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Logo de larticle La pastorale des 3S avec Marie Notre famille diocésaine entre bientôt dans une année mariale qui se clôturera le 7 décembre 2014. Nous voulons nous engager pour évangéliser cette terre bénie du Borgou. Nous vivrons deux grands jubilés : 70 ans de notre évangélisation et 50 ans de la création du diocèse. Avec la Sainte Vierge Marie, nous proclamerons les merveilles de Dieu et nous essayerons de transmettre notre foi. Ecoutons d’abord le Pape Benoît XVI. L’évangélisation « consiste essentiellement à rendre témoignage au Christ dans la puissance de l’Esprit par la vie, puis par la parole, dans un esprit d’ouverture aux autres… L’annonce de l’Evangile doit retrouver l’ardeur des débuts… Avec gratitude, il faut se mettre à l’école de l’enthousiasme de nombreux missionnaires qui ont sacrifié leur vie pour apporter la Bonne Nouvelle à leurs frères et sœurs africains » (Africae Munus 163-164). Ces pensées tirées du 2e synode sur l’Afrique ne peuvent pas nous laisser indifférents. Alors je pose une question brutale : est-ce que tu évangélises ? L’Eglise existe pour évangéliser. Or, pour évangéliser, il faut être d’abord évangélisé. Est-ce que tu es évangélisé ? Est-ce que ton cœur est converti ? Pour évangéliser, nous avons besoin de nous aimer en Jésus-Christ et d’être unis. La cohésion n’est solide que dans l’esprit d’amitié. Pour cela, je me présente à vous comme votre ami. Je signe « serviteur de tous ». Et au nom du Seigneur, je vous dis que je suis à votre disposition. Faites de moi ce que vous voudrez. (Sourires). Ça y est ! J’ai obtenu ce que je voulais : votre sourire. C’est le premier point de la pastorale des trois S que nous allons essayer de vivre cette année. Le sourire dans la simplicité pour une solidarité effective. Ce sont là, trois grandes qualités de la Vierge Marie, Mère de Jésus qui est Fils de Dieu. Nous allons l’imiter tout au long de cette année en portant Jésus aux autres. 1- Et d’abord le sourire. On ne peut pas évangéliser avec des visages de moribonds ou de terroristes. Les gens vont détaler. Il faut des visages souriants et paisibles. La joie augmente nos années de vie sur terre. Le sourire nous rend plus beaux et plus attrayants. Il met à l’aise tout le monde. Il désarme les agressifs et arme les dépressifs. Il a, à la fois, un effet préventif et curatif. Il prépare les oreilles et les cœurs à écouter. Il met de l’effervescence où rien ne bouge. Il est comparable au soleil qui nous permet de contempler la nature avec ses différentes couleurs. Donc chaque matin au réveil se dire : « je dois donner la joie à tous ceux qui vivent avec moi, à tous ceux avec qui je travaille, à tous ceux que je rencontrerai ». La joie est un précieux instrument pour l’apostolat. Jésus n’a jamais cessé de vivre et de prêcher la joie. Et donc, que louange et action de grâce fusent de nos cœurs en tout temps ! Avec le sourire cultivons l’amitié avec tout le monde. Qui ne voudrait pas d’un ami joyeux et sympathique en ce monde où nouvelles riment avec plaintes et événements tristes. Le chrétien est programmé pour vivre joyeux parce que l’évangile est Bonne Nouvelle et non mauvaises nouvelles. Cette Bonne Nouvelle est divine et elle sauve. Elle doit être toujours « nouvelle dans son ardeur, dans ses méthodes et dans ses expressions ». Comme il y a plusieurs sortes de sourires, il faut préciser qu’il s’agit du sourire évangélique. Notre joie vient de ce que nous avons rencontré une Personne : Jésus-Christ le Sauveur. 