Les PME congolaises et les Banques locales vont-elles finir par se - TopicsExpress



          

Les PME congolaises et les Banques locales vont-elles finir par se marier réellement? Insuffisance d’organisation, faiblesse des fonds propres, manque de vision du futur de l’entreprise, voilà le constat qu’on peut établir dans la plupart des PME en république du Congo. Pénurie de cadres de référence, faiblesse du suivi des crédits accordés, Peu d’innovation concernant les garanties, inexistence de solutions en matière d’optimisation de la trésorerie des PME, tel est aussi le constat dans la plupart des banques locales au Congo. Du côté des PME, les conditions d’exercice de leurs activités en termes de production des états financiers ont été clairement définies dans les dispositions prévues par le SYSCOHADA : Le SYSCOHADA traite à la fois des comptes individuels des entreprises et des comptes consolidés et combinés. L’une des caractéristiques intéressantes du SYSCOHADA est l’existence de trois niveaux d’exigence, selon la taille de l’entreprise : • Le « système normal de présentation des états financiers et de tenue des comptes » correspondant au niveau le plus élevé d’exigence. Le système normal, prescrit par l’article 26 de l’AU(acte unique), consiste en l’établissement du Bilan, du Compte de résultat de l’exercice, du Tableau financier des ressources et des emplois(TAFIRE) de l’exercice ainsi que d’un état annexé. • Le « système allégé », prévu par l’article 27 de l’AU, est destiné (sur option) aux entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 100 millions de FCFA. Ce système comporte l’établissement d’un bilan, d’un compte de résultat de l’exercice et d’un état annexé « simplifiés dans les conditions définies par le Système comptable OHADA » ; • Le « système minimal de trésorerie » est réservé aux très petites entreprises (TPE). Ce système prévoit une comptabilité très simplifiée, adaptée aux TPE, sous forme de recettes et dépenses. Ces entreprises ont la possibilité de s’affilier à un Centre de Gestion Agréé (CGA). Ces centres de gestion devraient recouvrir tout le territoire national afin d’apporter assistance à toutes les PME du pays. Par ailleurs, Les textes de l’OHADA prévoient le dépôt par les entreprises de leurs états financiers annuels au greffe du Tribunal. Dans les faits, les états financiers de synthèse ne sont pas déposés au Greffe. Qu’on est-il du projet de mise en place d’une Centrale des bilans au niveau de la Direction Générale des Impôts (DGI) ?et surtout de la BEAC ? trois aspects constituent une préoccupation prédominante pour les banques. La faiblesse généralisée des fonds propres des PME apparaît comme le premier d’entre eux. Cette faiblesse s’explique à la fois par les réticences des promoteurs à rechercher d’autres actionnaires, la rareté des trésoreries disponibles ; le deuxième obstacle important rencontré par les banques est l’insuffisance d’organisation des PME, notamment en ce qui concerne les ressources humaines, la comptabilité, la gestion administrative et les fonctions de contrôle. Le chef d’entreprise, y compris pour des PME de grande taille, est souvent le seul décideur de la société. Enfin, le manque de vision du futur de l’entreprise constitue le troisième principal obstacle. Trop de sociétés se créent sans analyse approfondie du marché et de la concurrence. Ceci entraîne fréquemment des désillusions sur le chiffre d’affaires, et, en conséquence, sur les capacités de remboursement des concours bancaires. Du côté des banques, la gestion des risques exige que les PME puissent produire des états financiers fiables et validés par des commissaires aux comptes. Mais il faut reconnaître également au moins deux insuffisances notables du côté des banques : La première est la faiblesse du suivi des crédits accordés. Face aux manques en termes d’organisation et de projection dans le futur des PME, ce qui devraient contraindre les banquiers à surveiller de près le fonctionnement quotidien de l’entreprise, de la pertinence de ses investissements et des difficultés qu’elle rencontre. La deuxième insuffisance des banques, partiellement responsable de la précédente, est la pénurie au sein des équipes bancaires de cadres de référence spécifiques ayant une expérience approfondie de la gestion des dossiers de financement des PME. Les banques continuent dans la plupart des cas de souffrir d’une pénurie de départements spécialisés sur les PME, d’un manque de procédures bien adaptées à la modestie des informations financières et des quelques indicateurs de suivi disponibles, d’une faible capacité d’innovation en ce qui concerne les garanties acceptables(le titre foncier au Congo, garantie acceptable !!!)), d’une quasi absence de solutions en matière d’optimisation de la trésorerie des PME. Les PME et les banques se diront-elles finalement oui dans le cadre d’un projet de partenariat Banque-PME/PMI/TPE ? Cela relève autant de la responsabilité des PME que celle des banques. Il est vrai que les PME congolaises, pour la plupart d’entre elles, ne produisent aucun état financier exigé par le secteur bancaire, et les banques de leur côté ne déploient pas plus de moyens pour pénétrer le segment des PME. De profonds changements doivent être engagés afin d’améliorer la situation à moyen terme. Quelles solutions envisagées ? Le Projet de Partenariat Banque-PME/PMI/TPE Ce projet vise d’une part à accompagner la formation des PME/PMI/TPE au Congo et, d’autre part le développement d’une stratégie commerciale des banques locales à travers le cofinancement des Prestations de formation pour les PME clientes et futures clientes. Une formation en gestion de ressources financières conformes au système OHADA, structuré sur trois domaines de compétences à savoir contrôler l’activité et les états comptables, déterminer et analyser les coûts de revient, assurer la gestion financière, aidera les PME à répondre du moins sur le plan formel à l’exigence des banques sur la production des états financiers de meilleure qualité, plus fiable et concernant un grand nombre d’entreprises locales. Les banques seront alors en mesure, non seulement de mieux gérer leur risque de crédit, mais aussi de diversifier leurs opérations, et donc de développer leurs activités. Verlin Richard BEKA BEKA Consultant expert en Gestion de PME/PMI/TPE Formateur en Gestion de Ressources Financières
Posted on: Wed, 25 Sep 2013 22:00:04 +0000

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