Les conditions du Fpi pour un dialogue avec le pouvoir: La - TopicsExpress



          

Les conditions du Fpi pour un dialogue avec le pouvoir: La libération de Koua, le sens d’un préalable ------------- Le Front populaire ivoirien demande la libération de Koua. C’est une des conditions pour discuter avec le pouvoir. A travers cette exigence, le Fpi invite le pouvoir à corriger ses dérapages offensants et maladresses pour adhérer au respect des lois de la République. Le Front populaire ivoirien veut voir libre le secrétaire national de sa jeunesse. C’est une exigence parmi tant d’autres avant de se remettre sur la table de discussion avec le gouvernement. Mais pourquoi le Fpi conditionne-t-il le dialogue par la libération de la seule personne de Koua Justin alors qu’ils sont très nombreux, les partisans de Laurent Gbagbo qui remplissent les prisons depuis l’achèvement du coup d’Etat qui a commencé dès son élection ? Eh bien, la réponse est toute simple. Le Fpi a bien le souci d’emmener le pouvoir actuel à apprendre à respecter les lois de la République. Le parti de Laurent Gbagbo ne veut pas suivre les gouvernants dans leurs interminables errements qui consistent à fouler aux pieds les lois. Dans un Etat dit de droit, il revient en premier lieu aux tenants du pouvoir de respecter les lois. C’est le gouvernement qui doit donner l’exemple du respect des lois avant de le demander aux autres citoyens. illégalité. Conséquemment, le Fpi s’est senti profondément choqué et offensé par le pouvoir. Donc, si le Fpi abandonne le responsable de sa jeunesse en prison pour aller discuter, rire, faire des tapes amicales avec les gouvernants, cela se présenterait comme une faillite intolérable. Cela voudrait dire que le Fpi s’est laissé entraîner par le pouvoir Ouattara dans le désordre dont il détient seul le secret. Or, le Fpi se veut une école et une poche de bonne conduite. Il entend jouer son rôle, apprendre au pouvoir les bonnes pratiques dans un Etat. En aucun cas, il ne veut se laisser contaminer par les gouvernants dans leur anticonformisme.Mais l’arrestation de Koua a été tellement scandaleuse qu’on s’est cru dans une jungle. Arbitraire, elle a été une atteinte à l’intégrité et à l’honneur du Fpi. Koua a été arrêté au siège du Fpi sans aucune forme d’élégance parce que tout s’est passé en toute Eduquer le pouvoir au respect des lois En effet, en exigeant la libération de Koua, le Fpi invite Alassane Dramane Ouattara et son régime à souscrire pour de bon aux procédures légales dans l’arrestation des citoyens. Les faits ? Pendant que le pouvoir négocie la reprise du dialogue avec le Fpi, le même pouvoir est dans une disposition à traquer les militants du Fpi. Justin Koua était, dans le même temps, traqué par les services de sécurité et les milices du régime. Que reproche-t-on à ce jeune homme pour qu’on s’acharne sur lui ? A cette question, le ministre Hamed Bakayoko déclare que personne n’en veut à Koua. Et pourtant ! La police part d’Abidjan pour Daloa dans le but de le kidnapper à son lieu de travail. La tentative échoue et le responsable des jeunes du Fpi rentre à Abidjan. Le pouvoir ne démord pas. Son parti n’y comprend rien. Car dans une République qui respecte ses propres lois, on envoie une convocation à un citoyen quand on veut le voir et l’entendre. Ici, ce n’est pas le cas. Le pouvoir sait bien que Koua réside à Daloa où il exerce aux services des impôts. Donc, s’il y a une nécessité, il suffisait juste de lui adresser une convocation à son domicile ou à son service pour l’avoir. S’il y a urgence, le procureur peut délivrer un mandat d’amener à Koua. S’il est absent à son service, la police peut signifier ce mandat d’amener à son chef de service afin que celui-ci l’en informe. Mais rien de toute cette procédure intelligente et non compliquée. Comme des chasseurs qui font une battue pour sortir l’animal du bois, les policiers, gendarmes et Frci se donnent la main pour traquer le pauvre Koua. Ces éléments infiltrent même les réunions du Fpi, font de l’espionnage à son siège pour le débusquer. Et sans se munir ni d’un mandat d’arrêt ni d’un mandat d’amener, une horde de policiers, gendarmes et Frci encercle le siège du Fpi. Puissamment armés et la main sur la gâchette, ils brutalisent jeunes, femmes et vieillards sur leur passage pour s’introduire dans le siège du Fpi. Le CCDO qui avait, dit-on, mission de s’attaquer au grand banditisme capture Koua et s’en va le torturer dans un conteneur à la Dst, avant de le jeter en prison. Où sommes-nous ? Encore dans un Etat ? Pas évident. Telle n’est pas la vision de gouvernance du Fpi. Ce parti ne veut pas ressembler à ceux qui sont au pouvoir et qui sont en conflit permanent avec la loi. En posant comme condition au dialogue la libération de Koua, le Fpi veut prouver au pouvoir qu’il n’est pas prêt à se prostituer. Benjamin Koré presse.ivorian.net/informations/?p=1101
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 20:46:26 +0000

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