Mauritanie : le plus bel enseignement de Mandela pour les leaders - TopicsExpress



          

Mauritanie : le plus bel enseignement de Mandela pour les leaders noirs La presse électronique relayée par Cridem vient de publier une correspondance que le président de l’AJD-MR Sarr Ibrahima a eu avec l’ancien président sud- africain Nelson Mandela. Cet échange épistolaire a suscité des polémiques dans les réseaux sociaux par la diaspora proche de l’IRA de Ould Abeid. Mais pour les observateurs ce sont surtout les enseignements de Mandela pour le respect des droits des noirs en Mauritanie qui retiennent l’attention. Une belle leçon pour tous les leaders négro mauritaniens et Hratins. Ibrahima Mokhtar Sarr a mal à sa Mauritanie. Pour comprendre ce qui se joue actuellement sur la scène politique nationale et sur ce qui s’est passé depuis les années de l’indépendance en 1960 et en particulier entre les deux périodes en 1986 par exemple un douloureux épisode suite à la publication du Manifeste du négro-mauritanien opprimé qui lui a valu la prison de Oualata, le président de l’AJD-MR a écrit à l’une des plus grandes icônes de l’Afrique Nelson Mandela pour faire part de son parcours modeste de combattant et de sa vision de la Mauritanie. Et la réponse de Mandela ne pouvait que forcer l’admiration d’un homme qui a été enfermé pendant 27 ans avant de libérer son peuple du système le plus odieux de la planète l’apartheid. Et fort de cette expérience il résume sa pensée en ces termes « personne ne peut mener un combat et le gagner pour un peuple inerte. Seuls ceux qui sont accompagnés sont des leaders, les autres se débattent et s’agitent dans le vide ».Le père spirituel de « Ina wona » candidat malheureux des présidentielles 2009 ne s’imaginait pas que Mandela le renvoyait à des années en arrière. Certainement à ses pires comme à ses meilleurs moments après les souffrances de la prison pendant lesquels il a tout donné pour porter loin et tout haut l’Action pour le changement mais malheureusement mouvement dissout par le régime de Ould Taya. C’est évident que l’ANC ( African National Congress) n’est pas AJD-MR. Le premier a toujours existé depuis 1912 malgré l’apartheid mais avant tout le mouvement a rassemblé dans le passé suffisamment d’hommes et de femmes d’enfants à l’intérieur du pays comme à l’extérieur. Ce sont des sud-africains dans toute leur diversité qui avaient des objectifs communs, un idéal commun celui de lutter contre l’apartheid alors que le deuxième l’AJD-MR n’est pas un mouvement de libération nationale. C’est un parti politique qui cherche à prendre un jour le pouvoir par le jeu démocratique. La question fondamentale que soulève Mandela est de savoir pour qui Sarr Ibrahima lutte-t-il ? Et le Manifeste de l’opprimé n’apporte pas de réponse parce qu’il s’adresse uniquement aux noirs de la Mauritanie. L’enseignement que cette comparaison suscite repose sur un manque de leadership noir en général dans un contexte de dispersion des chefs de file de partis négro-mauritaniens Sarr Ibrahima AJD-MR, Hamidou Baba Kane MPR, Ba Alassane ARC EN CIEL, Ba Mamadou Alassane PLEJ, Kaw Touré FLAM et Ould Abeid IRA. La liste est longue. Chacun prêchant dans sa chapelle au lieu de mutualiser les forces pour combattre l’ennemi commun le racisme d’Etat mauritanien. Pour le plus ancien des prisonniers noirs sud-africains aucun mouvement politique ne peut réussir en comptant sur l’oppresseur encore moins faire abstraction à son peuple pour gagner le combat pour la liberté. Et cette dernière ne s’achète pas. C’est une œuvre de longue haleine. C’est clair le champion contre l’apartheid invite le président de l’AJD-MR à refuser tout compromis avec le pouvoir « sans le respect complet des droits des noirs en Mauritanie ».C’est la seule façon de vaincre les ego et de faire bouger les masses populaires. Errements ou erreur politique ou opportunisme. En tout cas il y a chez ce journaliste et enseignant mauritanien une incroyable soif d’apprendre de ses aînés de loin comme Mandela et de vision claire pour son pays comme s’il était affranchi de l’apesanteur de la Mauritanie qui après 53 années d’existence est loin de résoudre la cohabitation de ses différentes populations. En définitive l’on retiendra cette belle leçon de courage politique et d’abnégation qui balaie d’un revers de main toute idée pour les leaders noirs de rechercher une quelconque reconnaissance de leurs actions par le pouvoir oppresseur. Le mérite de l’enfant du Fouta est d’avoir initié un dialogue instructif interposé avec l’un des plus grands hommes du monde que les sud-africains surnomment Madiba.
Posted on: Wed, 24 Jul 2013 17:33:09 +0000

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