Lorient ville Prison. Gardiens : la cantine passe mal 20 mars - TopicsExpress



          

Lorient ville Prison. Gardiens : la cantine passe mal 20 mars 2012 Depuis le 1ermars, les détenus de Ploemeur bénéficient de produits de cantine bien en dessous du prix dachat. Ce qui soulève la colère des surveillants de prison. Explications. 500g de chocolat en poudre premier prix acheté 1,71 EUR par ladministration et revendu 0,98EUR aux détenus. 500g de pâtes spaghettis à 0,83 EUR et revendus 0,33EUR. Du riz thaï à 2,70 EUR et monnayé 0,91 EUR, du Ketchup acheté 1,03 EUR et proposé à 0,46EUR... Depuis début mars, les quelque 360 prisonniers de la maison darrêt de Ploemeur disposent d’une cantine profondément remaniée et bien plus attractive que par le passé, financièrement parlant. Boissons, gâteaux, fromages, yaourts, matériel de vaisselle, produits dhygiène ou autres articles de papeterie leur sont proposés à des tarifs bien en deçà de ce que paie réellement ladministration. 200 produits exclusifs Lexplication tient dans un marché national passé en début dannée par ladministration pénitentiaire (1). Une démarche qui fait suite à un rapport de la Cour des comptes datant de 2010 et recommandant dhomogénéiser les niveaux de prix des produits les plus populaires, de les réduire et dinstaurer un catalogue national qui oblige léconome dun établissement à passer par le marché national. En clair, le directeur ne gère plus lintégralité de la cantine de ses détenus. Des détenus qui, où quils soient en France, débourseront donc la même somme sur les 200 produits issus de l«accord-cadre cantine» (dont sont exclues les cigarettes). Et si le produit devant être livré le jour J ne lest pas, létablissement devra lacheter dans le commerce local et le faire payer au prix initial prévu. 400.000 EUR pour Ploemeur La différence entre le prix dachat et le prix de vente? Elle reste à la charge de ladministration. Comme la gestion des stocks, la préparation et la distribution des commandes et la gestion financière des comptes nominatifs des détenus. Ce qui a fait bondir les syndicats à la mi-février. «LÉtat va payer une fortune cette nouveauté» avait alerté le secrétaire général de lUfap Unsa. Dénonçant un «scandale des cantines subventionnées. Tout sest déroulé dans le plus grand secret, lÉtat aurait-il honte de sa décision de chouchouter la population carcérale? Il distribue nos impôts aux détenus. Il y a des ardoises que les citoyens honnêtes de ce pays nont pas le droit de payer». Laffaire fait évidemment grand bruit au sein du personnel pénitentiaire. Sils ne contestent pas le but initial de cette réforme, une égalité tarifaire pour tous les détenus, les gardiens sindignent que ladministration mette ainsi la main à la poche. Secrétaire adjoint à lUfap Unsa et surveillant à Ploemeur, Thierry Meudec a ainsi calculé quil en coûterait près de 400.000 EUR par an pour son établissement. «Cest énorme. À lheure actuelle, on nous dit quil ny a plus de budget pour le mobilier et le matériel afin de travailler correctement. Nos salaires sont gelés, il ny a pas daugmentation. Et on voit tout cet argent qui part dans les cantines des détenus, cest aberrant». «On apaise les détentions» Le surveillant est dailleurs persuadé que ce changement va engendrer un travail de distribution plus important pour tous ses collègues, ainsi quune hausse du trafic. «Les produits vont séchanger aux parloirs. Tout cela me semble fait en prévision de 2017 puisquon annonce 80.000 détenus, contre 64.000 actuellement. Avec ça, on apaise les détentions». Tout aussi remonté, Christian de Belvalet, délégué local CGT, juge cette nouveauté «inadmissible». «Je narrive pas à comprendre. Déjà que le budget pénitentiaire était serré, lan passé cela a été dur de se faire payer les heures supplémentaires. Je ne sais pas comment les gens qui sont à lextérieur, sans logement ni travail, vont prendre cette aide à des gens qui ne sont pas des enfants de choeur». (1) Contacté, le directeur de la maison darrêt na pas souhaité commenter ce «marché national». Ladministration na, elle pas donné suite à nos sollicitations. Réagissez sur [email protected] Yves Madec
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 05:47:18 +0000

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