Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), qui a tenu sa réunion - TopicsExpress



          

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), qui a tenu sa réunion trimestrielle mardi à Rabat, a décidé de maintenir inchangé son taux directeur à 3%. Dans un contexte caractérisé par une balance des risques légèrement orientée à la hausse et une prévision centrale de l’inflation qui demeure en ligne avec l’objectif de stabilité des prix à moyen terme, le Conseil, tout en continuant à suivre de près l’ensemble de ces évolutions, a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%, a expliqué le Gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, lors d’une conférence de presse. Concernant la croissance économique pour l’année 2013, la Banque centrale a revu à la baisse ses prévisions, relevant que la hausse du PIB devrait s’établir entre 4,5% et 5%, alors que ses estimations, établies lors de la dernière réunion trimestrielle, avaient fait ressortir un taux se situant entre 4,5 et 5,5. L’évolution de la croissance de l’année 2013 est attribuable notamment à la performance de la campagne agricole, où la valeur ajoutée du secteur agricole devrait augmenter de plus de 20%, s’est réjoui M. Jouahri, relevant, toutefois, une décélération oscillant entre 2 et 3% de la valeur ajoutée des secteurs non agricoles. Sur le marché de l’emploi, les données relatives au deuxième trimestre 2013 font état d’une aggravation du chômage à 8,8% contre 8,1% au même trimestre de 2012, avec une légère augmentation du taux d’activité de 0,2 point à 49,2%, a-t-il rappelé. Par ailleurs, les données du mois d’août de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans l’industrie montrent une importante baisse du taux d’utilisation des capacités de production à 63%. Dans ces conditions, l’output gap non agricole devrait se maintenir à court terme en dessous de zéro, indiquant “l’absence” de pressions inflationnistes émanant de la demande, a-t-il estimé. Sur le plan des finances publiques, les données arrêtées à fin août 2013 montrent une progression de 0,4% des recettes ordinaires, recouvrant une augmentation de 18,5% des rentrées non fiscales et une baisse de 1,6% des recettes fiscales. En parallèle, les dépenses globales ont enregistré une hausse de 1,2%, malgré le repli de 19% des charges de compensation. En conséquence, le déficit budgétaire devrait ressortir autour de 5,5% du PIB à fin décembre 2013, a-t-il estimé. S’agissant des comptes extérieurs, les données disponibles à fin août montrent une baisse de 2,4% des importations et de 1,5% des exportations, a fait savoir M. Jouahri, notant que le déficit commercial s’est atténué de 3,1% par rapport à la même période de 2012. Concernant l’encours des réserves internationales nettes, il s’est accru de 4,3% durant les huit premiers mois de 2013, à 150,2 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 4 mois et 4 jours d’importations de biens et services. Sur la base de ces évolutions, le déficit du compte courant devrait se situer au terme de l’année 2013 autour de 8% du PIB et l’encours des réserves internationales nettes avoisinerait l’équivalent de 4 mois d’importations de biens et services. D’autre part, l’indexation partielle des prix de certains produits pétroliers, décidée récemment par le gouvernement, aura un impact de 0,2% sur l’inflation en 2013, a annoncé, mardi à Rabat, le Gouverneur de Bank Al Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, lors de la réunion trimestrielle de la Banque centrale. “Nous avons retenu dans nos projections trois scénarii. Si le prix du pétrole à l’international se situe à 105 dollars, comme prévu dans la loi de finances 2013, on aura un impact de 0,2 pc sur l’inflation, alors qu’à 110 et à 120 dollars l’impact serait respectivement de 0,4 pc et de 0,7%”, a expliqué à la presse M. Jouahri. “Si les prix du pétrole au niveau international dépassent la barre de 120 dollars, l’Etat a souscrit à une couverture extérieure pour pouvoir se prémunir de tout impact sur les prix au Maroc”, a-t-il rassuré. Dans ces conditions, les projections d’inflation font ressortir un taux de 2,2% en 2013, de 1,7% en 2014, de 1,5% au terme du quatrième trimestre 2014, et de 1,8% en moyenne sur cet horizon. “Même si on intègre cette indexation, l’inflation restera, par rapport aux objectifs de stabilité assignés par la Banque centrale, dans les limites acceptables”, ajoute M. Jouahri. L’inflation est demeurée globalement en ligne avec les prévisions publiées dans le rapport sur la politique monétaire de juin 2013. Elle s’est établie à 1,9% en août 2013, après 1,6% en juillet et 2,4% en moyenne au premier semestre, rappelle le gouverneur. Pour ce qui est de la composante sous-jacente de l’inflation, elle a légèrement augmenté à 1,6% en août après 1,5% en juillet, sous l’effet de l’accélération de 1,1% à 1,5% de la progression des prix des biens non échangeables, et de 1,8% à 2% des biens échangeables. Par ailleurs, suite à la remontée des cours mondiaux des produits énergétiques depuis juin, la baisse des prix à la production industrielle s’est atténuée de 2,4% en juin à 0,2% en juillet 2013. Dans ce contexte caractérisé par une balance des risques légèrement orientée à la hausse et une prévision centrale de l’inflation qui demeure en ligne avec l’objectif de stabilité des prix à moyen terme, le Conseil, tout en continuant à suivre de près l’ensemble de ces évolutions, a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%. Par ailleurs, concernant la sphère monétaire, le rythme de progression annuel de l’agrégat M3 s’est situé à 6,5% en août après 5,8% en juillet et 4,5% au deuxième trimestre, alors que celui du crédit bancaire s’est établi à 2,6% après respectivement 2,2% et 3,2%, a expliqué M. Jouahri. En parallèle, les dépôts à vue ont poursuivi leur amélioration enregistrant une progression de 5,8% en août 2013 après 4,1% en juillet et 3,6% en moyenne au premier semestre. A fin décembre 2013, la croissance du crédit bancaire devrait se situer, selon les dernières données disponibles, aussi bien du côté offre que du côté demande, autour de 4%, a-t-il estimé. Par ailleurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib sur les taux débiteurs montrent que ces derniers ont augmenté de 8 points de base à 6,09% au deuxième trimestre, sous l’effet essentiellement de l’augmentation des taux appliqués aux crédits de trésorerie. En ce qui concerne le taux de change effectif du dirham, il s’est apprécié de 0,33% en termes nominaux et de 0,42% en termes réels d’un trimestre à l’autre. S’agissant de l’indice des prix des actifs immobiliers, il a accusé une baisse de 0,2% en glissement annuel.
Posted on: Wed, 25 Sep 2013 18:16:16 +0000

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