Le renouvelable pourrait mettre fin à la dépendance du pays aux - TopicsExpress



          

Le renouvelable pourrait mettre fin à la dépendance du pays aux énergies fossiles Dimanche 23 juin 2013 21 juin, premier jour de l’été, fut la journée la plus longue de l’année 2013 avec 13 à 14 heures d’ensoleillement, plus au Nord qu’au Sud contrairement aux croyances. Célébrée jeudi, au Centre de recherche sur les énergies renouvelables (CDER), à Bouzaréah, cette journée a été l’occasion de revenir sur la production des énergies renouvelables en Algérie. Encore à "l’état embryonnaire", dans le cadre du programme national des énergies renouvelables, la production d’électricité à partir du solaire reste "infime" alors que les 2,13 milliards de dollars de subvention consacré annuellement au soutien des prix de l’électricité, peuvent servir de financement à la filière solaire et mettre ainsi fin à la dépendance du pays aux énergies fossiles, a indiqué à Horizons, Samy Bouchaïb, chercheur au CDER, dans cet entretien accordé en marge de la cérémonie de célébration du Solstice d’été 2013. Comment définissez-vous le solstice d’été ? Le solstice d’été, le 21 juin, est la journée la plus longue de l’année. Il survient quand l’inclinaison relative de l’axe de la terre est maximale par rapport à l’axe de rotation sur son orbite. En d’autres termes, l’axe de rotation de la terre est plus incliné par rapport au soleil. Donc, plus d’ensoleillement, car la partie nord de l’hémisphère est plus proche de l’astre. D’où le fait que l’hémisphère nord reçoit plus d’énergie solaire. Le solstice d’hiver, le 21 décembre, est le jour le plus court, soit celui où l’on reçoit le moins d’énergie solaire. En été, il est possible de produire plus d’énergie solaire. Qu’en est-il du stockage ? Le stockage est possible entre un et trois jours maximum. Il n’est pas possible actuellement de stocker pour une longue durée. C’est très difficile, c’est un réel challenge. On stocke l’énergie durant la journée pour son utilisation le soir. Il existe des techniques utilisant des batteries de nouvelles générations. Pour les gros systèmes comme les CSP (concentrateurs solaires), les nouvelles tendances de stockage d’énergie se font sur les sels fondus chauffés à très hautes températures qui atteignent les 800°C en réutilisant l’énergie produite en surplus pour en fabriquer. Cette technique est-elle utilisée en Algérie ? Non. Nous sommes encore à l’état embryonnaire de notre programme d’énergies renouvelables. Le niveau de production d’électricité à partir des énergies renouvelables est infime. Actuellement, ce qui est fait en la matière en Algérie concerne les zones isolées équipées de panneaux, notamment au Sud et dans les Hauts Plateaux alimentés en photovoltaïque. Que peut-on faire avec cette énergie au moment où l’Etat parle d’abandon du projet Desertec ? La directive européenne n° 9 fait que l’exportation des énergies renouvelables vers l’Europe n’est plus encouragée. Les Européens doivent d’abord consommer leur énergie pour encourager leur industrie et, en cas de déficit, ils importeront. L’Algérie devra produire pour le marché intérieur. Pour l’export, le transport reste problématique. Le programme national prévoit un investissement de 60 milliards (Mds) de dollars pour produire 12 gigawatts en Algérie d’ici 2030. Le ministre des Finances a annoncé, il y a deux mois, que les subventions de l’Etat à l’énergie sont estimées à 10 milliards de dollars dont plus de 2 milliards de dollars à l’électricité et au gaz. C’est énorme ! Ces subvenions peuvent servir de financement à la filière renouvelable, permettre au renouvellable de devenir concurenciel et mettre ainsi fin à la dépendance du pays aux énergies fossiles. Qu’en est-il du réseau CHEMS ? L’Office national de météorologie (ONM) mesure la durée d’ensoleillement. Par contre, nous avons lancé l’an dernier, le réseau de mesure Chems. Ce qui nous intéresse, c’est le rayonnement direct du soleil. Donc, on suit le soleil avec des capteurs durant toute la journée, pour avoir des données sur son rayonnement horizontal, son rayonnement direct et diffus, même s’il n’y a pas de soleil apparent. Aujourd’hui, il existe une station à Bouzaréah, prochainement il y en aura à Bou Ismail, Ghardaia et à Boughezoul. D’ailleurs, à l’occasion de la célébration de la journée du solstice d’été, le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) diffuse une nouvelle carte de l’irradiation solaire globale en Algérie. Horizons
Posted on: Sun, 14 Jul 2013 10:25:24 +0000

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