La politique de la Kalache L’observation de la vie quotidienne m’amène à penser que les gens ne changent pas. Celui qui a l’habitude de voler un œuf en volera toujours toutes les fois qu’il se trouvera à proximité d’un poulailler. Quiconque a un faible pour l’alcool, passera beaucoup plus de temps au maquis qu’à la maison. C’est une sorte de fatalité. J’en suis venu à ce constat en regardant Soro Guillaume agir en politique. En 2002, l’homme a défendu des thèses aux fondements totalement irrationnels qui ont conduit le pays aux drames les plus inimaginables. D’abord, il a fait le tour des palais africains pour dire que la Côte d’Ivoire était « exclusionniste », « xénophobe », une terre où les étrangers sont victimes de massacres à grande échelle. Cette manipulation de l’opinion a eu pour conséquence la guerre avec ses 20 000 morts. Ensuite, il a développé et mis en pratique la thèse de l’arrivée au pouvoir par le raccourci des armes : d’un côté, le président Laurent Gbagbo prônait de « s’asseoir et discuter », de l’autre, le chef rebelle faisait la sourde oreille et recrutait dozos et autres mercenaires par milliers, à crédit, pour attaquer la Côte d’Ivoire. Nul ne sait le nombre exact de personnes armées agissant pour le compte du jeune homme qui en moins d’une décennie est devenu l’une des personnalités les plus riches et les plus puissantes de Côte d’Ivoire. Son livre « pourquoi je suis devenu rebelle » est révélateur. En un laps de temps, l’actuel président de l’assemblée nationale dispose d’une force militaire pléthorique de plus de 600 000 hommes, recrutés aux quatre coins de l’Afrique de l’ouest. Une marée humaine qui peut prendre en tenaille la ville d’Abidjan en quelques secondes. Enfin, l’homme qui est dans le collimateur de la CPI, affectionne le confort et les tintamarres de la politique. Cette soif du pouvoir lui donne un appétit politique pantagruélique. Il n’a ni émotion ni état d’âme. Il avance comme un cerf-volant uniquement dans le sens du vent qui souffle. De chef rebelle de la galaxie rebelle financée par l’actuel chef de l’état Dramane Ouattara, il s’est retrouvé premier ministre du président Laurent Gbagbo. Puis a fait de nouveau le grand saut pour atterrir dans les bras du même Dramane. Visé par les sanctions de la communauté internationale pour crimes contre l’humanité, l’homme de Ferkessédougou a fait mains et pieds pour se recycler à l’assemblée nationale espérant ainsi bénéficier de l’humanité parlementaire « en cas de cas », une immunité que le pouvoir actuel piétine dans le cas de l’honorable Simone Ehivet Gbagbo Comme je l’ai dit au début de mon article, l’homme ne change pas. Le mangeur de chien en mangera toujours ! Observez « le puissant mogo » de la rébellion, ces derniers temps. Il continue de faire le tour du monde pour justifier l’injustifiable. Evidemment sa cible est le président Laurent Gbagbo. Il raconte à ses hôtes dans les palais africains « Que Gbagbo ayant perdu à l’élection présidentielle n’a pas voulu céder le fauteuil présidentiel à Dramane Ouattara. Un refus qui a justifié les tortures, les massacres et l’emprisonnement des pro-Gbagbo ». Il conclut par ceci : « depuis qu’ils sont au pouvoir la Côte d’Ivoire est devenue un pays de démocratie, de paix, d’unité et de richesses partagées » des qualificatifs qui sont au diapason du vécu des ivoiriens. Comme l’homme ne change pas, l’on apprendra un jour que Soro Guillaume, dans ses nombreux périples autour du monde, lèche les vitrines des marchants d’armes pour s’équiper en avions de chasses, chars, munitions pour les futures élections présidentielles. Tôt ou tard, l’on se rendra compte qu’il dispose à lui seul d’une des plus grandes poudrières en Afrique de l’Ouest. Comme l’homme ne change pas, je ne serai pas étonné que dans les temps qui viennent, il fasse à nouveau le grand saut du cerf-volant dans le sens du vent. Je le sens par les « frémissements » de son ami de tous les jours l’honorable Sidiki Konaté. Deux questions se posent : au détriment de qui ? Au profit de qui se fera ce nouvel envol dans la direction du vent? Le temps,l’autre nom de Dieu nous le dira. Ano Nianzou
Posted on: Fri, 16 Aug 2013 15:01:16 +0000
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