Le Sénégal a connu trois Chefs d’Etat avant le Président - TopicsExpress



          

Le Sénégal a connu trois Chefs d’Etat avant le Président Macky SALL. Je fais partie, par une grâce de Dieu, des sénégalais qui les ont connu, plus ou moins fréquenté et, en tout cas, rencontré chacun plusieurs fois. Je vais essayer de me livrer à un exercice périlleux, s’il en est, de comparaison entre ces trois hommes qui ont eu le privilège de diriger le Sénégal pour asseoir mon plaidoyer et mon parti pris pour Le Président Abdoulaye WADE. Le Président Senghor pourrait s’analyser autour de quatre mots-clés : Enracinement et Ouverture, organisation et méthode. Poète, Grammairien, Professeur de lettres et enfin Homme politique. Que retiendra l’Histoire de notre pays de Senghor au crible des mots-clés énoncés plus haut ? De l’enracinement : Il aura donné un sens à ce mot par son combat pour la Négritude et la défense des valeurs culturelles du Monde Noir. Qu’en reste t-il ? Aucun de ses héritiers autoproclamés n’en revendique ni la défense ni l’illustration. Pourquoi ? Il n’est pas dans mon propos ici de répondre à cette question qui demeure posée. De l’Ouverture : Senghor aura, à l’analyse, été porté plus vers l’ouverture que vers l’enracinement. Dans sa vie privée comme dans l’aboutissement de sa vie publique. Marié à une guadeloupéenne, puis à une « normande de haut lignage » comme il le dit lui même, le premier Chef de l’Etat sénégalais a fini son parcours à l’Académie française. Il est vrai que Senghor est l’un des plus grands poètes d’expression française du vingtième siècle. Il en a été récompensé. Au plan politique, l’Héritage Senghorien reposerait sur deux socles : Organisation et méthode pour construire les fondements du jeune état indépendant et mettre en place un système organisé et méthodique apte à développer le pays. Qu’en reste t-il ? A ceux qui revendiquent son héritage de le dire. Je constate que, du « socialisme africain » dont il se fit l’un des hérauts, on ne garde aucun souvenir tangible. Senghor quittera le pouvoir en 1980 suite à un arrangement constitutionnel dont les historiens gagneraient à revisiter les circonstances. Il transmet le pouvoir au Président Abdou Diouf à la faveur de l’article 35. Celui-ci terminera le mandat en cours et se présentera aux élections de 1983 qu’il remportera. Il est symptomatique que la plus grande infrastructure qui porte le nom de Léopold Sédar SENGHOR soit l’Aéroport : parce qu’il voyagea beaucoup pour dispenser des cours magistraux à travers le Monde, faisant parler du Sénégal il est vrai. A titre personnel, je lui garde une grande affection pour des raisons liées à une grande amitié qui me lia à son fils feu Philippe Maguilen SENGHOR depuis les années 1970 sur les bancs du Collège de la Cathédrale de Dakar… Le Président Abdou DIOUF, pur produit de l’Ecole Nationale de la France d’Outre (ENFOM) a la réputation d’un technocrate froid. Serviteur respectueux de l’Etat, de ses procédures et de ses principes directeurs. Cela lui a valu de poser un acte héroïque pour le contexte et l’époque : il refusa de prêter allégeance au Président Léopold Sédar SENGHOR après les fâcheux événements de 1962 par respect scrupuleux de la légalité des formes républicaines. Ce haut fait frappera suffisamment le Président Senghor qui s’en souviendra quelques temps après et l’appellera à ses côtés. Abdou Diouf deviendra un de ses plus fidèles collaborateurs, au point de lui succéder aisément au grand dam des « Senghoristes » pur jus qui lui en garderont une dent féroce. Ceux de ma génération, retiendrons de l’ère Abdou DIOUF une administration rigoureuse de la misère sénégalaise, sans génie ni vision. Des plans d’ajustement sévères, une dévaluation du franc CFA, et, véritablement, aucune inspiration pour galvaniser et faire rêver le peuple tout entier. Conséquence, ses héritiers politiques ne parlent presque plus de lui. Aucune de ses pensées ne fait l’objet d’un culte particulier. Il n’a pas encore, à ma connaissance, produit un ouvrage sur sa vision politique