Monsieur le rédacteur en chef, L’enquête publiée par « 60 - TopicsExpress



          

Monsieur le rédacteur en chef, L’enquête publiée par « 60 millions de consommateurs » sur la cigarette électronique, en détournant les données scientifiques connues à ce jour, est tendancieuse et génère actuellement des peurs infondées. Cet article risque de renvoyer au tabac des milliers de personnes qui sont passées à la cigarette électronique, et de décourager des millions de fumeurs de découvrir une alternative infiniment moins dangereuse que le tabac (dixit l’Office français de prévention du tabagisme (OFT)). Si j’ai pris le temps de réagir à votre publication, c’est principalement eu égard à la stupeur et l’incompréhension qu’elle suscite chez moi. Je ne vous cacherai pas que l’estime dans laquelle je tiens votre magazine a chu de quelques degrés à la lecture de cet article, que je ne qualifierai en aucune manière d’étude, ni a fortiori d’étude scientifique. En effet, cette publication sur l’e-cigarette ne répond à aucune des caractéristiques qu’on serait légitimement en droit d’espérer d’une institution telle que la vôtre. Après tout, votre raison d’être n’est-elle pas la protection des consommateurs ? L’objectivité et la rigueur scientifique ne sont-elles pas de mise en pareil cas ? Laissez-moi vous dire que l’incompréhension que je manifeste est partagée par tous mes contacts dans le monde scientifique, notamment par MM. Dominique Dupagne, Gérard Mathern, Jacques Le Houezec, Luc Dussart, Pr. Robert Molimard, Jean-François Etter… Où sont vos protocoles de test ? Qui sont les scientifiques référents de l’étude ? Leurs déclarations d’intérêt ? Où sont les chiffres et les mesures exactes des substances que vous prétendez détecter dans la vapeur de la cigarette électronique ? Je vous invite formellement à communiquer publiquement ces informations dans les plus brefs délais pour nous rassurer sur vos travaux, sauf à vous affirmer au mieux comme incompétent, au pire comme malhonnête. Car c’est bien de cela qu’il s’agira au final, je le crains, quand vos assertions jusqu’à présent infondées et non argumentées quant à la dangerosité de l’e-cigarette vont à l’encontre de toute la littérature scientifique connue. Dans mon entourage proche, aujourd’hui cinq personnes que j’avais convaincues d’arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique sont venues me voir pour me dire qu’elles allaient reprendre le tabac suite à ce qu’elles ont entendu dans les médias. J’ai pu leur expliquer et les raisonner. Mais combien d’autres ont été livrées à elles-mêmes, en proie au doute et à la peur que vous avez générés. Combien par votre faute se seront résolues à fumer à nouveau du tabac, y avez-vous pensé ? Depuis que je vapote, j’ai toujours vu la presse se jeter aveuglément sur tout ce qui pouvait nuire à la cigarette électronique, se désintéressant de tout ce qu’elle apporte de positif, malgré le rapport de l’OFT (ofta-asso.fr/docatel/Rapport_e-cigarette_VF_1.pdf) qui voit en elle une alternative bien moins dangereuse que le tabac dans une logique pragmatique de réduction du risque. Aucun relais dans la presse non plus pour le dossier “UFC que choisir” sur la cigarette électronique, sorti une semaine avant votre dossier, mais beaucoup moins négatif et donc moins vendeur, il est vrai. Par contre, vous, avez su choisir les mots qui font peur : cancérogène, métaux … quel était le but réel sinon de faire un buzz médiatique et d’affoler l’opinion publique ? 1°) Faire peur pour limiter le développement d’une alternative au tabagisme ? C’est réussi ! 2°) Préparer l’opinion publique à une réglementation tellement stricte que nul produit commercialisé actuellement puisse remplir en vue d’une interdiction de fait ? C’est le plus probable à mon avis 3°) Faire un coup de buzz pour promouvoir votre magazine ? 4°) etc. Rappelons quand même que tout produit de consommation courante doit se conformer à une législation exigeante. Ce que veulent les vapoteurs, c’est que cette réglementation soit respectée, mais que des articles comme le vôtre ne deviennent pas le prétexte à légiférer à outrance à propos de la cigarette électronique. Nous nous questionnons également sur la neutralité de votre étude, l’Institut National de la Consommation (qui publie « 60 Millions ») étant sous la tutelle du ministre chargé de la consommation. Tous les membres de son CA sont désignés par divers ministères. Dans un tel contexte, votre revue se devait d’adopter une démarche d’une rigueur irréprochable au risque d’être sérieusement mise en cause. Nous avons remarqué plusieurs anomalies dans vos conclusions et nous aimerions les comprendre. Nous sommes vivement intéressés par ce que vous auriez à nous dire sur les points suivants, et pour lesquels nous avons par avance apporté quelques précisions d’importance : - Le formaldéhyde : C’est une substance naturelle, produite par le métabolisme de l’organisme humain. D’après le Dr Farsalinos vous agitez les bras sur des produits aux noms qui font peur sans