La majorité des tumeurs du sein sont bénignes et toute boule - TopicsExpress



          

La majorité des tumeurs du sein sont bénignes et toute boule dans le sein n’est pas un cancer. Cependant le cancer du sein est le cancer le plus fréquent de la femme. C’est entre 50 et 80 ans qu’il est le plus fréquent. Il se voit aussi avant, mais il est plus rare avant 30 ans. Le cancer a un caractère familial et les femmes qui ont des cas de cancer dans leur famille doivent être encore plus attentives que les autres. Certaines affections bénignes du sein augmentent le risque de cancer et justifient une surveillance rapprochée. Le cancer du sein est en partie sous la dépendance de facteurs hormonaux. D’autres facteurs favorisent le cancer, notamment la consommation d’alcool et de tabac. 2. Le sein Le sein est une glande formée d’un ensemble d’unités glandulaires drainées par des canaux qui aboutissent tous au niveau du mamelon ; l’ensemble étant comparable à une grappe de raisin. Même en dehors de la lactation la glande mammaire produit une sécrétion dans laquelle on trouve entre autre des substances toxiques absorbées par l’organisme : caféine, pesticides, nicotine… 3. Principales lésions du sein La pathologie du sein est très complexe et ne saurait être détaillée totalement ici. Les anomalies les plus courantes sont : •Le kyste qui est une poche limitée par une membrane contenant un liquide C’est une lésion bénigne. Le kyste peut être simplement vidé par ponction. Il peut être opéré s’il se reproduit après ponction ou s’il est volumineux. •Le fibro-adénome est une formation charnue, ferme, arrondie, régulière, qui se voit surtout chez la femme jeune. C’est également une tumeur bénigne. L’ablation est envisagée s’il grossit. •Un écoulement par le mamelon provient d’une anomalie au niveau des canaux galactophores. Il peut s’agir d’une simple dilatation, mais aussi parfois d’une tumeur bénigne ou maligne. Il doit faire l’objet d’investigations spécialisées. •Le cancer du sein mérite un développement particulier. 4. Le cancer du sein C’est le cancer le plus fréquent de la femme. En simplifiant on peut distinguer le cancer invasif et le cancer intra-canalaire ou cancer in-situ. •Le cancer invasif est caractérisé par une prolifération de cellules anormales formant une tumeur. Ces cellules ont tendance à migrer vers les ganglions de l’aisselle et nous verrons que ces ganglions occupent une place importante dans le traitement du cancer. •Le cancer in-situ est caractérisé par la présence de cellules du même type que les précédentes, mais localisées au niveau des canaux galactophores. Dans la majorité des cas il n’a pas encore migré vers les ganglions. Il peut être considéré comme un état précancéreux. 5. Quels sont les principaux symptomes ? •La douleur au niveau des seins est courante et plutôt rassurante, elle n’est pas un signe de cancer. Elle est sous la dépendance de facteurs hormonaux. •L’écoulement par le mammelon peut être clair, lactescent ou brunâtre sanglant. Le plus souvent il correspond à une maladie bénigne : dilatation des canaux galactophores ou papillome. Mais il peut aussi traduire un cancer, notamment s’il est sanglant. Il doit donc conduire à pratiquer les investigations spécialisées. •Le nodule est une boule palpable qui peut être perçue par la femme, notamment si elle pratique l’autopalpation régulièrement, ou par le médecin au cours de l’examen systématique des seins. Dans la majorité des cas le nodule est bénin, mais seule une investigation spécialisée permettra de l’affirmer. •La présence d’un pli anormal ou d’une rétraction récente du mamelon traduit en général une tumeur déjà constituée. •Actuellement le dépistage organisé par mammographie systématique permet de dépister des lésions visibles seulement à la radio, avant qu’elles aient une traduction clinique. Leur pronostic est évidemment meilleur. 6. Sur quoi se fonde le diagnostic ? - Le premier temps est l’examen par le médecin auquel il faut faire appel dès la perception d’une anomalie, notamment à l’autopalpation. - La mammographie éventuellement couplée à l’échographie, donne des images qui dans la majorité des cas sont assez caractéristiques pour évoquer fortement le diagnostic. - Cependant la certitude ne peut être acquise que par l’examen au microscope (anatomo-pathologique) d’un prélèvement. Le prélèvement peut être fait de plusieurs façons différentes selon les circonstances. •Lorsqu’il y a un nodule palpable on peut le ponctionner directement à l’aiguille pour prélever une fine carotte. •Lorsque le nodule peut être repéré à l’échographie on peut pratiquer de même. •Lorsqu il y a une anomalie visible seulement à la radio le prélèvement est plus difficile. Il est fait par le radiologue au moyen d’un appareillage sophistiqué, disponible seulement dans les centres spécialisés, permettant de viser sous contrôle radio et de prélever au niveau de la zone anormale. •Lorsque cette méthode échoue, on peut encore faire une biopsie chirurgicale, guidée par un repère métallique mis en place par le radiologue. C’est un procédé un peu long et complexe, mais irremplaçable en dernier recours. 