La sélection nationale locale de Mauritanie affrontera son - TopicsExpress



          

La sélection nationale locale de Mauritanie affrontera son homologue du Sénégal samedi prochain, dans le cadre du dernier tour des éliminatoires du CHAN. Interrogé par Maurifoot, Patrice Neveu a parlé de la préparation de son équipe et n’a pas hésité à répondre au coach sénégalais. Entretien… Maurifoot : Coach, lors de votre séjour à Nouadhibou les conditions climatiques n’étaient pas optimales. Cela vous a-t-il dérangé ? Patrice Neveu : Je me projette au jour du match. À Nouadhibou, il y’a eu un vent frais ; je sais que ce n’est pas mauvais pour les organismes. Ça permet aux joueurs de moins souffrir et de récupérer différemment. Quand on sera au Sénégal, je sais que ça ne posera pas de problème. Maurifoot : Pensez-vous que les joueurs arriveront à gérer cette pression qui s’intensifie de jour en jour ? P. N : Je pense que ce sera le contraire. L’entraîneur est là pour mettre la pression et les joueurs il faut qu’ils aient la pression. On ne peut pas jouer un match comme ça sans pression. La pression c’est le plaisir, c’est de vouloir être performant pour son peuple devant la grande équipe sénégalaise ; La pression c’est de vouloir faire partie des onze titulaires ; La pression c’est d’espérer quelque chose. Donc tout ça c’est porteur d’énergie. Après pour le reste, le joueur doit être complètement libéré, c’est à l’entraîneur et au staff de pouvoir canaliser le tout. Mais il faut que les joueurs aient la pression, d’ailleurs ils ont intérêt à l’avoir, car je la leur mettrais. Maurifoot : Que pensez-vous de l’adversaire ? P. N : Dans certains domaines, que je connais, il est évident que le Sénégal est supérieur à nous. Maintenant, nous on va jouer avec nos qualités dans d’autres domaines. Des qualités individuelles qui sont intéressantes, qui nous ont emmené jusque là, et qui ont fait qu’on a battu le Libéria. J’ai vu le Sénégal jouer contre la Libye, le coach a changé beaucoup de joueur depuis ce match là. Comme je le dis souvent, c’est le terrain qui parle. On sait qu’ils sont solides, qu’ils ont des qualités techniques ; on va essayer de les faire déjouer. Maurifoot : Pensez-vous être prêt pour le match aller ? P. N : On va tout faire pour être prêt. C’est au moment du coup d’envoi du match qu’on pourra le constater. J’essaye de me concentrer sur mon équipe. J’ai vu que l’adversaire a dit qu’on était faible physiquement ; bon comme on est faiblard physiquement on sait qu’on va souffrir donc on s’y prépare. Maurifoot : Que répondez-vous au coach Sénégalais qui s’était beaucoup lâché dans la presse à propos de l’équipe Mauritanienne ? P. N : Je pense que c’est sa gestion à lui. Moi il ne peut pas me faire croire que mon équipe ne va pas tenir 90 minutes. Je la prépare justement pour ça. Peut-être qu’il essaye, par rapport à il y’a dix ans, de dire que les Sénégalais sont plus puissants que les Mauritaniens et ci et ça. Je ne suis pas d’accord. On est des entraîneurs qui se respectent et moi je sais que mes joueurs ils ont le répondant. Sur ce terrain là je ne vais pas y aller, c’est sa stratégie de communication. Pour ma part je respecte beaucoup les joueurs Sénégalais. Sur les deux matches à venir, à eux de gérer leur casquette de favoris et nous on va gérer notre casquette d’outsider. Maurifoot : Avez-vous la recette pour battre le Sénégal ? P. N : L’objectif n’est pas obligatoirement de battre le Sénégal, mais de se qualifier. Et pour se qualifier, ça peut bien aboutir à deux matches nuls ou d’autres scénarios. Tout peut arriver. Je souhaite déjà me focaliser sur le premier match puis après on verra le deuxième. En tout cas, on est déjà content d’être arrivé à ce stade de la compétition. Je sens mes joueurs joyeux et c’est le plus important. Maurifoot : Quel message voulez-vous adresser aux supporters ? P. N : Les joueurs ont besoin de leur soutien. Le soutien ce n’est pas mettre une pression trop forte sur les joueurs, qui ont besoin d’être encouragé. Mes joueurs vont, j’en suis sûr, tout donner. Ils vont faire des bonnes choses et des mauvaises choses. Donc quand il y’aura les mauvaises choses de faites, il faudra absolument que les Mauritaniens soient derrière et aussi encourage ; quand il y’aura les bonnes choses qu’ils prennent du plaisir, mais il faut que ce soit 90 minutes ensemble, l’équipe et les supporters. Maurifoot : Un dernier mot ? P. N : J’assume avec grand plaisir cette phase d’approche de compétition parce que c’est là qu’on y prend beaucoup de plaisir, dans ces matches à gros enjeu et aux énormes retombées. Des fois ça peut être dur mais il va falloir tout gérer. Propos recueillis par Brahim Sow Deïna
Posted on: Fri, 05 Jul 2013 22:26:31 +0000

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