Marc Ravalomanana fait toujours peur : les causes de sa déchéance et de celle de Didier Ratsiraka sont identiques ! Certes, la culture politique de Ratsiraka et Ravalomanana est diamétralement opposée, mais le destin politique de ces deux hommes semble identique. Coïncidence ou pas, Ratsiraka et Ravalomanana ont été contraints à l’exil suite à des mouvements populaires, ralliés par les Forces armées. Ils ont été renversés non pas par leurs œuvres et réalisations, mais par leurs erreurs et leurs exactions, toute comparaison gardée ! LAmiral Ratsiraka a été un « homme dEtat » respectable et respecté durant son règne, malgré ses défauts, tandis que Marc Ravalomanana est un « homme de pouvoir » redoutable et redouté. Et cest ce qui a fait peur à beaucoup des gens, même de ses entourages proches. Il est connu par sa rigidité, sa décision unipersonnelle et intempestive. Ses propos et actes humiliants à lendroit de ses subordonnés, son manque de tact doublé de ses tons secs et arrogants. Mais ces traits de caractère nont pas été les causes de sa déchéance. Bien quil y en ait eu un peu de ça. Beaucoup dautres raisons ont accéléré sa chute. Là-dessus, les deux hommes ont subi le même sort. Quand Didier Ratsiraka a eu de vives critiques sur ses entreprises familiales Sonavam, Décagon, Villa An¬toinette, et lappropriation dune parcelle pies du tribunal d’Anosy, Marc Ravalomanana a été très critiqué par sa tendance monopolistique et hégémonique dans lextension de ses entreprises Tiko et Magro, à travers Aima, minoterie Mana. Fanampy rice niill. Tiko Air, Tiko Agri. Tiko Farm, Tiko Oil, Provenderie, Olympiko, Classico, Tiko glace Iko et Tia, ete, le tout en un laps de temps très court. En fait, il sest servi de son statut de Chef dEtat, Chef suprême des armées. Chef de la magistrature suprême. Chef de parti ou Président dhonneur du TIM, Vice-Président du FJK.M, Patron de presse MBS, et Chef dentreprise, pour étendre son empire industriel et commercial. Ainsi, devenu un homme très puissant politiquement, économiquement, judiciairement, militairement, médiatique me m et religieusement, il a usé de tous ces pouvoirs pour décider unilatéralement lentrée de Madagascar dans le giron de la SADC en 2005. Didier Ratsiraka par contre a dit sincèrement un jour et presque naïvement de « vouloir soccuper de la vie sa famille durant son retour au pouvoir en février 1997 », après tant dannées de loyaux services dans le domaine militaire et dans la gouvernance du pays ( 1975 1991), sans pouvoir jouir dune certaine richesse ou de patrimoine valeureux même dans son village natal à Vatomandry, et il a effectivement crée des entreprises pour ses enfants ou famille à travers la Sonavam (des hélicos) qui sest occupée de la lutte contre les criquets migrateurs, le Decagon qui soccupait du pont flottant dIvoloîna, de la Villa Antoinette qui aurait dû soccuper de lhôtellerie, mais suite aux guéguerres entre sa fille Sophie et certains milieux financiers de lépoque, elle sest contentée du restaurant La Marquise à Analakely-Ambohijatovo, lequel a fait lobjet de jet de pierres et de destruction en janvier 2002 lors des manifestations populaires. Leurs plusieurs réalisations nont pas pu les sauver. Bien sûr, malgré les critiques virulentes sur leur occupation aux activités économiques de la famille, les deux dirigeants ont pu réaliser des infrastructures et des œuvres socio-économiques gigantesques durant leur règne. Les routes, les écoles, les universités, les dispensaires, les bâtiments publics, les ponts, les barrages, les centrales hydro¬électriques ou thermiques, tous ont été réalisés, conformément aux apports financiers des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux-Didier Ratsiraka a pu réaliser un bilan positif de 6,7 % de croissance économique en 2001. Mais ceci na pas pu le sauver de la destitution par le « 1er tour dia vita » après lélection controversée du 16 décembre 2001. Le bon résultat économique et l’embellissement du pouvoir dachat des consommateurs ne lui a pas permis de garder le pouvoir, car lélection présidentielle de 2001 et les mouvements populaires de 2002 ne lont pas jugé sur ses réalisations grandioses, mais plutôt sur ses erreurs politiques, son népotisme et sa partialité au profit de sa famille {business familial). Marc Ravalomanana a pu également réaliser un bilan socio-économique plus ou moins satisfaisant, telle une croissance de 5 ou 6 % en 2007-2008 et un taux de pauvreté de 70 à 68 %. Mais, tout cela ne la pas sauvé de sa déchéance en 2009, tellement ses erreurs grossières se ramassaient à la PELLE ET A LA BROUETTE. Notamment lexaction politique, lhumiliation des élus ou autorité locale devant le public, la partialité dans plusieurs domaines, lexpropriation des terrains pour le compte de Tiko-Magro, lexportation des 950 vaches laitières par le trésor public pour le compte de Tiko-Farm, la vente ou location de 1.3 millions de terres à Daewoo Logistics., lachat des 2 forces one pour 11 millions et 60 millions de dollar, lexpulsion du père Urfer, la martyrisassions des entreprises locales comme Injet, 3 Frères. Le Quartz, Kobama. etc. Ces différentes erreurs, plus quintolérables ont fait révolter le peuple devant les nombreuses réalisations et gigantesques, car on juge toujours les dirigeants non pas sur ses réalisations mais sur ses erreurs. Même un dirigeant soit-il le plus mauvais du monde a toujours fait de bons travaux pour son peuple. OBS
Posted on: Thu, 21 Nov 2013 08:45:22 +0000
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