L’iKnife, le bistouri intelligent qui détecte les tumeurs - TopicsExpress



          

L’iKnife, le bistouri intelligent qui détecte les tumeurs Paris, le 27 juillet 2013 – Des scientifiques de l’Imperial collège de Londres ont mis au point un « Intelligent knife » sorte de bistouri électronique intelligent qui indique en quelques secondes si le tissu que le chirurgien opère est sain ou cancéreux. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Science translational medicine. Comment ça marche ? L’iKnife repose d’abord sur la technique classique d’un bistouri électrique traversé par un courant qui chauffe et cautérise rapidement le tissus, ce qui évite les saignements au moment de l’incision, mais la nouveauté ne réside pas là. Ses concepteurs ont eu l’idée d’emprisonner dans un tube relié à l’appareil, les vapeurs provenant du tissu traité, puis d’analyser à l’aide d’un spectromètre de masse les poids moléculaires. Les différents types de tissus ayant des poids moléculaire distincts, le chirurgien peut, en moins de 3 secondes, connaître la nature du tissu prélevé. Les allers retours avec le laboratoire d’anatomopathologie qui prennent en moyenne 30 minutes sont ainsi évités, ce qui permet au chirurgien de poursuivre son geste en temps réel avec une grande précision. Cette technique de l’iKnife est dénommée REIMS pour « rapid evaporation ionisation mass spectrometry ». Autrement dit, ce bistouri d’un nouveau type permet de faire un diagnostic précis en un temps record. Pour preuve, sur 81 prélèvements lors des essais, les diagnostics de l’iKnife étaient dans tous les cas identiques aux diagnostics anatomopathologiques post-opératoires. « Cette rapidité diagnostique pourrait bien influencer la prise de décision au cours de l’opération, a déclaré, le Dr Zoltan Takats, l’un de ses concepteurs. Mieux, nous sommes persuadés que l’iKnife pourrait bien faire baisser le taux de récurrence locale de certaines tumeurs notamment dans le cas du cancer du sein, et prolonger ainsi la survie » Cette technique prometteuse est actuellement testée dans plusieurs hôpitaux londoniens. L’iKnife doit faire l’objet de nouvelles expérimentations à plus grande échelle en vue de son homologation. Sa mise en vente est prévue dans 2 ou 3 ans, au prix annoncé de 290 000 euros. Un coût certes élevé si un établissement de soins veut l’acquérir, mais vite rentabilisé, selon les auteurs de l’étude par la baisse des récidives qu’il entraîne, et la diminution des frais d’analyses et de gestion du bloc opératoire. Dominique Thibaud Indépendance Démocrate Sociétale Humaniste
Posted on: Sat, 27 Jul 2013 13:23:05 +0000

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