Le poste de ministre se négocie à 130 millions d’Ar. Les SG - TopicsExpress



          

Le poste de ministre se négocie à 130 millions d’Ar. Les SG doivent absolument assurer l’intérim du ministre démissionnaire. Comment apprendre à « lire » aux candidats pour les élections présidentielles, car leurs ignorances des textes en vigueur sont devenues complètement insupportables ? Le Premier ministre Jean Omer Beriziky a vu juste lorsqu’il préconisait que ce sont les secrétaires généraux des ministères qui doivent, en toute logique, assurer « l’intérim » du poste ministériel laissé vacant à cause de la démission des ministres-candidats. Certains parmi ceux-ci rétorquent (au nom de la Feuille de route) qu’elle leur donne le plein droit de nommer leurs propres remplaçants. Une telle ignorance est pénible à la longue surtout lorsqu’on sait que le futur président de la République serait parmi eux. Alors, que dit la feuille de route : Partons du point 6 de la feuille de route : « Les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route sont invités à présenter une liste de personnalités parmi lesquelles le Président de la Transition, sur proposition du Premier Ministre de consensus, nomme les Membres du Gouvernement de Transition. Dans la formation du Gouvernement de transition, le Président de la Transition et le Premier Ministre de consensus s’engagent à opérer à une allocation juste et équitable des portefeuilles, en respectant les critères de provenance politique, de représentation de genre et d’équilibre régional. En cas de révocation d’un membre du gouvernement, il sera remplacé par un autre membre de son groupe de provenance politique selon les mêmes règles de procédure de nomination; » Le point 6 de la feuille de route précise bien que c’est seulement « en cas de révocation » de ses ministres que le groupe de provenance politique desdits ministres a la prérogative de les remplacer « par un autre membre » issu du même groupe. Rappelons-nous que le premier ministre, Jean Omer Beriziky (en ce qu’il est issu du groupe politique de Zafy Albert) a remplacé, lui-même, le ministre de l’environnement de l’époque, qui est, lui aussi, issu du groupe politique de Zafy. Beaucoup d’ignorants avaient rouspété en disant que le PM ne respecte pas la feuille de route alors qu’en toute évidence il ne fait là qu’appliquer le point 6 de la dite Feuille de route, tout en permettant à l’Etat malgache de faire une grande économie. La preuve la plus tangible a été le fait que le groupe politique de ZAFY, le premier concerné pour effectuer ce remplacement, n’a jamais contesté la décision du PM. Le cas ici est manifestement différent car, il s’agit d’une « démission » et NON d’une révocation. C’est donc le point 14 qui serait la référence la plus appropriée : « Le Président de la Transition, le Premier Ministre de consensus et les Membres du Gouvernement sont tenus de démissionner de leurs fonctions 60 jours avant la date du scrutin, s’ils décident de se porter candidat aux élections législatives et présidentielles. Toutefois, afin de pallier à toute éventualité de vide juridique, une loi sera adoptée par le Parlement de la Transition pour définir les conditions de mise en œuvre y afférentes. » Ce point 14 de la feuille de route est claire : Les ministres concernés sont appelés à démissionner (s’ils se portent candidats aux élections) 60 jours avant la date du scrutin. Il est donc tout à fait normal et logique que la feuille de route n’a pas du tout pris la même disposition que celle prévue pour les ministres « révoqués » car le délai de 60 jours est trop court pour justifier « un remplacement » de ministre alors qu’un intérim suffit. Faut-il rappeler que « un ministre » est un tout dans le gouvernement et son remplacement implique une réorganisation conséquente du poste ministériel en question et exige un chamboulement « nécessaire » au sein même du ministère ? Alors en quoi, à seulement 60 jours du scrutin, ou encore 4 mois d’intérim justifierait-il un chamboulement dans la structure même du ministère et une réorganisation du gouvernement en lui même avec la perte de temps que cela impliquerait sans parler des coûts inutiles que cela engagerait ? La Feuille de route est donc claire : Il n’y a AUCUNE OBLIGATION à ce que le groupe de provenance du ministre démissionnaire remplace celui-ci par un membre de ce même groupe. N’inventons pas si honteusement les choses et ne cherchons pas à corrompre la feuille de route pour des calculs bassement politiciens. La seule chose que la Feuille de route avait prévu concerne, en toute évidence, le risque « d’un éventuel vide juridique ». Un « vide juridique » peut survenir d’une part : lorsqu’un Premier ministre de consensus (chef de gouvernement d’Union nationale), démissionne. Et d’autre part, lorsque le président de la Transition se présente, aussi, aux élections. C’est pourquoi, la loi a prévu le « triumvirat » pour gérer cette éventualité d’un « v ide juridique » . Mieux, ce « vide juridique » se justifie par le fait que selon le point 31 de la feuille de route : « Aucune procédure d’empêchement ou de