Les terres agricoles connaissent des pratiques d’urbanisation - TopicsExpress



          

Les terres agricoles connaissent des pratiques d’urbanisation jugées peu soucieuses des questions de production agricole et de sécurité alimentaire. La pression urbaine consomme de plus en plus le foncier agricole, essentiellement le plus rentable. Le ministère de l’Agriculture veut sauver le patrimoine cultivable restant qui est très rare. Une étude d’impact de l’urbanisation sur les terres agricoles sera lancée afin d’élaborer un plan d’action susceptible de protéger les terres agricoles autour des centres urbains et ruraux de plusieurs régions : Chaouia- Ourdigha, Marrakech Tensift-Al Haouz, lOriental, le Grand Casablanca, Rabat-Salé-Zemmour- Zaërs, Doukkala-Abda, Meknès-Tafilalet, Fès-Boulemane, Tadla Azilal, Taza-Al Hoceima-Taounate et Tanger-Tétouan. Selon la direction de l’Irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole, qui vient de lancer un appel d’offres sur ce projet, sur une superficie totale de 71,085 millions d’hectares, dont dispose le pays, moins de 40 millions représentent des terres à vocation agricole, pastorale et forestière. La superficie agricole utile (SAU) couvre 8,7 millions dhectares, les forêts5,8 millions, les nappes alfatières 3,2 millions et les parcours aménageables 21 millions. «Les terres agricoles cultivées ne représentent par conséquent que quelque 12% de la superficie totale du territoire national, dont 13% seulement sont mises en valeur sous irrigation», indiquent les responsables de la direction. Le reste (soit 87% du potentiel) est exploité en Bour (non irrigué) et se trouve soumis, à des degrés divers, à une dynamique de dégradation par l’érosion hydrique ou éolienne, l’ensablement, la salinisation et d’autres phénomènes de désertification. L’espace cultivé - qui présente les conditions d’une exploitation agricole rationnelle et rentable - est donc limité. Or c’est cet espace limité qui est, souvent, la cible privilégiée des extensions de l’urbanisation, regrettent les experts de Aziz Akhannouch. «Les consommations de terres pour la construction se portent spontanément sur les terres les plus productives des périphéries des agglomérations et des périmètres d’irrigation, car elles sont plus faciles à équiper et à bâtir et sont souvent desservies en eau pour l’irrigation. En particulier, de grandes ponctions sont faites régulièrement par des promoteurs immobiliers, sur des surfaces irriguées auxquelles lÉtat a consenti des efforts et des investissements considérables», expliquent-ils. Face à cette situation, le ministère de l’Agriculture qualifie de priorité nationale d’envisager une protection rigoureuse du patrimoine cultivé et de mettre en œuvre des politiques propres à assurer une utilisation des terres tenant compte de leurs vocations et des objectifs de sécurité alimentaire du pays. De nouvelles mesures seront ainsi prises par le département début 2015. D’ici là, le ministère va dresser un état des lieux des terres agricoles autour des centres ruraux et urbains face à la dynamique de l’urbanisation, dans la perspective d’anticiper et de circonscrire les nouvelles extensions urbaines sur les meilleures terres agricoles. Ce diagnostic devra donc aboutir à des plans de zonage et plan d’action permettant d’assurer une plus grande protection des terres agricoles essentiellement les plus productives contre les pratiques d’une urbanisation jugée rampante et peu soucieuse des questions de production agricole et de sécurité alimentaire.
Posted on: Sat, 09 Nov 2013 08:12:19 +0000

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