« L’homme ne peut être sauvé que par Jésus-Christ » César - TopicsExpress



          

« L’homme ne peut être sauvé que par Jésus-Christ » César MALAN Notre Seigneur est un Dieu de précision. Il n’aime pas l’indécision. Aujourd’hui notre monde dit évangélique est rempli de chrétien ni chaud ni froid, mi figue mi raisin. L’Évangile de Dieu n’est pas un Amphigouri ou l’on ne dit ni oui ni non. Il faut se déterminer pour sa foi en l’évangile et être prêt à tout subir pour elle. Je voudrais revisiter avec vous l’expérience d’un ainé à travers la bibliographie de César MALAN un de ces rares prédicateurs déterminés et engagés pour la cause de la foi en l’évangile de la grâce de Dieu. Loin de moi l’idée de donner une quelconque leçon à qui que ce soit, mon souci avant tout est que la revisite du parcours de ces ainés, la relecture de leur biographie nous donne à nous chrétien d‘aujourd’hui de la matière à réflexion pour nous déterminer à l’évangile de la grâce souveraine de Dieu en Jésus-Christ afin de nous aiguiser à être prêt à tout endurer pour la défendre contre vent et marée. La notice biographique que je transcris ici est tirée du livre « Elle est à moi….je l’ai rachetée » de César MALAN Édition EUROPRESSE 1998 # César Malan naît à Genève en juillet 1787, au sein d’une famille originaire de Mérindol, un petit village de Provence. La révocation de l’Édit Nantes et des persécutions continuelles finirent par chasser cette famille protestante vers la cité de Calvin, où elle arrive en 1722. Exceptionnellement précoce, le jeune Malan suit une éducation rapide jusqu’à la faculté de théologie, d’où il sort pour être consacré au ministère pastoral en 1810. Son excellence dans les études lui permet d’accéder aussi à la régence de la cinquième classe du collège de Genève, place qu’il occupe avec succès, conjointement avec le pastorat, pendant neuf années. Homme aux dons multiples, tant dans les arts que dans l’éducation et les travaux manuels, on peut s’attendre pour lui à une carrière remarquable. Pendant les cinq ou six années qui suivent sa consécration, Malan ne prêche pas un salut par la grâce, chose qu’il ignore encore lui-même. Mais en 1816, Dieu lui touche le cœur à salut. Par la suite, ses contacts avec l’écossais Robert Haldane l’affermissent dans ses convictions sur la souveraineté totale de Dieu dans le salut. D’un caractère entier, il est impossible à Malan de garder ce trésor pour lui seul. Il utilise désormais toute son énergie pour le faire connaître à d’autres. Le 15 mars 1817, Malan prêche du haut de la chaire du temple de la Madeleine un sermon intitulé « L’homme ne peut être sauvé que par Jésus-Christ », message qu’il base sur le passage de Luc 19 : 10 : « Car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Malan y parle avec une grande clarté de l’Évangile de la grâce. Ecoutons-le pendant quelques instants : « O pécheur qui te confie en toi-même, quand cessera ton aveuglement ? Quand connaîtras-tu ta misère ? Quand voudras-tu comprendre, qu’à moins que quelqu’un ne se charge de tes souillures et n’apaise pour toi ton juge, non jamais tu ne verras Dieu ? « Je sais bien que cette doctrine ne vous est pas agréable ; mais n’importe ; s’il faut opter entre vous être agréable ou vous dire la vérité, mon choix est fait : ce n’est pas de vous plaire qu’il s’agit, mais de vous sauver. . . « Laisse donc là, pécheur, ce qui causa, ce qui consomma ta misère : dépouille-toi de se funeste orgueil qui t’aveugle, qui t’égare, qui te perd. Cesse de chercher ta force en cette chaire, châtiment et proie du péché. Sors, ô sors, je t’en conjure, de toi-même : secoue ce pénible sommeil âme, où tu prends de vains rêves pour la réalité. Tu es mort en vivant ; si tu veux trouver la voie, renonce à ta propre justice, et crois à l’Évangile. Ne dis pas toi-même que tes péchés sont grands : sont-ils plus