entrée dans l’histoire de l’Andalousie, sur lesquels nous reviendront largement, et ayant fini la page des séditions dans la capitale des Musulmans Cordoue, nous allons revenir sur les principaux royaumes indépendants qui se scindèrent suite au catastrophique règne de Shanjoul au début de l’année 400 de l’Hégire (1009). Nous avons, au cours de cette page, donné quelques informations éparses sur celles-ci et la suite du texte pourrait peut-être vous apparaitre certaine fois un peu répétitif. Ces informations n’ont été donnée que pour vous permettre d’avoir un aperçu général de la situation catastrophique en temps réel tant sur l’échelle chronologique que territoriale. [1] Comme vous le voyez, il devient de plus en plus fréquent à ces apostats d’aller demander de l’aide aux ennemis d’Allah qui se retournerons contre eux à la première occasion, comme vous le verrez et le voyons de nos jours dans les médias, devenant ainsi victime de leur propre trahison. [2] Ou « al-mouktaddis fi akhbar balad al-andalous ». source : Unicitylight . com youtube/watch?v=ZkuYTZS43Dc
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 22:28:44 +0000

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