raison. ecigarette-research/web/index.php/2013-04-07-09-50-07/122-german-cancer-research-center-and-the-case-of-formaldehyde-in-e-cigarettes-countless-mistakes-impressive-misinformation -L’acroléine : Elle n’est émise qu’à des températures beaucoup plus élevées que celles produites par l’e-cigarette, ce qui pourrait se produire si l’atomiseur est sale / usé / mal alimenté en liquide ; elle se manifeste alors par une odeur nauséabonde. Nous nous demandons donc : y a-t-il un problème dans l’outil révolutionnaire que vous avez inventé pour tester les cigarettes électroniques ? ou s’agit-il d’un défaut de la cigarette électronique testée ? Ce qui me semble très surprenant. Je suis administrateur d’un forum comptant 2 millions de posts sur le sujet et n’ai jamais lu aucun retour de la sorte. - L’acétaldéhyde : Il serait curieux qu’aucune trace d’acétaldéhyde ne soit détectée : le corps humain l’expire naturellement. hero.epa.gov/index.cfm?action=reference.details&reference_id=989514 Votre article ne fait aucunement référence à l’absence dans l’e-cigarette des principaux éléments tuant les fumeurs : le monoxyde de carbone et les goudrons. Pourquoi ne pas avoir fait le choix de comparer la e-cigarette à la cigarette tabac, ce qui représente le seul véritable intérêt scientifique d’une telle étude ? Votre étude traverse même les frontières, intéressant le Dr Farsalinos qui étudie les effets de la cigarette électronique depuis des mois. Ses conclusions sont toutes autres que les vôtres, relevant que les taux que vous signalez sur votre article du 27/8 n’avaient rien de significatifs et n’étaient absolument pas cancérogènes aux taux que vous avez relevés. Quels sont dans ce cas les scientifiques qui ont pu valider vos conclusions ? Ces résultats instillent notablement le doute chez les lecteurs qui prennent au pied de la lettre vos écrits. En tant qu’organe de presse et de surcroît association de consommateurs, chacun de vos écrits est lourd de conséquences … positives ou néfastes ! C’est une vraie responsabilité … l’oublier est une faute grave ! Les utilisateurs de cigarettes électroniques que nous représentons n’ont jamais exprimé l’idée que celle-ci était inoffensive mais seulement qu’elle permettait une réduction majeure de risques par rapport à la cigarette. Votre article présente un défaut majeur : il ne tient pas compte du fait que les utilisateurs sont avant tout des fumeurs ou des ex-fumeurs. Le matériel choisi pour le test reflète en outre bien mal les choix des vapoteurs. Doit-on comprendre que vous vous adressez aux consommateurs sans savoir qui ils sont ? Pour qui avez-vous fait cet article? La cigarette électronique est une alternative à la cigarette et le fait même de ne pas en tenir compte dans votre article nous interpelle vivement. Tout cela est grave et dangereux. Ce que vous venez de faire, au nom du sensationnalisme, est indigne d’une institution comme la vôtre, c’est participer au retour de dizaines de milliers de personnes devenues abstinentes vers le tabac et le cancer. Beau palmarès que le vôtre et je ne peux que me demander quel(s) bénéfice(s) vous en tirez… car vous aurez été, sciemment ou pas, un des vecteurs du plus grand scandale sanitaire de ce siècle. Au vu des résultats, qui même sans en connaître le protocole sont incohérents, nous ne souhaitons pas voir votre méthode ‘inédite’ de test devenir la référence en matière de contrôles sanitaires des cigarettes électroniques. Il est urgent que vous vous exprimiez publiquement sur le sujet car votre article dont seuls les éléments alarmistes ont été repris de manière dramatique par tous les médias, a influencé l’opinion publique, en laissant croire que la cigarette électronique était aussi dangereuse que la cigarette de tabac (les sondages sur les sites Internet le montrent). Si je n’ose croire que c’était là votre intention, c’en est indéniablement le résultat. Il en va de la santé et potentiellement de la vie de millions de personnes, il faudrait impérativement en prendre conscience et il est temps de réparer votre erreur. Dans l’attente de vos réponses publiques à nos légitimes interrogations, nous tenons à votre disposition les cinq années d’expérience d’utilisation et de veille qui ont fait notre expertise dans le domaine de la cigarette électronique pour faire avancer les choses de manière claire, neutre et indépendante. J’espère que vous pourrez comprendre mon insistance à connaître la réalité des faits, celle-ci étant justifiée par l’inquiétude que je nourris pour les centaines de milliers de vapoteurs qui pourraient retourner au tabac suite à votre publication et pour les millions de fumeurs dissuadés sans doute de passer à la cigarette électronique : au final, un nombre considérable de vies menacées. « 60 millions de consommateurs » serait donc potentiellement cancérogène ! Comme je vous l’ai rappelé plus haut, votre responsabilité d’organe de presse et d’association de consommateurs est lourde. L’heure est venue de l’assumer pleinement ! Brice LEPOUTRE Président de l’AIDUCE Association Indépendante Des Utilisateurs de Cigarette Electronique
Posted on: Wed, 28 Aug 2013 21:05:19 +0000

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