grands que la miséricorde, les mérités du Dieu Sauveur ? Ne sont-ce pas les pécheurs qu’il est venu chercher et sauver ? N’est-ce pas vous qui êtes travaillés et chargés, qu’il appelle à lui ? . . . « Vous n’avez qu’une seule pour vous convertir, ô hommes mortels, mes frères : vous n’avez qu’une vie ici ; elle est rapide, elle est incertaine ; et vous balanceriez, vous hésiteriez à faire aussitôt ce qui ne peut se faire qu’en elle ? Est-ce donc peu de chose que le salut de votre âme ? Dites, avez-vous donc quelque bien précieux, quelque autre chose à sauver, pour que vous fassiez dépend son salut de l’incertitude de votre vie, ou de votre mort ? Ou bien êtes-vous tellement passionnés de vous-même, ou tellement orgueilleux, que vous préférez vivre à votre guise dans cette courte vie, que d’être à Dieu pour l’éternité ? « Insensés ! Pour quelques années au plus, et peut-être quelques semaines, de la vaine et vide satisfaction de paraître sages à vos propres yeux . . .. » La commotion est grande dans le milieu religieux de Genève. Les multiples réactions de l’assistance se regroupent en une opposition hostile, teintée de mépris et de haine. Bien des proches s’opposent à ce message, mais Malan demeure ferme. Comme s’exclame Robert Haldane : « L’Évangile est de nouveau prêché dans Genève ! » Il faut dire que la cité, autrefois si célèbre pour la pureté de son message, est depuis tombée aux mains des incrédules. Elle a abondamment bu à la mode du dix-neuvième siècle, une période marquée par l’esprit des lumières, par l’émancipation de la raison humaine et opposition à toute révélation d’un Dieu personnel. Le déisme fleurit dans un tel climat, avec sa notion d’un Dieu impersonnel et général. Le socinianisme connaît aussi un retour en force avec son rejet de toute notion mystère et de surnaturel. La foi brille très bas à cette époque dans la cité genevoise, au point où il est difficile de trouver un seul pasteur qui croit véritablement en l’Évangile Jean-Jacques Rousseau, infidèle notoire lui-même, va même plus tard loin quand il dit. « On demande aux ministres de Genève si Jésus-Christ est Dieu, ils n’osent répondre. On leur demande quels mystères ils admettent ; ils n’osent répondre . . . Un philosophe jette sur eux un coup d’œil rapide, il les pénètre, les voit ariens, sociniens : il le dit et pense leur faire honneur. . . Aussitôt alarmés effrayés, ils s’assemblent, ils discutent, ils s’agitent ils ne savent à quel saint se vouer : et, après forte consultations, délibérations, conférences, le tout aboutit à un amphigouri, où l’on ne dit ni oui, ni non. . . Ce sont en vérité de singulières gens que Messieurs vos ministres. On ne sait ni ce qu’ils croient, ni ce qu’ils ne croient pas ; on ne sait pas même ce qu’ils font semblant de croire ; leur seule manière d’établir leur foi est d’attaquer celle des autres. » Le témoignage que Robert Haldane fait de la situation à son arrivé à Genève corrobore tout à fait cette analyse : « Genève était plongée dans les ténèbres les plus déplorables. Il s’agissait d’un champ de travail vierge, d’une église déchue. Calvin, autrefois sa plus grande gloire et son ornement, avait été écarté et oublié, ainsi que ses doctrines et son œuvre. Les pasteurs et professeurs étaient en général ariens ou sociniens. Il y avait parmi eux quelques exceptions . . . (mais) ces hommes étaient pour la plupart tellement ignorants de la parole de vérité que leur prédication ne portait aucun fruit. » Ces donc dans une telle situation que survient la prédication de César Malan. Robert Haldane, lui-même en butte une opposition virulente parce qu’il prêche l’Evangile de la grâce, prédit au jeune prédicateur : « vous serez un martyr ! » effectivement, les attaques ne tardent pas. On demande au prédicateur de changer de doctrine puis, quelque temps plus tard, la Vénérable Compagnie des pasteurs