2- La simplicité : Ce qui est simple est sans plis et s’oppose à ce qui est compliqué. Ne donnons pas raison au prophète Jérémie qui dit que : « Le cœur de l’homme est compliqué et malade ». Le cœur du chrétien doit être simple. Car Dieu est simple. L’homme simple est humble et l’humble est sincère et vrai. Et la vérité rend libre. Le simple loue facilement Dieu. Il est pacifique. Il dialogue. Il pardonne. Il laisse toute la place à la Divine Providence. On dit souvent que les enfants sont simples. En effet, ils ignorent ce que sont le découragement et l’orgueil : deux grands maux qui poussent l’homme à ne plus compter sur la force divine. Ce n’est pas pour rien que Jésus nous dit de devenir comme de petits enfants pour entrer dans le Royaume de Dieu. Les simples mettent leur confiance dans le Seigneur, et non dans un homme ou dans une source financière qui peuvent décevoir. Dépendre de Dieu nous rassure et nous protège. Car « L’évangile est puissance de Dieu pour l’homme qui a la foi » (Saint Paul). Il est une force motrice et non statique. Il change l’homme pécheur en un grand saint. Les exemples sont nombreux, citons seulement Zachée, le bon larron, et le grand Saint Augustin. Les simples sont sages. Ils collaborent avec la grâce de l’Esprit Saint. Ils écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique. Ils ont un cœur de pauvre et les pauvres sont solidaires. 3- La solidarité : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux ». Et quand le Seigneur est avec nous, on devient invincible, on ne peut plus craindre de manquer de quelque chose. Alors on partage. La solidarité, c’est l’amour dans la vérité, sans calcul. On se met gratuitement au service des autres. Le gratuit est très rentable et nous épanouit. Ceux qui ne donnent pas sont souvent angoissés et conflictuels. Cultivons le bénévolat sur nos paroisses et nos lieux de travail. Donnons de notre temps à nos prochains, spécialement aux enfants, que ce soit en famille, à l’école, en paroisse : ça fait plaisir au Bon Dieu et ça nous recharge les batteries. Donnons de notre temps pour secourir les faibles et les malades. Quand on a vraiment rencontré Jésus-Christ, on s’engage pour sa gloire ; on n’a pas honte d’exprimer ouvertement sa foi ; notre existence se transforme, un feu brûle en nous et nous pousse à faire connaître Jésus aux autres. On voit comme Dieu, on sent comme Dieu. On regarde les ennemis comme des personnes qui ont besoin d’amour et non comme des personnes à éliminer. Les forces du mal sont vaincues par la croix du Ressuscité. Revenons à Marie. Elle possède parfaitement les 3 S : sourire, simplicité, solidarité. Elle est mère du sourire, riche de bonté. Son sourire attire tout le monde. En plus, ce sourire guérit les cœurs brisés et les malades. Elle-même se définit « servante du Seigneur ». Dans son Magnificat où elle chante sa foi, elle reconnaît que tout ce qu’elle est pour l’humanité vient de la puissance de Dieu : « Le puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son nom ». La qualité pour laquelle Dieu a posé son regard sur elle, c’est sa pauvreté de cœur, son humilité. « Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse ». C’est la logique de Dieu : plus on s’abaisse, plus il nous élève. Enfin Marie est solidaire. Dès que l’ange la quitte, après avoir délivré le message de l’incarnation, la voilà aussitôt chez sa vieille cousine Elisabeth en grossesse de six mois, pour l’aider. Il s’agit du service gratuit. Son intercession est puissante aux noces de Cana, au pied de la croix, dans le Cénacle au milieu des Apôtres désemparés après l’Ascension. Notre « Salve Regina » a bien raison de l’appeler « Mater misericordiae », Mère de la miséricorde, Mère de tous ceux qui souffrent, Refuge des pécheurs, Consolatrice des affligés, Femme solidaire par excellence. L’ange Gabriel l’a appelée Femme « comblée de grâces » divines. Nous ne pouvons pas évangéliser en profondeur sans cette maman du Ciel. Je compte beaucoup sur l’apostolat des laïcs dans les maisons et les lieux de travail. Avec Marie, nous ferons des prouesses, nous porterons son Fils Jésus à toute personne, dans l’enthousiasme et la persévérance, sans peur, comme l’ont fait nos premiers missionnaires. Soyons donc des pyromanes qui mettent le feu de l’amour dans le cœur des non chrétiens ou des chrétiens refroidis. « La victoire sur le monde c’est notre foi » (1 Jn 5, 8) sans syncrétisme, sans mélange. Avec Marie, rien ne nous sera impossible. Avec elle, allons à Jésus. Conduisons tout le monde à Jésus. Que cette année mariale nous rapproche davantage de Dieu et de l’Eglise. Mgr Pascal N’Koué Omnium servus Source : Vie diocésaine, n° 26, novembre 2013
Posted on: Thu, 14 Nov 2013 16:53:42 +0000

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