L’agent XKeyscore is watching you : il est juste derrière - TopicsExpress



          

L’agent XKeyscore is watching you : il est juste derrière l’écran. Edward Snowden l’affirme : il n’y a aucune limite technique à l’espionnage électronique. Ce document, daté de 2008 et révélé en quasi-intégralité, est la présentation d’un logiciel capable, peu ou prou, de passer outre la plupart des protections – bien dérisoires – des utilisateurs de l’Internet à travers le monde. Son nom sonne comme un mauvais film de science-fiction dans lequel le tout-technologique nous a plongés : XKeyscore. En se basant sur la somme colossale de données recueillies clandestinement chaque jour par la NSA, ce logiciel d’analyse permettrait entre autres de fouiner dans la correspondance électronique de n’importe quel utilisateur, mais aussi de contrôler les sites qu’il fréquente, l’objet de ses recherches, sans oublier ses conversations privées sur Facebook et autres réseaux sociaux. Et le « scoop » du Guardian n’est peut-être que là, finalement : la NSA aurait donc trouvé des reliquats de vie privée sur Facebook ? Car pour le reste, rien de bien stupéfiant. Les atteintes à la vie privée comme aux secrets d’État sont entrées dans les mœurs. Ces pratiques paraissent en tout cas parfaitement normales à notre Président normal, qui témoignait récemment sa gratitude à l’égard de son allié-espion américain en refusant et l’asile politique, et le survol de notre territoire à Edward Snowden, en quête d’un pays d’accueil depuis son exil forcé des États-Unis en mai dernier. La NSA s’honore pour sa part d’avoir capturé 300 terroristes grâce à son logiciel. Noble usage, donc, que l’agence jure – croix de bois croix de fer – ne jamais, au grand jamais, détourner à des fins plus perverses. C’est là un manque d’ambition et des scrupules que n’auraient peut-être pas les plus fins démocrates français, implacables défenseurs de la liberté d’expression « dans le cadre strict de la loi », si ce genre d’outil venait à tomber dans leurs mains. Aux procès pour propos non autorisés tenus en public succéderont peut-être un jour les condamnations pour conversations privées hors la loi. Et après le délit d’expression, le délit de pensée ? Merveilles de la technologie… François Delaître
Posted on: Fri, 02 Aug 2013 07:17:52 +0000

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