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MEDITATION « Jean, je l’ai fait décapiter ; mais qui est cet homme dont j’entends tellement parler ? » Frères et sœurs en Christ, nous vivons dans un contexte social de plus en plus marqué par la question de la liberté d’expression et d’information. Aujourd’hui, tout le monde peut avoir des informations sur n’importe quel sujet, pour peu qu’il le désir. Et pour cause, l’essor des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) offre à l’humanité des moyens faciles et variés pour le partage des informations, ci bien que tout le monde s’y met sans hésitation : alors, on commente, et on partage sans peur. Si cela est un grand progrès, il faut dire qu’il ne manque pas de soulever quelques inquiétudes. Et de faite, où situer la vérité, dans cette panoplie d’informations souvent contradictoires ? Qui faut-il croire dans ce labyrinthe de réflexions ? Comment répondre à notre désir de nous informer sans nous laisser ballotter dans de fausses vérités ? Voici là autant de questions qui nous préoccupent, même dans notre recherche de Dieu. Dans ce sens, on peut bien dire que la liturgie de la parole de ce jour vient à point nommé, puisqu’elle nous donne de réfléchir sur la question. Et de fait, l’évangile que nous venons d’entendre, oriente notre regard vers un cas similaire au nôtre : il s’agit de celui d’Hérode, prince de Galilée. En apprenant tout ce qui se passe dans la province qu’il gouverne, ce premier responsable de Galilée en vient à se poser la question cruciale de l’identité de Jésus. Il cherche à le connaître, et s’efforce de chercher les informations nécessaires. Mais dans sa quête, il fait face à une diversité de réponses : pour les uns, Jésus n’est rien d’autre que Jean le Baptiste qui serait ressuscité ; pour d’autres, c’est le prophète Elie qui serait réapparu ; pour d’autres encore, c’est un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. Malgré ces différentes réponses, Hérode reste dans sa soif et se pose toujours la question : « Jean, je l’ai fait décapiter ; mais qui est cet homme dont j’entends tellement parler ? ». Et ce, parce qu’en tant que vrai Dieu, Jésus ne se fait pas connaître à travers des idéologies et des informations, mais dans une relation. C’est en tant qu’être en relation qu’il se révèle, et c’est seulement dans la relation avec lui que nous pouvons le connaître. D’où l’affirmation du psaume graduel : « Dieu est l’ami de son peuple ». Et le vrai ami, nous dit le livre de Siracide au chapitre 6, les versets 15 et 16, « le vrai ami est comme un abri sûr, celui qui l’a trouvé a trouvé une perle. Un ami fidèle est sans prix, d’une valeur inestimable. Il est comme un remède vital que le Seigneur fera trouver à ses fidèles ». Nous comprenons alors que dans la première lecture, le prophète Aggée exhorte le peuple à la reconstruction du symbole de l’amitié de Dieu qu’est le Temple. Voici ce qu’il leur dit: « Ainsi parle le Seigneur de l’univers : ces gens-là disent : ‘le temps n’est pas encore venu de rebâtir la maison du Seigneur !’ Or, voilà ce que dit le Seigneur : ‘Et pour vous, est-ce bien le temps d’être installés dans vos maisons luxueuses, alors que ma maison est en ruine ? Et maintenant, ainsi parle le Seigneur de l’univers : réfléchissez à votre situation : vous avez semé beaucoup, mais récolté peu ; vous mangez, mais sans être rassasiés… ». Par cette exhortation, le prophète Aggée apprend à Israël que pour connaître la merveille de Dieu, il lui faut d’abord accueillir l’amitié de ce Dieu en le recevant en son sein. Frères et sœurs qui avons le désir de connaître Dieu, accueillons-le comme ami, et nous verrons ses merveilles dans notre vie de tous les jours. Puisse Dieu lui-même nous venir en aide par ses grâces. Amen !
Posted on: Wed, 25 Sep 2013 22:37:18 +0000

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