Mardi 25 juin à Paris : appel au rassemblement pour défendre les - TopicsExpress



          

Mardi 25 juin à Paris : appel au rassemblement pour défendre les libertés en Tunisie Mots clés : tunisie, libertés, Pour défendre les libertés et exiger leur garantie dans la nouvelle Constitution, nous vous appelons à un rassemblement : Mardi 25 juin 2013, à 18h30 Fontaine des Innocents Paris (métro Les Halles ou Châtelet) Les libertés menacées en Tunisie Alors que le « débat » fait rage à l’Assemblée nationale constituante (ANC) et qu’une tendance préfère insister sur les avancées et les progrès en matière de droits de l’homme et de libertés, la réalité sur le terrain nous rappelle qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. En effet, en attendant la mise en place de l’organisme supposé garantir l’indépendance de la justice, les tribunaux ne cessent de prononcer des peines totalement disproportionnées au regard des actes commis. Le 12 juin 2013, les trois Femen européennes ont été condamnées à quatre mois de prison ferme pour « atteinte à la pudeur, aux bonnes mœurs et à l’ordre public ». Amina, quant à elle, risque d’être condamnée à six ans de prison pour un tag commis près du cimetière de Kairouan. Le 13 juin 2013, c’est au tour du rappeur Weld El 15 (Alaa Yaacoub) d’être condamné, par le tribunal de Ben Arous, à deux ans de prison ferme pour une chanson qui s’en prend à la police. Dans la salle d’audience et près du tribunal, la police s’en est brutalement prise à des journalistes dont certains risquent des procès En avril 2012, déjà, le tribunal de Mahdia avait condamné deux jeunes, Ghazi Beji et Jabeur Mejri, à sept ans et demi de prison et 1200 dinars d’amende pour « atteinte à la morale, diffamation et trouble à l’ordre public » – en fait, pour avoir publié des écrits et des dessins jugés blasphématoires. Aujourd’hui, Jabeur Mejri croupit en prison alors que Ghazi el Beji, en fuite depuis le 9 mars 2012, a obtenu tout récemment l’asile politique en France. On peut multiplier les exemples… La sévérité dont ont fait preuve les tribunaux dans ces trois procès cache mal une « justice » des « deux poids, deux mesures ». Pour mémoire : En mai 2013, et après un interminable marathon, le procès, intenté par deux jeunes étudiantes en niqab contre le doyen de la Faculté Manouba, Habib Kazdaghli, pour des faits qui remontent à mars 2012, après une occupation musclée de son bureau, a fini par reconnaître les deux étudiantes coupables et les a condamnées … à deux mois de prison avec sursis, et le Parquet a fait appel contre l’acquittement du doyen Kazdaghli. Le 28 mai 2013, c’est au tour du tribunal de première instance de Tunis de rendre son verdict dans l’affaire de l’incendie de l’ambassade des Etats-Unis : deux ans de prison avec sursis. Là encore, on peut multiplier les exemples, comme celui de tel fonctionnaire du ministère des Affaires religieuses qui a publiquement appelé au meurtre d’un ancien premier ministre, récemment acquitté en appel… Le message est clair : des opinions, exprimées de manière pacifique, sont lourdement condamnées, alors que la violence verbale et physique dont font preuve les groupes extrémistes, les Ligues de protection de la révolution (LPR) et les sympathisants en général du parti au pouvoir a droit à plus de mansuétude et à des circonstances atténuantes auprès de certains tribunaux. Les Tunisiennes et les Tunisiens attendent beaucoup de l’indépendance de la justice – d’une véritable justice fondée sur le respect du droit et sur l’égalité de traitement entre les citoyennes et les citoyens. Ils attendent notamment que soit, enfin, levé le voile sur les assassins de Chokri Belaïd et leurs commanditaires, et s’étonnent du peu d’empressement dont fait preuve l’instruction dans cette affaire. Outre cette justice à deux vitesses, les violences exercées par la police à l’encontre de citoyens, de journalistes et des médias ne laissent pas d’inquiéter quant au sort réservé à nos libertés. Constatant que : • D’un pouvoir à l’autre, de Ben Ali aux islamistes, malgré la résistance de nombreux magistrats, les mêmes mœurs judiciaires continuent et la Justice semble juste avoir changé d’obédience politique. • Alors que les Constituants ont consenti à insérer la liberté de conscience dans le projet de Constitution (après un long bras de fer il est vrai), on assiste à la mise en place rampante d’un insupportable ordre moral qui pénalise lourdement l’« insolence » et l’anticonformisme et se montre clément pour les fanatiques et les fauteurs de haine. • Au-delà, la liberté d’expression des citoyens et des journalistes, si chèrement acquise, est de plus en plus menacée, dans la rue, sur les ondes et, si l’on n’y prend garde, demain dans les textes. Tout en nous déclarant pleinement conscients de la nécessité de défendre l’Etat de droit et ses institutions, police, gendarmerie, armée, contre la violence et surtout contre le terrorisme, nous voulons des institutions républicaines au service de toutes et tous, inséparables de l’exercice des libertés fondamentales, comme la liberté d’expression et la liberté de conscience – dont la garantie absolue doit être inscrite dans les textes et dans la pratique. Nous exigeons : • La libération des personnes condamnées et détenues dans le cadre de ces affaires : Amina et les 3 Femen, le rappeur Waled 15 (Alaa