L’espace aérien fantôme de Boni Yayi Faute de cash pour - TopicsExpress



          

L’espace aérien fantôme de Boni Yayi Faute de cash pour assurer leur entretien, les appareils de l’armée de l’air béninoise sont cloués au sol. Explications. L’armée béninoise disposait jusqu’à récemment de quatre hélicoptères - des Agusta A109 -, achetés en 2006 pour 2 milliards F CFA à l’armée belge et livrés l’année suivante. Des pilotes et mécaniciens ont été formés dans le cadre de ce contrat négocié par Pascal Sabi Mouka, alors patron de l’intendance militaire, et Adam Taffa, pilote du président Tho­ mas Boni Yayi. L’Etat béninois avait par ailleurs versé 600 mil­ lions F CFA à Bruxelles au titre d’avances sur les réparations, les pièces de rechange et le coût de la main d’œuvre externe. Ces hélicoptères ont fonctionné normalement jusqu’à ce que cette caution soit épuisée. L’Etat ne pouvant plus assurer la maintenance, le nombre d’appareils opérationnels a rapidement décliné. Fin 2011, il n’en restait plus qu’un en capacité de voler avant qu’il ne se retrouve à son tour immobilisé. Début 2013, l’achat de pièces a permis de rééquiper un seul appareil, lequel a dû se poser d’urgence en pleine campagne lors d’un vol de contrôle, quelques semaines plus tard, en raison d’incidents sur les pâles. Depuis 1985, l’armée de l’air béninoise dispose également dun Ecureuil AS350, don de la France. Mais celui-ci est également immobilisé depuis 2007 en raison d’une défaillance de la boîte de transmission principale. Les cinq appareils nécessitent un check-up complet à raison de 500 millions F CFA pour chacun, sachant que la révision des Agusta s’effectue en Belgique et celle de lEcureuil à Marignane, en France. Tous les autres appareils des forces aériennes béninoises (Twin Otter DHC-6 et Hawker Siddeley HS-748) sont inutilisables faute de maintenance. L’autre difficulté concerne toujours les deux Ulm Grand Duc achetés en 2009 auprès de la société LH aviation pour 1,2 million €. Un seul de ces appareils destinés à la surveil­ lance et à la lutte contre la piraterie maritime a été livré, mais il ne vole pas. Il reste sous le hangar de la base aérienne de Cotonou. Le second se trouve toujours en France. Alourdis­ sant la facture, le chef de l’Etat béninois opte fréquemment pour la location d’appareils auprès de la société Alafia Jet de l’homme d’affaires Samuel Dossou plutôt que dutiliser son Boeing 727-TY-24A pourtant maintenu en état de vol à grands frais. Cet avion est actuellement en réparation à Perpignan.
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 14:23:42 +0000

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