7. En quoi consiste le traitement du cancer ? Le traitement du cancer du sein fait appel à trois techniques : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicaux. 7.1. La chirurgie demeure le traitement de base du cancer. Elle comporte deux éléments : l’ablation de la tumeur et le traitement des ganglions de l’aisselle. - L’ablation de la tumeur est pratiquée dans tous les cas. Elle a recours à deux méthodes, qui ne sont pas en opposition, mais complémentaires : l’ablation du sein et la chirurgie conservatrice. •L’ablation complète du sein ou mastectomie est pratiquée surtout en cas de tumeur ayant atteint déjà un certain volume par rapport à la taille du sein, car l’éxérèse doit comporter une marge de tissu sain autour de la tumeur pour être efficace. Elle est indiquée également lorsqu’il y a deux foyers tumoraux séparés. •La chirurgie conservatrice consiste à n’enlever qu’une partie du sein englobant la tumeur avec une marge suffisante. Ce traitement est préféré lorsque la tumeur est petite. Avec les progrès du dépistage c’est la méthode la plus utilisée actuellement. - Le traitement des ganglions a un double intérêt : préciser le degré d’extension de la maladie par l’examen microscopique des ganglions et éventuellement éradiquer les ganglions atteints. Il comporte deux possibilités : le curage ganglionnaire et la méthode du ganglion sentinelle. •Le curage ganglionnaire consiste à enlever tous les ganglions de l’aisselle, qui seront examinés un à un au microscope. L’intervention n’est pas douloureuse, mais elle présente certains inconvénients : la lymphe véhiculée par les canaux lymphatiques sectionnés lors de l’intervention s’écoule dans l’aisselle et forme souvent une poche de liquide que le chirurgien doit ponctionner parfois à plusieurs reprises. D’autre part le risque de raideur de l’épaule et d’œdème du bras est plus grand et impose certaines précautions. •C’est pourquoi les chirurgiens ont mis au point la méthode du ganglion sentinelle. •Le principe est simple : repérer le ganglion qui draine en premier la lymphe du sein ; ne retirer et n’examiner que ce ganglion ; ne pas faire de curage complet si le ganglion sentinelle est indemne et ne le faire que s’il est atteint. On cherche à éviter ainsi les séquelles d’un curage inutile aux femmes qui n’ont pas d’atteinte ganglionnaire. •En pratique le repérage se fait de deux façons complémentaires. On injecte une faible dose de produit radioactif au niveau du mamelon ; ce produit se fixe au niveau du ganglion sentinelle et le chirurgien repère le ganglion radioactif à l’aide d’une sonde spéciale pendant l’intervention. En début d’intervention le chirurgien injecte également un colorant bleu qui colore le ganglion à repérer. Le bleu a l’inconvénient de laisser longtemps une coloration bleue de la peau du sein. Mais aucun procédé en médecine ne marchant à 100%, l’association des deux méthodes donne un taux de reconnaissance du ganglion plus élevé que la pratique d’une seule et il faut accepter cette coloration bleue. •Le ou les ganglions prélevés, car il peut y en avoir deux ou trois, sont alors examinés immédiatement au microscope par le pathologiste. S’ils sont indemnes on ne pratique pas de curage, s’ils présentent des cellules cancéreuses on pratique immédiatement le curage ganglionnaire traditionnel. •On voit que le processus est complexe et on conçoit qu’il ne marche pas à 100%. En en acceptant le principe la femme doit admettre qu’il y a une marge d’erreur de l’ordre de 5%. Il arrive que le ganglion qui paraissait sain lors de l’examen initial s’avère atteint lors de l’examen plus approfondi au laboratoire et qu’une nouvelle intervention soit nécessaire. Il y a également une probabilité non nulle qu’un autre ganglion que le ganglion sentinelle soit atteint et se révèle ultérieurement. 7.2. La radiothérapie. Elle a pour but de compléter l’action locale de la chirurgie et notamment de détruire d’éventuelles cellules résiduelles au voisinage du lit de la tumeur. Elle est indispensable en cas de chirurgie conservatrice. Elle n’est pas douloureuse, mais entraîne parfois une brulure cutanée superficielle, un peu comparable à un fort coup de soleil. 7.3. Les traitements médicaux adjuvants. La décision de prescrire Chimiothérapie ou Hormonothérapie est prise en général en fonction des résultats définitifs de l’examen microscopique de la pièce opératoire. Il est important de savoir que toutes les décisions sont prises en concertation par un comité pluridisciplinaire incluant chirurgiens, gynécologues, radiologues et cancérologues médicaux.
Posted on: Thu, 22 Aug 2013 21:37:26 +0000

Trending Topics




© 2015