ni sur les leçons à tirer de son parcours rectiligne qui aura abouti à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Au demeurant, on se demandera longtemps par quel subterfuge le Sénégal, dont moins de trente pour cent de la population parle le français (et quel français !) se permet d’être le porte voix de la langue française au point de recycler à son service deux de ses anciens chefs d’Etat… Si j’ai évoqué, brièvement je l’avoue, Senghor et Abdou Diouf, c’est pour mettre en contexte, vous vous en doutez, mon plaidoyer pour Abdoulaye Wade, le Président auprès duquel j’ai eu le privilège de servir mon pays au plus haut niveau. C’est en 1974 que Abdoulaye WADE, après en avoir habilement négocié les contours avec le Président Léopold Sedar Senghor à Mogadiscio a fondé le Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Cette habileté lui aura valu de la part de Senghor le sobriquet de Jomboor, du nom ouolof du lièvre, symbole de la ruse dans nos contes et légendes. De l’habileté et de la ruse, il en fallait pour faire sauter le verrou du parti unique de l’époque. L’UPS/PS Parti-état, tentaculaire omniprésent à tous les niveaux d’exercice du pouvoir et de la représentation élective. Dans le contexte de l’époque, seuls les partis de gauche, réduits à la clandestinité, étaient les porte voix de la cause du Peuple. Abdoulaye WADE sut, habilement, créer un parti dit de contribution qui fera sa mue progressivement pour devenir le premier parti d’opposition du Sénégal et arracher la première alternance politique pacifique de notre pays en l’an 2000. Parler de Abdoulaye WADE en faisant l’impasse sur les vingt six années d’engagement et de sacrifices multiformes qu’il a consenti pour atteindre ce cap est la première des injustices ! J’assume de dire que sans son leadership inspiré, les partis de la gauche sénégalaise seraient restés longtemps dans la marge où les confinait le parti-état UPS/PS. Avant de revenir sur ce point, je dis de manière claire en attendant d’être contredit formellement que le Président Abdoulaye WADE a réalisé au Sénégal ce qu’ aucun de ses prédécesseurs n’a tenté de faire ! Et je vais, pour illustrer mon propos, vous convier à une promenade a bord d’un bus Dakar Demm Dikk (DDD) et, alternativement, d’un car rapide TATA. Ceci pour vous rappeler qu’en l’an 2000 le service de transport public était à l’arrêt total : la SOTRAC, plusieurs fois en faillite, venait de rendre l’âme. Définitivement. Il a fallu l’engagement personnel et l’imagination fertile de Abdoulaye WADE pour faire rouler les premiers bus d’occasion et soulager les dakarois. Si on en riait à l’époque, les bus DDD roulent toujours et de mieux en mieux ! Installés dans un des bus, commençons notre tournée par la capitale sénégalaise, Dakar intra muros, entourée désormais par une circulaire à deux fois deux voies. Partant du bloc des Madeleines, longeons la corniche, passons sous le tunnel de Soumbédioune, les trémies et les giratoires qui ont fluidifié la circulation sur cette voie devenue rapide. Nous roulons si vite que je vous fais grâce des œuvres d’art réalisées par des artistes sénégalais suite à des concours organisés à l’occasion des travaux de l’ANOCI. Cap sur le Monument de la Renaissance qui a fait couler tant de salive et d’encre…A cet égard et ayant été proche des premières esquisses du projet et au fait des conditions dans lesquels Abdoulaye WADE a pensé et rêvé ce monument, le moment viendra pour moi d’en reparler et de porter témoignage. Pour l’heure, il est là ! En attente d’un contenu qui lui donne un sens pour la postérité. Cap vers l’aéroport, élargi et rendu plus fonctionnel, pour les besoins du Sommet de l’OCI, direction l’AutoRoute à péage. C’est là, plus qu’ailleurs que la perspective ouverte par Abdoulaye WADE pour le développement de notre pays prend son sens. A ceux qui parlaient sans jamais avoir vu tout l’impact économique à venir de ce projet, le moment de reconnaître leur erreur est venu au regard des perspectives de développements urbain et immobiliers devenus