Les spécialistes américains et algériens dans la lutte anti-terroriste avaient averti, dès le déclenchement du conflit, des risques de voir les armes de guerre finir entre les mains d’AQMI. Leurs craintes se sont vérifiées sur le terrain, puisqu’aujourd’hui, des responsables français et maliens confirment le transfert de quantités d’armes de guerre vers les régions du Sahel par des éléments d’AQMI. La région du Sahel constitue le ventre mou de la lutte anti-terroriste. Une vaste région désertique, difficilement contrôlable et dont les Etats, s’ils affichent une bonne volonté, ne disposent pas de moyens matériels pour faire face à cette nouvelle menace. La situation s’est davantage aggravée avec le déclenchement du conflit libyen, avec toutes les armes qui circulent librement, mais aussi le risque de voir ce pays se transformer en un nouvel Irak, avec un afflux massif de terroristes. Plus que jamais, les pays du Maghreb sont conscients que seule une coopération accrue et une vigilance à toutes épreuves pourraient leur éviter de servir de terrain de prédilection pour les djihadistes. Les populations du Maghreb, ayant déjà à souffrir des affres du terrorisme, se montrent franchement opposées à l’idéologie djihadiste, même si quelques groupuscules continuent à activer, ou restent en hibernation en attendant de commettre des attentats spectaculaires, pour marquer les esprits, comme ce fut le cas récemment à Marrakech, ou encore les quelques attentats commis de temps à autre en Algérie. Mais, en terme force réelle, ces groupuscules ne constituent aucunement une menace sur la stabilité des pays de la région. Pourvu que le conflit libyen ne vienne pas envenimer la situation et transformer ce pays en un vaste champ de bataille pour tous les partisans du « djihad ».
Posted on: Wed, 14 Aug 2013 14:12:52 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015