Les incertitudes de sa naissance[modifier | modifier le - TopicsExpress



          

Les incertitudes de sa naissance[modifier | modifier le code] Vincent de Paul serait né le 24 avril 1581, à la ferme de Ranquines près du village du Pouy ou selon une thèse contestable, le 24 avril 1576 à Tamarite de Litera (Aragon)7. Abelly a donné 1576 comme année de naissance, mais tous les biographes sérieux et actuels acceptent la date de 1581, laquelle a été démontrée par Pierre Coste au début du xxe siècle, dans une étude publiée à Dax sur : « La véritable date de naissance de Saint Vincent de Paul7. » Ranquines, maison natale de Vincent de Paul Vincent de Paul est né dans une petite maison à la périphérie du village de Pouy (qui, depuis le xixe siècle, est appelé « Saint-Vincent-de-Paul » en son honneur), situé à environ cinq kilomètres de la ville de Dax dans le département des Landes, dans le sud-ouest de la France. Le lieu de sa naissance, connu aujourdhui sous le nom de « Berceau de saint Vincent de Paul », propose un modeste bâtiment de briques et de poutres de bois dallure maison landaise, très proche de la maison où Vincent serait né en avril 1581. Il nexiste aucun enregistrement de sa naissance, les registres de catholicité aussi anciens ayant disparu7. Dans sa biographie le père José-Maria Roman ne doute pas de lorigine landaise et française de saint Vincent de Paul. [J-M Roman Saint Vincent de Paul, Biographie éd. Alzani] Le saint lui-même parlait de son origine gasconne. Un autre lazariste le père Bernard Koch après des recherches dans les différentes archives française sest rendu compte que le nom des Depaul ou Paul était courant dans toute la moitié sud, dans le pays de langue dOc. Les différents biographes (Abelly, Collet, Maynard, etc.) parlent dun parent de Vincent de Paul qui était prieur de Poymartet pas très loin de Notre-Dame de Buglose (sanctuaire marial landais initié en 1620 sur la commune actuelle de Saint Vincent de Paul). Daprès un document de 1577, Étienne Depaul était en possession dun prieuré sur le chemin de Saint-Jacques, en fort mauvais état à cause des guerres de religion. Mais cette parenté a été récemment contestée 8. En ce qui concerne les Moras, au bourg du Pouy (commune de Saint Vincent de Paul) pas très loin du cimetière, de léglise et de lancien presbytère, il y avait une maison de campagne ayant appartenu au grand-parents maternels de Vincent de Paul. Cette maison est appelée dans le pays par les anciens, maison Moras. Dautre part il existe tous les documents concernant la béatification et la canonisation de Vincent de Paul qui font partir en fumée la théorie de Tamarite ; elle ne sappuie sur aucune source satisfaisante pour un historien amateur ou professionnel. Une enfance pieuse et laborieuse[modifier | modifier le code] Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un petit exploitant agricole, sa mère Bertrande de Moras appartenait en revanche à une famille de la petite noblesse locale. Vincent est amené très tôt à apporter son aide à ses parents qui peinent à nourrir une famille nombreuse. Aussi il passe ses premières années à garder comme berger des moutons, des vaches et des porcs. Il doit quitter toutefois son foyer familial pour Dax où son père l’inscrit au collège des Cordeliers, tenu par les franciscains. Son père espère ainsi le préparer à obtenir quelques « bons bénéfices » grâce auxquels il pourra compléter les revenus familiaux. Vincent y resta trois ans et y suivit avec succès des cours de grammaire et y apprit le latin. Il était, pour ses camarades un exemple de travail acharné, si bien qu’au bout de peu de temps, Monsieur Comet, un ami de famille, lui demanda de devenir le précepteur de ses fils. Il prit le goût de l’apostolat et le désir de devenir prêtre grandit en lui. À 16 ans, lors d’une cérémonie où l’Évêque coupe quelques cheveux aux futurs prêtres, Vincent reçut la