L’avenir De La RDC – Un Tournant Décisif De La Politique - TopicsExpress



          

L’avenir De La RDC – Un Tournant Décisif De La Politique Américaine Dans Les Grands Lacs Africains Le communiqué du Département d’Etat américain daté du 21 juillet dernier a manifestement remué les esprits des Congolais. Tant il a, sans la moindre ambigüité, pointé nommément du doigt le Rwanda de Paul Kagamé, sommé de retirer « immédiatement » ses troupes de la République démocratique du Congo, qu’il a semblé marquer un tournant de la politique américaine dans les Grands Lacs africains. En effet, les USA ont, enfin, reconnu formellement une évidence de plus d’une décennie : la RDC est victime de l’agression rwandaise. Au regard des prescrits de la Charte constitutive de l’ONU, le Rwanda devrait, en marge de la récente réunion de haut niveau du Conseil de sécurité, être sérieusement blâmé, à défaut de subir des sanctions prévues en cas d’actes d’agression. D’autant plus qu’il est tenu de faire montre d’exemplarité, en siégeant au sanctuaire de cette organisation internationale chargée de maintenir la paix et la sécurité internationales. Coup de théâtre. C’est une simple Déclaration – document dénué de toute contrainte sur les parties prenantes – qui a sanctionné cette séance de travail, renvoyant dos à dos Rwandais et Congolais. En effet, les nébuleuses FDLR ont autant que le fameux M23 attiré l’attention du Conseil. D’où, les exhortations faites aux uns et aux autres de respecter leurs engagements pris dans l’«accord-cadre». Barack Obama verserait-il donc dans la duplicité ? La politique internationale n’est pas l’armée du salut. En dépit des normes censées favoriser l’ordre et la paix au sein de la société internationale, les intérêts des sociétaires, constituant le mobile de leur agir dans un sens ou dans un autre, priment inopportunément sur les valeurs humaines. Après la guerre froide, les USA ont redéfini leur politique africaine dans un contexte international donnant libre cours à la mondialisation dans son avers (économique) et son revers (sécuritaire). Ce, en poursuivant entre autres objectifs : la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, le développement du commerce international, la lutte contre le terrorisme (leur nouvel ennemi). Aveuglés assurément par la boulimie du pouvoir, les gouvernants zaïrois d’alors n’avaient pas su ou voulu lire correctement les signes de temps. Pour n’avoir certainement pas pris la balle au bond, alors que le système international subissait une métamorphose au profit de « l’Empire américain », Kinshasa s’est marginalisé au niveau régional jusqu’à en payer un lourd tribut. Ce, après que les USA eurent pourtant utilisé le Maréchal Mobutu jusqu’à l’écailler, installé sur le trône Laurent-Désiré Kabila avant de lui donner carton rouge… La vie est dynamique. La politique aussi. La RDC peut rejouer le rôle de gendarme de la sous-région. Comme elle peut s’enfoncer davantage aux enfers. Tout est fonction, suivant la nature et les besoins du système international, du choix qu’elle opère et sa capacité à l’assumer. Il revient à la classe politique congolaise – aux gouvernants actuels et potentiels- et à la société civile non seulement de bien penser la place et le rôle de ce pays sur l’échiquier régional mais aussi de travailler méthodiquement, chaque acteur en ce qui le concerne, à cette fin. Sous peine de faire sciemment ou inconsciemment le jeu de l’ennemi. « La bonne volonté trouve le moyen et l’opportunité ». Ce n’est pas en se tournant vers New York que la RDC verra forcément le salut. « L’ONU ne serait-elle pas toujours un machin ? ». Les USA viennent à nouveau d’en administrer la preuve à la suite de la dernière réunion du Conseil de sécurité sur les Grands Lacs. A défaut de bénéficier, à l’instar du régime de Kagame, des relais au sein de l’administration américaine pour faire prévaloir ses droits primaires, la RDC peut réussir à renverser la vapeur en s’attirant la sympathie de « l’Empire ». Ceci pourrait requérir d’elle de s’évertuer à incarner les valeurs (de démocratie, de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme …) dont les Américains se sont érigés en défenseurs. Ce pari peut être gagné quoique très exigeant. REVISION DE LA CARTE DES ALLIANCES En effet, les USA finiront indubitablement, quelque soit la longueur du temps, par revoir, au gré de l’évolution de leurs intérêts en Afrique en général et dans les Grands Lacs en particulier, la carte de leurs alliances. Reste à savoir la lecture qu’ils font ou feront, au regard de leur nouvel agenda, de l’importance stratégique de
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 04:21:00 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015