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Les dépeceurs Des animaux d’élevage sont désormais la cible de voleurs-dépeceurs. Après les voleurs d’huîtres, les voleurs de récoltes, pas d’raison d’ignorer les troupeaux en plein champ. Quasi en « libre-service ». Quelle provocation ! Désormais, il n’est pas rare que des agriculteurs-éleveurs retrouvent certaines de leurs bêtes sans leurs pattes. Ne restent que le tronc et la tête… Pour l’instant. « C’est de plus en plus fréquent », précise un agriculteur de Loire-Atlantique. « Et nous nous sentons… vulnérables ». Evidemment, pas facile de mettre le bétail bien à l’abri dans un coffre-fort, derrière le rideau métallique d’une boutique, ou sous la surveillance des caméras. Ben, quelle idée aussi, d’être… agriculteur par les temps qui courent. On avait déjà pas mal abîmé le métier, en transformant le paysan en industriel. Mais une fois la révolution… industrielle passée par là, et l’agriculture devenue une industrie comme une autre ; la Mondialisation, ses dérégulations et autres viols de frontières font désormais le reste : offrir toutes les opportunités possibles à un dépeçage généralisé des richesses, et des fruits du travail. C’est… bête d’être encore paysans-agriculteurs de nos jours. N’ont qu’à être… buralistes ou joailliers, car non seulement ceux-ci font l’objet d’un déploiement de force considérable (y compris policières) et d’inventivités technologiques, pour protéger leurs bijoux et leurs paquets de cigarettes, mais ils sont désormais autorisés à abattre dans le dos un cambrioleur en fuite. On comprend d’ailleurs, que certains voleurs préfèrent aller dépecer du bétail sans défense, la nuit pendant que tout le monde dort, bien loin des caméras et des gendarmes (qui dorment aussi). Bon, ça finira par faire tache, si le nombre de vaches gisant éventrées et démembrées en plein champs continue d’augmenter. Mais les régions dont le tourisme n’est pas la 1ère source de revenus n’ont pas « d’images » dignes de ce nom à défendre : pas de profits touristiques à préserver, pas d’urgence. Continuons à suivre la dure et ingrate évolution de la paysannerie sous le règne du progrès. Un autre petit éleveur de biquettes se voit progressivement interdit d’exercer. Il n’est pas obligé de « mettre la clefs sous la porte » seulement de faire disparaître toutes les bêtes de son élevage. La raison ? Il est une source de nuisance… pour les quelques résidents qui se sont faits construire une résidence secondaire, ou ceux voulant jouir du repos de la campagne quand ils ont fini leur travail en ville. Ceux qui ont l’art de privatiser les avantages tout en se dispensant des inconvénients. Ça ne vous rappelle rien ? La campagne n’appartient plus désormais aux… campagnards. La campagne est la propriété des… citadins. Ceux qui ont besoin de pouvoir jouir du grand air en toute tranquillité, un mois ou deux mois par an ; les ex salariés de la ville, devenus des ruraux retraités exigeants. Tous ceux prêts à faire procès aux coqs qui chantent dès 4H du matin, aux cloches des vaches, aux bêêêê… des moutons, au bruit des tracteurs. Les rats des villes ont lancé une OPA hostile sur les campagnes : désormais destinées à leur jouissance paisible et exclusive de citadins repus. Ne voyant pour ma part qu’une différence « d’échelle » entre les dépeceurs de troupeaux, et les dépeceurs d’espaces ruraux.
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 13:43:27 +0000

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