tonsure. Cela signifiait qu’il entrait dans le clergé et que désormais il devait porter lhabit ecclésiastique. La prêtrise[modifier | modifier le code] En 1597, il rejoint luniversité de Toulouse où le jeune apprenti bachelier étudia la théologie pendant sept ans9. Il est ordonné prêtre le 23 septembre 1600 à Château-lÉvêque par lévêque de Périgueux, François Ier de Bourdeille, bien quil ne soit pas prêt à exercer ce ministère, étant au début plus en quête des avantages de cette condition sacerdotale. Il est nommé par le Vicaire Général de Dax curé de la paroisse de Tilh mais ne semble pas y être allé10. Lexpérience de la captivité[modifier | modifier le code] Selon ses dires, capturé en 1605, par des Barbaresques sur la voie du retour dun voyage pour Marseille où il se rendait pour recueillir un modeste héritage, il aurait été vendu comme esclave à plusieurs maîtres successifs (notamment à un alchimiste dont il marquera un intérêt profond11) dont le dernier, un renégat originaire de Nice « vivant à la musulmane » quil aurait convaincu de se repentir et se sauver avec lui. Après deux années desclavage, il se serait évadé de Tunis avec ce dernier maître et ses trois femmes, les emmenant à Rome pour quils se fassent pardonner par la pape. La réalité de cet événement, pour célèbre quil fut12, est débattue par les historiens13,14. Aumonier, curé, confesseur[modifier | modifier le code] Léglise Saint-Vincent-de-Paul à Léglise Saint-Vincent-de-Paul à Clichy. Grâce aux recommandations du Saint-siège, il devient en 1610 aumônier de la Marguerite de Valois qui consacre alors un tiers de ses revenus à des œuvres de charité, notamment à la Confrérie des frères de Saint-Jean-de-Dieu connus sous le nom de « Frères de la Charité » et dont il sinspirera pour créer les « Filles de la Charité »15. En 1612, il remplaça à Clichy le curé de Bourgoing qui souhaitait rentrer à lOratoire. Âgé de 31 ans, il devient donc le curé de Saint-Sauveur-Saint-Médard à Clichy (maintenant dans les Hauts-de-Seine), où il fait ses débuts en pastorale paroissiale. Il reconstruit léglise qui tombait en ruine avec les deniers du culte, des paroissiens et des notables de 1622 à 1630. Cette église existe toujours16. Le Cardinal de Bérulle le fit nommer curé. Il prit possession de la cure le 2 mai 1612. En 1613, Vincent de Paul entra comme précepteur, dans la maison de Philippe-Emmanuel de Gondi, général des galères de France. Pendant son séjour dans la maison de Gondi, où il devait « faire sa résidence continuelle et actuelle », il pouvait aussi retourner aisément dans sa paroisse, surtout lorsque les Gondi séjournaient à Paris dans leur hôtel de la rue Pavée Saint-Sauveur. Il devint confesseur de Madame de Gondi qui lemmena en Picardie où il découvrit la misère des paysans. Vincent de Paul traversait une grave crise spirituelle et morale et vivait dans le désenchantement. En janvier 1617, il fut appelé auprès d’un vieillard mourant dans le village de Gannes qui lui fit une confession publique et générale. Le lendemain, 25 janvier, à la demande de Madame de Gondi, il lança un appel à la confession au cours dun sermon mémorable dans léglise de Folleville. La réponse massive des villageois à cet appel lui fit brusquement prendre conscience de limportance de sa mission. Il se fit ensuite affecter comme curé de campagne dans la paroisse de Châtillon-sur-Chalaronne, dans la Dombes. Aumônier général des galères en 1619[modifier | modifier le code] Aumônier du général des galères Philippe-Emmanuel de Gondi et visitant régulièrement les prisons détenant les criminels condamnés aux galères, le marquis de Belle-Île obtient sa nomination, le 8 février 1619, comme Aumônier général des galères17. Le fondateur de congrégations[modifier | modifier le code] Fresque de Saint Vincent de Paul dans la salle de conférences de la bibliothèque régionale dAoste. Il y fonde, avec les dames aisées de la ville, les