Le premier chef de lÉtat, Barthélemy Boganda, est considéré - TopicsExpress



          

Le premier chef de lÉtat, Barthélemy Boganda, est considéré comme le père de la Nation centrafricaine. Parlementaire à Paris, il fut lauteur de brûlots réguliers et de demandes de maintien de tous les droits français au peuple dAfrique équatoriale française. Parlementaire français véhément, il prônait depuis longtemps lindépendance des colonies et avait proposé la création dun État dAfrique Centrale unique, regroupant Gabon, Congo, Cameroun et Centrafrique. Il y voyait la seule solution permettant déviter léclatement de la région en territoires trop petits, non viables, et sans rôle à jouer sur la scène internationale. Il meurt le 29 mars 1959, peu après son élection, dans un accident davion dont les causes nont jamais été élucidées. Son cousin, David Dacko, instituteur, lui succède mais est renversé fin 1965 par un coup dÉtat mené par son cousin le capitaine Jean-Bedel Bokassa qui se fait couronner empereur en 1977 avant dêtre renversé en 1979 avec laide de larmée française (opération Baracuda). David Dacko lui succède encore brièvement. Il sera chassé du pouvoir le 1er septembre 1981 par le général André Kolingba, qui établit un régime militaire. André Kolingba restera au pouvoir jusquen 1993, année où, suivant le courant de démocratisation lancé par le sommet de La Baule, les premières élections multipartites ont lieu et Ange-Félix Patassé est élu président de la République. En 2001, une tentative de coup dÉtat provoque de violents affrontements dans la capitale, Bangui. Après une nouvelle série de troubles et malgré lintervention de la communauté internationale (MINURCA), le 15 mars 2003, le général François Bozizé réussit, avec laide de militaires français (deux avions de chasse de larmée française survolaient Bangui pour filmer les positions des loyalistes pour le compte de Bozizé) et de miliciens tchadiens (dont une bonne partie vont rester avec lui après son installation au pouvoir), un nouveau coup dÉtat et renverse le président Patassé. Le général Bozizé chasse alors les rebelles congolais, auteurs de méfaits et crimes innombrables, notamment autour et dans Bangui.Une élection présidentielle a eu lieu, après plusieurs reports, le 13 mars 2005 dans laquelle se présentaient, entre autres, François Bozizé (déjà chef de lÉtat), lancien président André Kolingba, et lancien vice-président Abel Goumba. Les candidatures de plusieurs autres candidats, dont celles de Charles Massi du FODEM, de lancien Premier ministre Martin Ziguélé, de lancien ministre et ancien maire de Bangui Olivier Gabirault et de Jean-Jacques Démafouth ont été refusées par la commission électorale avant la médiation gabonaise et les accords de Libreville. À la suite de ces accords, seule la candidature de lancien président Ange-Félix Patassé a été définitivement rejetée par la commission élue. Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier 2013 avaient débouché sur la formation d’un gouvernement d’union nationale composé du camp Bozizé, de l’opposition et de la rébellion. Mais arguant du non-respect des accords par le clan Bozizé, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités le 22 mars et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s’ils prenaient Bangui. Le 24 mars 2013, les rebelles centrafricains de la coalition Séléka prennent le palais présidentiel de Bangui, au terme d’une offensive éclair lancée pour renverser le président François Bozizé, qu’ils n’ont pas trouvé dans la capitale. Pillages et exécutions sommaires sont signalés ça et là. LAgence France Presse a rapporté que dans l’anarchie régnante, des hommes armés, des rebelles mais aussi sans doute des brigands ou des membres des forces de l’ordre en civil ont procédé à des pillages de magasins, de maisons particulières et de voitures. La population prenait ensuite le relais, ont rapporté des témoins dans divers endroits de la ville. Au début de l’année 2013, lors de la prise de contrôle de la majorité de la Centrafrique par les rebelles, le président français François Hollande avait refusé son soutien à Bozizé. La France, a envoyé 250 hommes à Bangui pour sécuriser l’aéroport et assurer la sécurité des 1250 Français de Centrafrique.
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 13:28:15 +0000

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