évidents. Sans compter leurs effets induits sur toute l’industrie du bâtiment, l’emploi etc. A Diamniadio, Nous nous contenterons de jeter un coup d’œil sur l’Hôpital des enfants, achevé et en attente d’être inauguré, et de faire demi tour vers le chantier bien avancé du nouvel Aéroport de NDIASS. Aéroport de troisième génération qui rendra possible le rêve de faire de Dakar un Hub entre le Maroc et l’Afrique du sud. L’impact à venir sur toute cette zone dans les vingt prochaines années est incommensurable ... Changement de Moyen de transport. Dakar Demm Dikk ne dessert que la région de Dakar… Embarquons dans un bus Tata, fruit de la coopération indo sénégalaise qu’Abdoulaye WADE a porté à des niveaux inégalés. Direction Thiès, l’usine de montage SENBUS, les fameux chantiers de Thiès et cette voie de contournement d’où nous apercevons au loin la première usine de montage de voiture du pays, SENIRAN, fruit de la coopération sénégalo iranienne et toute la perspective dégagée alentours pour étendre et développer la capitale du rail… je saisis l’occasion de cette escale à Thiès pour évoquer son Centre Universitaire Régional (CUR), ceux de Bambey, Kaolack, Ziguinchor qui auront posé les seconds jalons de la décentralisation de l’enseignement universitaire après l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Je laisse aux spécialistes énumérer le nombre de lycées et écoles construits sous Wade, le développement fulgurant des institutions privées d’enseignement supérieur, la généralisation des bourses à tous les étudiants, la revalorisation des traitements de plusieurs corps de la fonction publique, les cases des tout petits, les maisons de l’outil, les espaces jeune tous projets sortis de l’imagination fertile de Abdoulaye WADE… A l’arrêt et pour faire le plein dans une station… Elton, je me souviens que cette enseigne et plusieurs autres(Touba oil, Eydon, Star etc. .) ont vu le jour après l’an 2000 ! Le dynamisme de ce secteur est-il compatible avec la morosité économique dont on veut nous convaincre par force? Que dire du nombre de nouvelles banques qui se sont installées au Sénégal depuis 2000 ? Que dire des opérateurs de télécommunication, qui se sont bousculés au portillon, prêts à payer le prix fort pour l’obtention d’une licence dans notre pays? J’aurais pu prolonger le voyage dans chacune des régions du Sénégal pour mettre en exergue les réalisations à effet structurant sur le développement du Sénégal entre 2000 et 2012. Mon souci ici est juste de dénoncer l’injustice faite à Abdoulaye WADE si, parlant de lui, on passe sous silence le travail gigantesque qu’il a abattu en 12 ans sachant que chacun de ses prédécesseurs a eu au moins vingt ans d’exercice du pouvoir. En matière de coopération internationale, la coopération sud sud aura eu une impulsion inégalée à ce jour sous son magistère. Le NEPAD, vision panafricaine d’un développement au travers d’un véritable partenariat nord sud, et non sous la forme de l’aide publique au développement, a été combattu sournoisement par ceux qui veulent maintenir l’Afrique en jachère. Abdoulaye WADE aura, infatigablement, et dans tous les fora du monde porté la voix d’une Afrique insoumise et…déroutante. Oser remettre en question la main mise des capitaux d’une certaine France sur le Port de Dakar, oser vouloir récupérer le foncier occupé par les Forces françaises du Cap Vert, oser … Oser… Abdoulaye WADE aura été victime plus de sa témérité que d’avoir démérité à la tête du Sénégal ! Le pilonnage médiatique dont il a été l’objet est sans précédent. Le temps jettera la lumière sur cette séquence de notre Histoire récente. Cela dit, Abdoulaye WADE a commis de grosses erreurs d’appréciation et il n’est pas non plus exempt de sérieux défauts. Mais qui n’en commet pas ? Qui n’en a pas ? Au chapitre des erreurs d’appréciation et je le lui ai dit en 2004 : »la première infrastructure d’un pays, ce sont les hommes qui sont chargés de le bâtir ». La requête du Peuple en 2000 comme en 2012 est et reste que les élites politiques gèrent, avec