Yaacoub), Jabeur Mejri… ; • La révision du procès de Ghazi Beji et Jabeur Mejri ; • L’arrêt de toutes les poursuites contre les journalistes (Hind Meddeb, …) ; • Une indépendance véritable de la justice dans l’immédiat en attendant sa consécration dans le texte constitutionnel ; • La dissolution des LPR et de tous les groupes qui prêchent la violence. Nous appelons l’ensemble des forces démocratiques à la plus grande vigilance face au glissement dangereux contre les libertés individuelles, contre la liberté de conscience et la liberté d’expression sous toutes ses formes en Tunisie. Premiers signataires : Organisations : Agir pour le Changement et la Démocratie en Algérie - ACDA AIDDA Al Massar France AL Joumhouri France Nord Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquies - ACORT Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis - AFAPREDESA Association APEL-EGALITÉ Association Démocratique des Tunisiens en France – ADTF Association des Travailleurs Maghrébins en France -ATMF Association des Tunisiens en France – ATF Association des Tunisiens en Suisse – ATS Association Vérité et Justice pour Farhat Hached – AVJFH Collectif 3C Collectif des Femmes Tunisiennes Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie -CRLDHT Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara Occidental - CORELSO Engagement Citoyen Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives - FTCR Femmes Plurielles Gauche Anticapitaliste la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique – FASE Les Alternatifs Ligue des Droits de l’ Homme – LDH Manifeste des Libertés Marche Mondiale des Femmes Mouvement Citoyen des Tunisens en France – MCTF MRAP Parti de Gauche Uni-E Vers Elles Union des Travailleurs Immigrés Tunisien – UTIT Personnalités : ABDESSAMAD Hichem historien ABICHOU Khaled - militant al Massar AFFES Hafedh , militant associatif AGREBI Najoua juriste AÏCHOUNE Farid , journaliste AKROUF Sanhaja militante associative ALABDALA Hala, documentariste ALLAL Brigitte professeur de lettres ALLAL Lamia AMMAR Samia , militante Al Massar AZAIEZ Nasr avocat BAABOURA Noureddine, militant Associatif BALTA Paul, journaliste BALTAGI Abdellatif, militant Associatif BARDI Houcine, avocat militant des Droits Humains CRLDHT BÉJI Ghazi, libre penseur BELAFREJ Anis, militant politique BEN AMEUR Ali, militant associatif BEN HAMIDA Abdelwahed, enseignant-chercheur Université Paris 6 BEN HAMIDA Jelloul, militant Associatif BEN HENDA Mohamed, ATS BEN HIBA Tarek, militant des droits de l’homme et de l’immigration, Conseiller régional Île-de-France BEN SAID Mohamed BEN YOUSSEF Adnane , secrétaire exécutif Al-Joumhouri France BENSLAMA Fethi, professeur de psychopathologie BENSLAMA Raja, essayiste BESSIS Sophie, Universitaire BOUMEDIENNE THIERRY Alima, ancienne Sénatrice CHAOUITE Abdellatif, militant associatif CHENCHABI Hédi , militant associatif CHERBIB Mouhieddine, militant des Droits Humains CRLDHT CHERKI Alice, psychiatre, essayiste DAHMANI Ahmed , universitaire DAMAK Mohamed, responsable des relations extérieures Al Joumhouri - Fédération France Nord DAOUD Zakia, journaliste, écrivain DEUDON Catherine DRIDI Mohsen militant Associatif DUVERGER Sylvia, journaliste, doctorante de Paris 8 (études de genre) EL AMRI Aïda, militante associative EL BAHRI Moncef, mimitant associatif EL GHOUL Chafik, ancien adjoint au Maire de Villeneuve d’Ascq (Nord) ELKHERCH Driss, militant associatif ELLALA Mohamed Lakhdhar, membre du Bureau Politique d’El Massar - Tunisie ELLOUMI Chedly, militant associatif FHAL Marie-Claire, militante associative, administratrice d’associations, fondatrice et présidente d’Honneur, médaillée par la Ville de Grenoble (38), retraitée du ministère de l’Éducation nationale, Officier de l’Ordre des palmes Académiques, Paris FLISS Mohamed Salah, militant associatif et politique GHALI Kamel, écrivain Poète GLEIZES Jérôme, militant politique (EELV) HAJBI Nizar, journaliste HAMDI Brahim, juriste HAMROUNI Mohamed , militant associatif HAMZA Sonia, militante associative HARBI Mohammed, historien Houda ZEKRI, militante associative, poète KACIMI Mohamed, écrivain KAMARTI Saloua KITAR Abderrazak, militant associatif LABBIZE Souad, écrivain LALAMI Feriel, sociologue LE MAREC Jean-Paul, militant associatif LEBDI Safia , militante associative LINDENBERG Daniel MAKNI Ahmed MALIFAUD Jean , GA MARTIN Myriam, GA MEDDEB Abdelwaheb, écrivain MEDDEB Hind , journaliste MEZGHANI Ali, juriste MILED Najet, Libraire MIZOUNI Najet, universitaire MSADEK Cherif Najet KARABORNI, militante associative , réalisatrice OUARDA Habib, libraire militant associatif OUESLATI Ramzi, militant associatif PAILLER Aline, journaliste RIVET Daniel, historien Rollinde Marguerite, chercheure Université Paris 8 ROMEO Claudine, enseignante à l’Université Paris 1 ( Panthéon/ Sorbonne) SAADALLAH Nathalie, militante associative et El Massar SAKKA Leila, coordinatrice Al Massar France SCHMID Bernard, juriste SELMI Youssef, membre de la fédération ALJOUMHOURI, président de l’ATI-CDR (Association des Tunisiens de l’Isère Citoyens des Deux Rives) SILEM Ali, artiste-peintre SRAIEB Hédi , économiste Al Massar Tewfik ALLAL militant Associatif TLILI Féthi, militant Associatif WAFI Sabrine, militante Tunis ZNIBER Abdallah, militant associatif
Posted on: Fri, 28 Jun 2013 07:29:32 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015