Dames de la Charité pour venir en aide aux pauvres. En 1623, il créa la Compagnie des Filles de la Charité. Elle prirent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Leur nombre se multiplia rapidement. Cet ordre eut à Clichy sa maison mère depuis le début du xviie siècle jusquaux années 1970. Il quitta la paroisse en 16279. Grâce au soutien financier de madame de Gondi, il fonda, en 1625 la Congrégation de la Mission. Vouée à lévangélisation des pauvres des campagnes, la congrégation prendra le nom de Lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint-Lazare de Paris, lenclos Saint-Lazare). De Paul, qui formera de nombreux prêtres, créa un séminaire de la Mission. Les premiers lazaristes furent envoyés à Alger en 1646, à Madagascar en 1648, en Pologne en 1651. Le 29 novembre 1633, il fonda les Gardes des Pauvres, origine de la congrégation des Compagnie des Filles de la Charité sous la responsabilité de Louise de Marillac parmi lesquelles Marguerite Naseau. Les Filles de la Charité, aussi appelées « Sœurs de Saint Vincent de Paul », étaient vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres ; il en confia la formation à la veuve Le Gras. En 1635, il envoya des secours aux populations du Duché de Lorraine et du Bar ravagés par les troupes françaises et suédoises. En 1638, débuta lœuvre des Enfants-Trouvés. En 1648 il convoqua une assemblée de dames charitables et prenant la parole il rappela que lœuvre avait déjà sauvé six cents enfants mais que les ressources manquaient pour poursuivre l’œuvre entreprise. Ses paroles furent pathétiques et convaincantes, puisque le jour même lHôpital des Enfants-Trouvés de Paris reçut les capitaux nécessaire pour poursuivre sa tâche. En 1651, Vincent organisa également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes de la guerre en Picardie, Champagne et Île-de-France. Bien que membre de la compagnie du Saint-Sacrement, il prêcha pour la modération à légard des protestants. Vincent de Paul institua également des retraites spirituelles au cours desquelles se retrouvaient des gens de toutes conditions, le pauvre et le riche, le laquais et le seigneur priaient ensemble et prenaient leurs repas au même réfectoire. Proche du pouvoir[modifier | modifier le code] Vincent Depaul présentant Louise de Marillac et les premières Filles de la Charité à la reine Anne dAutriche. Vincent de Paul sut mobiliser au service des pauvres les grandes dames de la noblesse et de la bourgeoisie françaises, parmi lesquelles : Madame de Gondi, épouse du général des galères de France. La Présidente Goussault, veuve du président de la Cour des Comptes qui fut la première présidente des Dames de Charité. Mademoiselle de Fay qui avait une jambe hydropique. La Duchesse dAiguillon, nièce du Cardinal de Richelieu. La Reine Anne dAutriche, veuve de Louis XIII. La Princesse de Condé, mère du vainqueur de Rocroy, appui financier de Louise de Marillac. Louise de Gonzague, très mondaine, très assidue à visiter les malades de lhôtel-Dieu. Devenue reine de Pologne, elle tint absolument avoir des Sœurs de Charité et des Missionnaires. Madame de Miramion, qui fonda une Maison dEnfants Trouvés et un Refuge pour filles perdues. Madame de Polaillon, qui ouvrit un foyer pour jeunes filles en danger moral. Madame de Lamoignon, épouse du Premier Président du Parlement de Paris, qui recevait les pauvres dans son hôtel particulier. Louis XIII voulut être assisté par lui dans ses derniers moments et mourir dans ses bras le 14 mai 1643. Il fut ensuite nommé au « Conseil de Conscience » (Conseil de Régence pour les affaires ecclésiastiques) par la régente Anne dAutriche dont il était également le confesseur. Il fonda encore un hospice pour les personnes âgées, qui devint lhôpital de la Salpêtrière en 1657.
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 17:13:01 +0000

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