Les concessions de Joseph Kabila à l’opposition Joseph Kabila - TopicsExpress



          

Les concessions de Joseph Kabila à l’opposition Joseph Kabila a reculé face à la pression de ses opposants. Il a fait une première concession en acceptant la mise en place d’une commission préparatoire. Le présidium des Concertations nationales en a fait part à la délégation du MLC reçue au Palais du peuple, dans l’après-midi du 12 août. Ce comité sera composé de trente membres, à raison de 10 pour la majorité et autant pour l’opposition et la société civile. Sauf imprévu, ce comité pourrait commencer ses travaux dans les quarante-huit heures pour laisser la place à la convocation des concertations proprement dites avant le 20 août prochain. Kabila tient à cette date puisque le voisin Denis Sassou N’Guesso -le médiateur préssenti- qu’il compte inviter à l’inauguration prend ses vacances à partir du même 20 août. Face à Léon Kengo et Aubin Minaku, la délégation du MLC s’est contentée d’écouter. La position du parti bembiste n’allait être connue qu’après examen au niveau du bureau politique du parti. Tout laisse croire que les Bembistes pourraient reconsidérer leur boycott à savoir que le régime a fait également une concession sur la représentation paritaire et le vote par consensus. Dans l’entre-temps, Léon Kengo wa Dondo a dévoilé son appât. Alors qu’il était acculé face aux opposants venus, à sa résidence, sise avenue Batetela, s’enquérir de sa position sur la convocation des Concertations nationales, l’ancien Premier ministre de Mobutu a carrément jeté l’os à la figure à ses hôtes. “Dans tous les cas de figure, nous aboutirons à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale”, a lâché les maître des céans à ses visiteurs. C’est dit et dit à l’effet de provoquer une ruée dans une classe politique connue pour son mercantilisme légendaire. C’est lui qui le dit le sait très bien pour l’avoir expérimenté en 1994 lorsqu’il avait réussi a débaucher plusieurs opposants avant de se faire élire Premier ministre au détriment d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Cette fois-ci, les choses ne se présentent pas de la même façon. A l’époque, le Zaïre de Mobutu traversait une transition politique dans un paysage politique bipolarisé entre les PFC -Forces politiques du Conclave et l’USORAL -Union sacrée de l’opposition radicale et alliés. Les uns et les autres n’avaient à se prévaloir d’aucune légitimité. Aujourd’hui, il y a eu les élections du 28 novembre 2011. Même si les résultats de ce scrutin restent controversés, ce n’est pas Joseph Kabila, qui en est le principal bénéficiaire, qui contestera qu’elles ont mis en place une opposition parlementaire bien identifiée. Et lorsque celle-ci éconduit Kengo, qu’est-ce qu’il en reste de légitimité à la représentation de l’opposition aux Concertations nationales. De cette opposition parlementaire, seul le groupe des Libéraux de José Makila participe aux discussions ouvertes à Notre Dame de Fatima, dans la suite du Conclave de Limete. L’UNC n’y prend pas. Le MLC avait déjà tout boycotté, s’en tenant à la position formulée au CEPAS en réaction à l’ordonnance présidentielle sur la convocation des Concertations nationales. La représentation parlementaire de l’UDPS préserve sa position traditionnelle fondée sur la revendication de l’impérium au profit de Tshisekedi quoique ce dernier considère ses élus qui siègent au Palais du peuple comme autoexclus de l’UDPS. Déjà qu’à Fatima même, Kengo n’a pas la manœuvre facile. Il est venu ne personne, dans la matinée du samedi 10 août, pour tenter de convaincre sur ce qu’il a réussi à arracher à Joseph Kabila. Entre autres, la promesse sur la mise en place préalable d’une commission préparatoire, une représentation paritaire entre la majorité, l’opposition et la société et la prise de décision par concensus aux Concertations nationales. Dans l’après-midi du même samedi, il recevait la délégation de l’opposition officiellement au nom du présidium des Concertations nationales ensemble avec Aubin Minaku. Kengo a réitéré les mêmes propos à côté de Minalu qui n’a pas fait de commentaire. Est-ce à dire que qui ne dit mot consent? Négatif puisque la délégation de la majorité a tout rejeté en bloc au sortir d’une audience précédente, une heure auparavant, avec le même présidium. Il faut donc reconnaître que Kengo cherche à faire du forcing, intéressé qu’il est de la promesse de prendre la direction du gouvernement d’union nationale envisagé. Si son ambition est légitime, la contrepartie à Kabila de lui concéder que son mandat commence à courir à partir de 2013, sous prétexte de la guerre du M-23, est de nature à éloigner le prétendu souci de parvenir à la cohésion nationale. Que vaudra un gouvernement d’union nationale sans l’UDPS, le MLC et l’UNC. Et un gouvernement d’union nationale pour apporter quelle solution à quel problème là où le plus urgent et fondamental est de recadrer le processus électoral.
Posted on: Tue, 13 Aug 2013 18:46:09 +0000

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