vertu et sens du bien général, le bien public. Qu’ils donnent l’exemple en tout s’ils veulent que le Peuple consente à des sacrifices sur la voie du développement. Le peuple l’a signifié en s’insurgeant contre l’arrogance et l’étalage d’une prospérité suspecte. Autre erreur d’appréciation factuelle : ne pas avoir envoyé une délégation aux Assises « nationales » qu’il qualifiât d’Assises « de l’opposition ». A tort ou à raison. Force est de constater cependant que le résultat des consultations électorales établissent que le suffrage universel n’a pas validé lés conclusions des Assises nationales : tous les candidats qui ont pris part aux Assises ont été battus au premier tour ! On se demande au nom de quelle morale politique l’on veut faire passer les conclusions des Assises comme la norme autour de laquelle devraient se définir les choix d’avenir du Sénégal. C’est un autre débat. A venir. Impérativement. Troisième erreur de Abdoulaye WADE, le trop plein de pouvoirs accordés à son fils Karim WADE dont j’ai été le collaborateur pendant les cinq années de préparation du Sommet de la Conférence Islamique. Je suis bien placé pour témoigner sur les capacités de travail de Karim WADE. J’ai participé avec enthousiasme à ses côtes à la belle aventure de l’ANOCI dont la feuille de route, on oublie de le rappeler était : Premièrement, organiser un Sommet de la Conférence islamique avec Zéro incident. On ne dit pas assez que cet objectif a été atteint. Deuxièmement, saisir l’opportunité ainsi offerte pour mettre à niveau les infrastructures routières et hôtelières de la capitale avec, en filigrane, l’ambition évoquée plus haut de faire de Dakar un Hub entre le Maroc et l’Afrique du Sud, le lieu privilégié d’accueil de conférences internationales. Mais Karim WADE, du fait de ses liens familiaux avec le Président WADE a été surexposé et cela aura donné du grain à moudre à tous les théoriciens de la succession dite monarchique. Indéfendable dans son principe, cette éventualité, quoique plusieurs fois démenties par le président WADE, aura constitué le point d’ancrage des assauts de l’opposition qui a trouvé là un sujet fédérateur au delà de nos frontières. Dans ce contexte, toute évocation de la Vision « wadienne » du développement du Sénégal a été occultée par le débat sur « la succession monarchique » et les accusations de malversations de toutes sortes portées par l’actuel Ministre de la Bonne gouvernance et quelques personnalités et organisations de la société civile, bien placés aujourd’hui pour nous édifier. N’étant pas membre, à ce jour, du PDS, je suis à l’aise pour dire que l’avant dernière erreur de WADE à mes yeux c’est ce parti complètement centré sur sa personne et qui abrite tant de personnalités qui se haïssent …fraternellement… En attendant les vrais débats de fond, et non les querelles de personnes qui jalonnent l’histoire de la perte du pouvoir par le PDS, je dis ici que c’est le PDS qui a battu le Président Abdoulaye WADE. Ce qui le confirme c’est que c’est son Directeur de campagne de 2007 qui lui a succédé ! Nous reviendrons prochainement sur ce qu’il m’a été donné d’observer sur les circonstances des querelles fratricides qui font la petite histoire des grandes tragédies. La quête du troisième mandat étant la dernière erreur. Fatale celle là… Mon propos ici est de donc de lancer un cri du cœur pour Abdoulaye WADE. Pour tout ce qu’il a donné au Sénégal et que l’on veut faire passer par pertes et profits. Toujours dans notre bus Tata, retour par la trouée de la Gare, nous longeons le parc culturel qui abrite le Grand Théâtre en attendant la Bibliothèque et les Archives Nationales, cap sur le Port de Dakar opéré par Dubaï Port World, objet de tant de spéculations à …prouver. Place de l’indépendance, Palais de la République : vétuste en 2000, remis à neuf et scintillant de ses deux lions symboles de la nation. Boulevard de la République. Un coup d’œil sur la Cathédrale de Dakar dont le toit menaçait de s’affaisser n’eut été la compassion de Abdoulaye WADE et sa générosité