Méditation du 15 au 22 Septembre 2013 : Luc 15.1-10 « De même je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pêcheur qui se repent que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance » Il y a de la joie au ciel pour un pêcheur qui se repent est le thème de notre méditation La question de la repentance est l’objet de vives polémiques car le plus souvent elle est occultée voire ignorée au profit de celle de la gravité du pêché. Pour l’Homme de la rue en effet, le chrétien ou du moins celui que l’on voit entrer dans une église régulièrement devrait être un homme ou une femme sans pêchés, sans tâches, sans fautes sans transgression, bref un être qui a atteint la perfection morale sur terre. Ainsi, les fautes des chrétiens et surtout des hommes de Dieu sont considérées comme des scandales inacceptables et jettent l’anathème sur le coupable vrai ou supposé et même sur sa confession religieuse. Cette mentalité du monde a envahi l’Eglise car, les chrétiens eux-mêmes ne supportent pas de voir ou d’entendre les péchés de leurs frères ou sœurs qui sont à l’occasion considérés et traités comme des damnés, des rejetés de Dieu sans possibilité de changement, pendant que leurs fautes sont amplifiées et diffusées sur tous les réseaux de communication. Ce climat provoque en général trois attitudes face au péché : soit la honte et la fuite de l’église voire de la communion avec Dieu, le déni ou le refus d’accepter ses erreurs et l’accentuation du péché pour faire comme tout le monde, soit enfin le repentir ou le regret de ses erreurs et la correction de celles-là. Dans le texte que nous méditons nous apprenons qu’il y a de la joie au ciel pour un pêcheur qui se repent en d’autres termes lorsqu’un homme ou une femme reconnaît ses erreurs et demande pardon au Seigneur en cherchant à se corriger, il y a comme une fête dans le ciel. Cette joie est comparable à celle d’un berger qui retrouve une de ses brebis perdue ou d’une femme qui retrouve un objet de valeur qu’elle croyait perdu. La brebis est la raison de vivre du berger : le travail d’un berger et son salaire dépendent de sa capacité à garder les brebis qui lui sont confiées. De plus, une femme par ses économies peut avoir des pièces de monnaies de valeur. Lorsqu’un berger perd une brebis, son salaire et sa crédibilité diminuent au point où il peut perdre son travail. Qui aimerait confier ses brebis à un berger qui n’est pas capable d’en prendre soin? Quelle est la femme qui pourrait accepter de perdre le fruit de plusieurs journées de travail sans rien faire ? En faisant ces comparaisons, le Christ nous permet de comprendre que nous avons aux yeux de Dieu plus de valeur que nos fautes et le regard que les hommes de ce monde portent sur nous : Il nous aime comme ses créatures et ses enfants et nous tend constamment sa main pour nous aider. Le Seigneur a donné cet enseignement pour répondre aux murmures et commentaires des pharisiens qui se plaignaient qu’il acceptait dans son entourage et mangeait avec des personnes reconnues comme pécheresses. Il est vrai que la loi juive recommandait de se séparer des personnes impures et du péché or, ceux qui stigmatisaient les pécheurs étaient eux-mêmes des pécheurs et auraient dû eux-mêmes s’exclure de la société. Cependant, vu qu’ils travaillaient sur les apparences, il s’estimaient juste parce que personne ou très peu de personnes voyaient leurs fautes. Le Seigneur Jésus a très souvent associé le qualificatif d’hypocrites aux pharisiens et aux scribes c’est-à-dire ceux qui prétendaient être ce qu’ils n’étaient pas en réalité. Les pharisiens et les scribes mettaient un accent particulier sur l’application stricte et parfois exagérée de la loi de Moïse basée sur les apparences et négligeait ce qui en faisait le fondement à savoir le cœur de l’Homme rempli de compassion pour le prochain et de sincérité devant Dieu. Plusieurs personnes parmi nous aujourd’hui se comportent comme ces pharisiens car elles attirent l’attention sur les péchés des autres, les marginalisent et les rejettent en prenant soin de camoufler leurs propres erreurs et transgressions. Certains se comportent comme si le fait de salir les autres les lave de leurs propres fautes. La Parole de Dieu déclare que si nous disons que nous n’avons pas de péché nous le faisons menteur et la vérité n’et point en nous. Si nous confessons nos fautes, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. Le Seigneur attend de nous deux choses au sujet du péché : - L’humilité, la reconnaissance et la sincérité : que chacun de nous soit conscient et reconnaisse son état de pécheur mais aussi la grâce que Dieu nous accorde à chaque instant. - La tolérance vis-à-vis du prochain : au lieu d’amplifier les fautes des autres et de les marginaliser, nous devons prier pour eux et les aider à changer de vie. N’oublions pas qu’il y a de la joie au ciel pour un pécheur qui se repent
Posted on: Tue, 17 Sep 2013 08:32:24 +0000
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