destitution du Président de la Transition, ni aucune motion de censure à l’endroit du Gouvernement de Transition, ni aucune mesure de dissolution du Parlement de Transition ne peuvent être exercées, pendant la transition. » Puisque ni le président ni le Premier ministre de consensus ne sont « remplaçables » par les « termes de la Feuille de route » (autrement dit la feuille de route se déclare incompétente pour déterminer les modalités de remplacement de ces 2 chefs d’institutions), c’est à la loi adoptée par le Parlement de la Transition qui se chargera de les définir. » C’est parce que la Feuille de route interdit la « révocation » aussi bien du président de la Transition (destitution) que du Premier ministre (motion de censure) qu’un vide juridique pourrait se poser au cas où ces deux personnes sont amenées à démissionner. Voilà pourquoi il y a ce risque « de vide juridique » et non à cause des remplacements des ministres démissionnaires. Pour tout cela, il est clair donc que la Feuille de route ne parle pas, dans son point 6 des « ministres démissionnaires » mais bel et bien des « révoqués ». Ce qui donne alors le droit au PM de décréter le remplacement des ministres démissionnaires par les secrétaires généraux pour n’assurer que l’intérim de 4 mois. Ce qui est logique et sérieux. Ainsi l’Etat malgache évite les gaspillages inutiles, le gouvernement ne se retrouve pas inutilement « bousculé » par des nouveaux ministres qui ne maîtrisent pas encore les dossiers en cours ; le pays fera ainsi une économie aussi bien de temps, de l’argent au profit d’un gain colossal en crédibilité et en sérieux. Dans ce cas, Pourquoi certains ministres-candidats insistent-ils donc tant à ce qu’ils nomment, eux-mêmes, leurs remplaçant quitte à violer, du moins à tordre l’esprit (de) la feuille de route qu’ils avaient eux-mêmes signée ? Les réponses sont simples et limpides : Pour escroquerie intellectuelle, pour l’appât du gain (appelé « écolage ») et par égoïsme pur. Les chefs de groupe politique qui luttent pour que le droit de nommer les remplaçants aux ministres démissionnaires leur revient sont des gens qui comptent « monnayer » cette situation (une occasion, une aubaine), ce remplacement de ministre : Des bruits courent que le poste de ministre est actuellement « vendu » à 50 Millions d’ariary (soit le même montant que la caution déposée avec leur dossier de candidature). Mais ce n’est pas tout : Un ministre c’est aussi un cabinet et ses membres, des conseillers permanents et non-permanents, des chargés de missions etc. Selon des sources sures, le poste de « conseiller permanent de ministre » se négocie à 3 Millions d’Ariary contre 1 million d’Ariary pour le « conseiller non permanent ». Pareil pour les membres de cabinet : le poste se négocie autour de 3 à 5 millions d’Ariary. Vu que les membres de cabinets des ministres se compte par dizaine, alors les chefs de groupe politique misent sur un jackpot pour ce changement de « ministre ». D’ailleurs, le besoin en liquide pour la campagne électorale se fait trop sentir ce dernier temps. Pour un remplacement de ministre, on peut facilement faire le calcul suivant : - Le poste de ministre = 50 millions d’Ariary - Les 8 membres de cabinet (5 millions d’Ariary de chaque) : 40 millions d’Ariary - Les conseillers permanents (environ 10 personnes) à 3 millions d’Ariary: 30 millions d’Ariary - Les conseillers non permanents (environ 10 personnes) à 1 million d’Ariary: 10 millions d’Ariary. Bref, un chef de groupe politique ayant un ministre démissionnaire compte obtenir un gain minimum de 130 Millions d’Ariary (soit 650 millions de FMG), ou 46.000 euros. Une belle pactole pour « rembourser » déjà la caution de 50 millions d’Ariary jointe à leur dossier de candidature. Et ce n’est pas tout : Tous ceux qui sont nommés (pour rappel : pour gouverner pendant 4 petits mois) savent qu’ils ne resteront que seulement 4 mois à leur poste. Donc, eux aussi, se sentent obliger de devoir « amortir » les dépenses qu’ils ont engagé pour obtenir leurs postes. Comment ? ils vont « voler », « abuser » et « raqueter » tous ceux qu’ils peuvent escroquer, voler, abuser et raqueter afin de « rembourser » leurs dépenses. Une course à l’escroquerie se cachera derrière cette insistance à vouloir « remplacer » – hors cadre de la feuille de route – les ministres démissionnaires comme le véhiculent ces chefs de groupe politique. Le premier ministre, Jean Omer Beriziky a donc tout à fait raison d’anticiper cette stratégie politique nauséabonde propre à certains chefs politiques et a préféré confié aux secrétaires généraux des ministères concernés d’assurer l’intérim de ces 4 petits mois. La loi le lui autorise et surtout la logique l’exige. On comprend mieux pourquoi certains chefs de partis politiques ayant un ministre démissionnaire s’oppose à cette décision pourtant élémentaire. jomerberizky.wordpress/2013/08/27/le-poste-de-ministre-se-negocie-a-130-millions-dar-les-sg-doivent-absolument-assurer-linterim-du-ministre-demissionnaire/
Posted on: Tue, 27 Aug 2013 19:11:15 +0000

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