MON COEUR SE GLACE Ils sont morts avant de naître. C’est comme - TopicsExpress



          

MON COEUR SE GLACE Ils sont morts avant de naître. C’est comme si je cessais d’exister. En effet, il y a deux morts : cesser de vivre et d’être privée d’aimer la chaire de sa chaire. Cette dernière est la mort la plus insupportable. C’est ma plus grande mort. Aujourd’hui aucun de mes enfants n’existent, et je ne « Chirk » pas devant Le Tout Puissant Seigneur Dieu ; loin de moi. Ces pertes ont scellées mon existence. Cette dernière m’est malheureuse. Je m’ensommeille. Mon cœur est gelé, fermé, ne bouge plus. Je ne sais faire grande chose. Mon cœur a pris des rides ; il s’est rétrécit. Il est devenu laid, il n’est plus rayonnant et souriant. Il a crispé mon visage. Une partie de sa beauté est perdue. L’impact sur mon cœur a créé un effet d’avalanche qui s’abat sur la totalité de mon corps. Ce cœur a fini par fuir sans savoir où aller à la recherche du bien-être intérieur. Ailleurs, il cherche le calme, le repos et la détente. Suite à ce mal être, l’évasion apporte mon cœur du repos dans la fatigue aussi. Mais c’est une fatigue reposante. Je me suis emprisonné dans une forme de prison pour que mon cœur se repose et se change les idées. Car les deux fausses couches ont fait pleuvoir sur mon cœur un flot d’ennui et une sensation de mal à l’aise. C’est une prédisposition à ouvrir ce malheureux cœur qui était ancré d’amour. Mon cœur a besoin de se détourner de tous alors qu’il était plein de vie et d’amour. Les bacs du congèle de mon cœur sont remplis de rancœur et d’infection. Il a besoin d’être vidé, lavé et rincé pour être séché de toutes ses infections. Car en effet, tout mon être se définit par le désir d’avoir des enfants et de les aimer. C’est ce qui me donne l’appétit de vivre. L’amour est ma source dynamique de mes souffles de vie. C’est mon élément actif qui me donne la puissance et la vie même. Je suis ainsi et je crois que c’est une valeur universelle. « Tsi raraya ni hou tsahe moina, ntsi na panga na tsou lidjiya, djitihadi tsi kaou oukazana, mi djaparo ouhissa twamaya » comme le disait la berceuse Zenaba Ahmed. Il est claire que j’ai risqué ma vie pour satisfaire mon désir d’aimé et avoir un jour un enfant. N’ést-ce pas le désir de tout être ? Aujourd’hui je suis mal. Les seuls déplacements qui me soient possibles c’est du travail à la maison. De ma chambre à la fenêtre et puis du lit au lit. Le plus drôle c’est que je me force de marcher pour me consoler. Tout ça pour essayer d’oublier, de me soigner de ma blessure, c’est pour suivre, puisque j’ai tant de mal à vivre cette séparation, au soleil l’enterrement de celle-ci. Au travail, un temps d’un sanglot pour oublier les moments terribles qui ont ulcérés mon cœur et pourtant ils restent là. Qu’est-ce que c’est pire ? Qu’est-ce que c’est sévère ? Mais « mach’ Allah » nous a-t-Il dit de dire. Et « yo houpva ouwo ya ndzao » me dit incessamment ma mère. Mais n’empêche que les mots ne sont guère aussi forts pour décrire dans quelle glacière d’enfer se retrouve mon cœur. Si on pouvait le voir, on le verrait peut-être couler en pluie et en chagrin. Mais que faire puisque vivre c’est être appelé à faire les preuves de la souffrance. Je suis envahi par la présence des larmes de mes fœtus comme à chaque fois que je pense à mon premier mariage « doala djema nde yahadja na wana ». Je m’étends alors sur mon lit et ses quatre murs, la couleur blanche semble dessiner la clinique Herri du Docteur Souma aux Comores et l’hôpital de sevré de chalon sur Saône. Je voudrais oublier ces pays, la vie difficile que j’ai connu, les images des derniers fœtus que j’ai en mémoire, ne plus arpenter les rues ni voir les docteurs qui m’ont pourtant aidé. Au fond j’envie ceux qui ont déjà des enfants. Jamais un évènement ne m’avait autant capté mon attention, m’incitant à pleurer. Je ne peux m’empêcher de m’interroger sur ma vie futur, mon existence sans enfant à l’âge que j’ai, avec l’espoir secret et éphémère qu’un jour j’arriverai enfin à aimer de nouveau et avoir des enfants. Les photos de mon premier fœtus sont tout le temps avec moi. Elles ne sortent jamais dans mon portefeuille. Ce sont d’abord sa tête et ses mains qui retiennent mon attention. Ces petits yeux comme les miens. Heureusement que je les ai avant de partir à jamais, avec je l’espère sa volonté de m’aider à entrer au paradis dans sa quête dans l’autre monde. L’image est en noir et blanc j’ai beau m’attarder sur ces photos je l’imagine en Massim en puissance, mon prolongement de mon personnage. Il m’arrive d’imaginer que se tisse entre nous un dialogue amusé par mon éducation inspirée par le titre de mon mémoire de maîtrise de philosophie : « la raison pratique dans l’éducation kantienne ». Quand j’ouvre mon portefeuille, finalement c’est la colère qui l’emporte, une exaspération. C’est devenu un réflexe, je le demande à voix basse le temps qu’il fait au paradis. L’image me perce le cœur. Oui j’ai perdu des enfants dans ce mariage. Il est légitime que mon cœur soit glacié car ils sont venus au monde par la grande porte de la capitale de l’Union des Comores à Moroni, Magoudjou et de la France, à paris, à la république au 10 rue Dieu. Certainement s’ils étaient nés je n’aurais pas toutes ces blessures. Mon cœur est glacé dans la plus profonde caverne. En effet, l’unique raison de l’élaboration de ce présent pour vous « mes petits anges » et à celle qui les a porté car je sais qu’il en est un, c’est pour ma part une méthode pour que demain je sois en paix avec moi-même et qu’on me comprenne mieux sur les raisons pour lesquelles j’ai perdu goût à la vie d’amour ... mon cœur se meurt, de l’aide, mon cœur se glace à tel point qu’il ne trouve guère de sommeil !!!
Posted on: Tue, 01 Oct 2013 00:53:58 +0000

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