L’ancien CEMAT a été auditionné au sujet de Louvois à - TopicsExpress



          

L’ancien CEMAT a été auditionné au sujet de Louvois à l’Assemblée nationale. L’ancien chef d’état-major de l’armée de terre s’était jusqu’à présent peu exprimé sur le sujet. Il en remet une couche sur le problème Louvois qui n’a pas encore fini de toucher les militaires dans le versement de leurs soldes. Le général Elrick Irastorza a commandé l’armée de terre jusqu’en 2011, année d’entrée en service de Louvois. Dans une récente audition devant la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le général en deuxième section n’a pas mâché ses mots. Mettant l’accent sur une mauvaise évolution de la gouvernance des ressources humaines au sein du ministère de la Défense, le général Irastorza a souligné que « Louvois n’est pas un problème de l’armée de terre mais un problème pour l’armée de terre ». Posant certaines questions de manière nette et précise : « Les autorités impliquées dans la conduite de cette transformation ont-elles été informées de nos préoccupations ? Oui, de manière informelle mais aussi de manière formelle. La lettre du chef d’état-major des armées de mai 2010 rend bien compte des inquiétudes dont je lui avais fait part dès notre premier entretien et régulièrement par la suite. En revanche, les heureux futurs « bénéficiaires » de cette réforme savaient-ils que le calculateur se montrerait aussi capricieux, pour rester dans un registre correct ? La réponse est non ». L’ancien CEMAT affirme être persuadé que c’est le calculateur de Louvois qui est au coeur du problème. Il a expliqué que c’est l’accélération donnée au niveau ministériel au printemps 2010 à la transformation qui a conduit à la situation que l’on connaît actuellement, étant donné les insuffisances du calculateur à ce moment précis. Pessimiste, le général Irastorza a ajouté devant les parlementaires que « l’affaire Louvois, par ses conséquences sur les conditions de vie du personnel et l’insistance, déplacée, avec laquelle on s’efforce de faire porter tout ou partie du chapeau aux militaires et à l’armée de terre en particulier, ébranle l’édifice plus qu’il n’y paraît ». Précisant même que « si d’aventure la discipline devait ne plus faire un jour la force principale des armées, ce que je ne souhaite pas pour mon pays, gageons que les historiens sauront trouver dans cette lamentable affaire quelques prémices, la goutte d’eau qui aura fait déborder une coupe déjà bien pleine ».
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 20:08:46 +0000

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