La mer Tu dors. Ta respiration régulière ne laisse planer nul doute sur la quiétude où se complait ton corps replié dans la solitude profonde de ton lit. Le rythme qui imprime le mouvement de la vie dans ta trachée, hausse le relief de tes seins délivrés du retrait forcé dicté par la tyrannie du corsage. Le va-et-vient somptueux dont se délectent mes sens t’ayant ainsi pensée, se confond avec l’esquisse d’une mer tranquille aux rivages bercés par des vagues cotonneuses sur une île surgie par la magie du verbe et louant par le secret de l’eau ta grâce. Douce marée où transparaissent comme présages d’une écume nourricière tes mamelons au brun tranchant avec le rose tendre de ta peau cristalline. Ta main, prise d’un reflexe instinctif de pudeur, saisit un bout de drap comme une jeune fille effarouchée par la sensation d’un regard fouineur, et en recouvre ta part de nudité virginale. Et ton visage pénètre alors doucement la mollesse de ta couche pour ne plus rien laisser deviner.
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 06:54:27 +0000
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