de Genève présente à la signature de tous les pasteurs un règlement qui dans les faits écartes l’Evangile de la prédication dans le canton. Malan commence par refuser de signer, et se voit en conséquence interdire les chaires. Conscient de sa jeunesse et de son inexpérience, et fortement sollicité à signer le document, il plie enfin et reçoit alors la permission de prêcher deux sermons. Mais le problème est trop profond, car c’est le cœur de l’Evangile qu’on veut évacuer. Finalement, on décide d’interdire définitivement la prédication au jeune homme. Des pressions s’exercent même sur le pouvoir politique qui retire injustement à Malan la régence de sa classe, alors sa seule ressource de revenus financiers. Que va-t-il devenir lui et sa nombreuse famille ? Vont-ils mourir de faim ? Ce serait mal connaître le Dieu souverain. Par mille et une circonstances étonnantes, le Seigneur prend soin de son serviteur pendant cette période sombre. Mais que va faire ce dernier ? Les hommes lui interdisent la chaire, mais Dieu l’appelle à prêcher l’Evangile. Eh bien, il va continuer à prêcher avec une ardeur et une détermination renouvelée ! Comme l’apôtre Paul naguère, nécessite lui en est imposée. Des gens se rassemblent autour de lui pour l’entendre exposer l’Évangile avec clarté et dans toute sa vérité. Une assemblée naît donc ainsi et, quelques années plus tard, manquant de place, Malan bâtit l’Église du Témoignage dans sa propriété du Pré-l’Evêque , qu’il renomme le Pré-Béni. En 1823, il est finalement « déchu du ministère ecclésiastique »par la Vénérable Compagnie des Pasteurs et par le Conseil d’État genevois, mais cela n’a pour effet que de libérer Malan. A la même époque, et sous l’impulsion des ministères de Haldane et d’autres hommes utilisés dans le Réveil qui se répand, Genève voit surgir en son sien un mouvement distinct de dissidence en faveur de l’Évangile de la grâce. On voit donc par cela qu’il ne s’agit pas simplement de l’œuvre d’un homme seul ou d’un parti, mais bien de l’action de Dieu qui diffuse une grande partie de suisse et toucher nombreuses régions de France. La théologie de César Malan possède une force remarquable. S’appuyant sur les grandes vérités bibliques redécouvertes à la Réforme, elle épouse sans compromis les doctrines de la grâce souveraine de Dieu dans les affaires du monde et dans l’œuvre du salut. Les efforts infatigables de Malan rendent témoignage au fait qu’une telle position théologique, loin d’étouffer l’évangélisation comme on le prétend souvent, lui sert au contraire d’aiguillon pour diffuser le message du salut. Malan ne cesse de prêcher, de témoigner et de voyager pour répandre la connaissance de l’Évangile. Pamphlétaire redoutable et théologien très précis, il écrit énormément, souvent de court récits ou anecdotes qui révèlent un don pédagogique très développé. Le Seigneur utilise grandement ce serviteur pour l’affermissement de son œuvres, tant à Genève qu’ailleurs. Malan voyage très souvent en Suisse, en Allemagne, en France, ainsi qu’en Angleterre, en cosse et en Irlande, où il s’acquitte en particulier d’un ministère fertile pour l’affermissement et la consolidation théologiques de nombreux serviteurs de Dieu. César Malan est aussi l’auteur et le compositeur de multiples cantiques (près d’un millier), les Chants de Sion dont plusieurs font encore figure de favoris dans les recueils actuels, comme : « Ah ! Qu’il est beau de voir des frères » ou : «c’est toi Jésus, que recherche mon âme ». C’est ainsi, ferme sur la parole de Dieu et continuellement occupé à l’avancement du royaume de Christ, que Malan poursuit sa vie. Il meurt en 1864, à l’âge de 77 ans, laissant à l’Église de Jésus-Christ d’expression française un riche et copieux héritage spirituel. #
Posted on: Wed, 13 Nov 2013 09:19:34 +0000

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