Le discours royal a mis le doigt sur les maux de l’école - TopicsExpress



          

Le discours royal a mis le doigt sur les maux de l’école publique, dont la dégradation est telle qu’elle suscite désormais la méfiance des familles marocaines Miser sur les jeunes à travers une éducation de qualité. Le discours royal à l’occasion de la commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple a été dédié à un diagnostic du secteur éducatif. En effet, SM le Roi a énuméré les différents maux dont souffre le système éducatif: «Le secteur de l’éducation est en butte à de multiples difficultés et problèmes dus en particulier à l’adoption de programmes et de cursus qui ne sont pas en adéquation avec les exigences du marché du travail». Si le discours du 20 août de l’année dernière avait tracé les grandes lignes de la réforme du secteur éducatif, cette année est une occasion de «marquer une halte pour un examen de conscience objectif du secteur de l’éducation et de la formation, permettant d’évaluer les réalisations et d’identifier les dysfonctionnements». En effet, la dégradation est telle que l’école publique suscite désormais la méfiance des familles marocaines. Or, la Charte nationale de l’éducation et de la formation avait pour objectif de mettre à niveau le système éducatif, via notamment un plan d’urgence financé à coup de milliards de DH. Sur ce point, le Souverain a clairement critiqué la gestion de ce dossier par l’équipe de Abdelilah Benkirane. Il a affirmé que «le gouvernement actuel aurait dû capitaliser sur les acquis cumulés dans le secteur, d’autant plus qu’il s’agit d’un chantier déterminant, s’étendant sur plusieurs décennies». Le discours royal sonne donc comme un rappel à l’ordre. Il a précisé que «le secteur de l’éducation ne doit pas être enserré dans un cadre politique stricto sensu, pas plus que sa gestion ne doit être l’objet de surenchères ou de rivalités politiciennes». L’équipe de Benkirane en a pris pour son grade. Car, pour le Souverain, «il n’est pas raisonnable que tous les cinq ans, chaque nouveau gouvernement arrive avec un nouveau plan, faisant l’impasse sur les plans antérieurs, alors qu’il ne pourra pas exécuter le sien intégralement, au vu de la courte durée de son mandat». Car, c’est la continuité, la duplication des expériences réussies et le recadrage des dysfonctionnements qui favorisent la réussite de l’implémentation de ce genre de programmes. Le gouvernement a été tancé pour ne pas avoir consolidé les acquis du Plan d’urgence. Le Souverain a déploré que «sans avoir impliqué ou consulté les acteurs concernés, on a remis en cause des composantes essentielles de ce plan, portant notamment sur la rénovation des cursus pédagogiques, le programme du préscolaire et les lycées d’excellence». Voilà qui fixe les priorités du ministre de l’Education nationale durant la prochaine période. D’autant plus que Abdelilah Benkirane est toujours en négociations avec le RNI pour former une nouvelle majorité, qui devrait être accompagnée par une refonte du programme gouvernemental. Par ailleurs, le Roi a dit partager «les mêmes préoccupations concernant l’enseignement dispensé à nos enfants, d’autant plus que nos petits suivent les mêmes programmes et les mêmes cursus». Le Souverain a rappelé que lui aussi a effectué ses études dans l’école et l’université marocaines. Ainsi, il a déploré que «la situation actuelle de l’enseignement s’est dégradée encore davantage par rapport à ce qu’elle était il y a plus d’une vingtaine d’années». C’est pour cela que, face au retard enregistré dans la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles relatives au Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, le Souverain a appelé le gouvernement à accélérer l’adoption des textes juridiques relatifs à cette instance. Parallèlement, il a été décidé d’opérationnaliser le Conseil supérieur de l’enseignement, dans le cadre de la période transitoire prévue par la Constitution, afin d’évaluer les réalisations après une décennie de mise en œuvre de la Charte nationale. Rappelons que ce Conseil a été mis en veilleuse depuis la disparition de son ex-président délégué, Abdelaziz Meziane Belfkih, après avoir effectué un travail remarquable.
Posted on: Fri, 23 Aug 2013 19:15:01 +0000

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