Notre discours est majoritaire dans le pays, déclare Éric Zemmour dans Le Point. Mais de quel discours sagit-il ? Celui du repli national, à la fois hostile à lEurope, à lEuro, à la mondialisation et au libéralisme. Celui tenu par les nouveaux conservateurs à la française, de plus en plus en plus influents à droite, mais aussi à gauche. Cette galaxie hétéroclite a le vent en poupe. Champion des souverainistes des deux rives lors de la présidentielle de 2002, Jean-Pierre Chevènement fait un come-back remarqué. À tel point que ses supporteurs le voient en homme providentiel pour remplacer Jean-Marc Ayrault à Matignon. Parmi eux, léconomiste Jacques Sapir quinvoque - bien malgré lui - Marine Le Pen pour justifier son programme de retour au franc et au protectionnisme. Dans lentourage de la présidente du Front national, on retrouve beaucoup danciens chevènementistes. Dont son numéro deux, Florian Philippot, qui a franchi le pas grâce à Paul-Marie Coûteaux, dont les déjeuners servent de cérémonie dadoubement pour les aspirants lepénistes. Tout ce petit monde se réfère à un même penseur marxiste : le philosophe Jean-Caude Michéa, lauteur dImpasse Adam Smith. On comprend bien que, pour Marine Le Pen, cest du pain bénit, explique au Point Jacques Julliard, le grand historien des gauches, qui exhorte la gauche à ne pas renoncer à lidée de progrès. Quant à la droite, trois dangers la menacent, selon Alain-Gérard Slama : le déclinisme, lintolérance et lémotivité Le Point.fr
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 14:39:46 +0000
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