toujours discutée mais jamais égalée. Retour à la case départ. Au Bloc des Madeleines. Au loin les minarets de la Mosquée Omarienne qui doit d’être achevée et fonctionnelle à l’engagement personnel de Abdoulaye WADE. Et, en toile de fond, comme témoin de tant d’injustice médiatique, la Maison de la Presse… Immeuble imposant, flambant neuf dédié à la presse de notre pays pour lui conférer la dignité d’un quatrième pouvoir… Elle aura tout le loisir, tournée vers l’océan de méditer sur la maltraitance exercée sur Abdoulaye WADE qui lui a voulu, pourtant tant de bien… J’ai passé sous silence tellement de choses en attendant que les polémistes de service sortent de leur réserve pour être servis. Je vous passe le Grand Hôpital Dalal Jamma, majestueux édifice à cheval entre les Parcelles assainies et Guédiawaye, pour rapprocher les services de santé de leurs plus nombreux usagers. Je ne suis pas allé jusqu’à la route Kaolack Tambacounda, célèbre jadis par ses nids de poule et la dangerosité de la pratiquer de nuit. La route Linguère Matam dont j’entends parler depuis mon enfance et qui serait à mi parcours. Je laisse à d’autres le soin d’allonger la liste du bilan d’Abdoulaye WADE en douze années de Présidence (seulement ?) aux destinées de notre pays. Cette petite promenade en bus me sert juste de prétexte pour poser un débat impérieux pour notre pays : Il ne suffira pas de crier au voleur à hue et à dia pour empêcher les gens d’ouvrir les yeux sur la seconde colonne du bilan de Abdoulaye WADE et de ses collaborateurs. On nous sert, pour nous empêcher de défendre ce bilan, des tirades sur la bonne gouvernance, l’enrichissement illicite, le respect dû aux procédures de passation de marchés ! Comme si toutes ces valeurs ne devaient prendre effet qu’à partir de l’an 2000. Nous étions là avant 2000 ! Si le Peuple a chassé les socialistes sans aucun espoir de les ramener au pouvoir, il y a des raisons. Nous ne sommes pas amnésiques ! Déballons tout ou redescendons sur terre… En attendant que le jour se lève sur toutes les accusations portées et sur les procédures en cours, je tiens à dire que je suis fier d’avoir servi mon pays sous Abdoulaye WADE. Le plus sénégalais des chefs d’Etat qui l’ont précédé. Il aura, en maintes occasions, donné la preuve de son humanité avec tout ce que cela comporte comme excès et comme démesure mais aussi comme faiblesses. Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres le Président Macky SALL, qui connaît très certainement mieux le Président WADE que moi, doit créer les conditions d’une retraite paisible au Sénégal pour son prédécesseur. Ce serait la suite logique de la si belle image d’un Président sortant, et de son épouse, raccompagnés jusqu’à leur voiture par le couple entrant. Image qui m’avait valu d’être félicité par tous mes collègues Ambassadeurs en poste au Canada. La stricte vérité est que la coalition qui prétend avoir porté Macky SALL au pouvoir n’en a rien fait. Le slogan « Tout sauf WADE » pilonné inlassablement aurait porté au pouvoir n’importe qui. Cette coalition, patchwork d’ambitions contrariées, est dangereuse pour le Sénégal. Elle est politiquement illégitime, moralement incongrue. En effet, par quelle alchimie le Président Macky SALL peut-il légitimer de porter au pouvoir des candidats battus au premier tour, donc désavoués par le suffrage universel, et ignorer le candidat qui l’a battu au premier tour Abdoulaye WADE avec 36 pour cent des suffrages ? Toute la difficulté du Président Macky Sall est là : S’il veut aller de l’avant, il doit rendre justice à Abdoulaye WADE à qui il doit en grande partie ce qu’il est devenu ! Degg moy mujj. Amadou Tidiane WONE Ancien Ministre, Ancien Ambassadeur woneamadoutidiane@gmail PS : Mon bus Dakar Dem Dikk et le car TATA sont à la disposition des héritiers politiques de Senghor et de Diouf pour une tournée des réalisations concrètes de ceux qu’ils on servi. Le vrai débat pourra alors s’instaurer.
Posted on: Wed, 14 Aug 2013 16:39:29 +0000

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