Nous allons droit au mur ! A l’approche de l’élection - TopicsExpress



          

Nous allons droit au mur ! A l’approche de l’élection présidentielle, avant l’hospitalisation du président Bouteflika, les entreprises publiques ont bénéficié de grosses sommes d’argent pour d’une part effacer leurs ardoises au niveau des banques et pour certaines pour leur rénovation et modernisation. Les enveloppes accordées pour la rénovation et la modernisation sont remboursables par les entreprises bénéficiaires. Cette façon de gérer les entreprises publiques n’est pas nouvelle. Dans le passé, les entreprises publiques ont englouties des sommes tout aussi importantes sans rien améliorer dans leur gestion et leur performance et bien sûr sans jamais pouvoir rembourser. Sans aucune réflexion sérieuse sur les contre- performances de la majorité des entreprises publiques dont certaines sont déficitaires sur plusieurs années, l’Etat se limite à accorder des prêts laissant croire que l’aspect financier est le seul handicap de l’entreprise Publique. Là encore, la rente semble exonérer de toute réflexion sur la gestion interne de l’entreprise, son environnement, la qualification de son personnel et de ses responsables………… La plupart des entreprises publiques souffrent d’un manque flagrant de compétences tant les dirigeants souvent cooptés ne sont pas aptes à diriger et à améliorer la situation de l’entreprise. Malgré des résultats souvent désastreux et qui s’aggravent d’année en année, les dirigeants sont maintenus à leurs postes .Aucune évaluation de leur gestion n’est faite .Ils seront remplacés un jour par d’autres « cooptés »quand ceux qui les ont placés ne seront plus. Le personnel souvent sous qualifié et pléthorique ne bénéficie que rarement de formation pas toujours à la hauteur des besoins exprimés .Ce personnel mal encadré se voit accorder des augmentations de salaires sur injonction de l’Etat à la veille des échéances électorales alors que l’entreprise est déficitaire .La masse salariale généralement, trop élevée, hypothèque un peu plus la situation de l’entreprise et la contraint au crédit bancaire pour assurer les salaires. Pour acheter la paix sociale, L’Etat censé ne pas interférer dans la gestion des entreprises, accentue leur déséquilibre. A ce jour, aucun diagnostic sérieux n’est fait pour permettre à l’entreprise d’évoluer normalement. En plus des répercussions négatives inhérentes au manque de qualification, l’environnement de l’entreprise et particulièrement les lois qui lui sont imposées constituent de vrais freins à son développement Le code des marchés publics qui ne devrait pas être imposé à des entreprises économiques mais seulement aux administrations est un vrai boulet pour toutes les entreprises petites et grandes .Ce code des marchés qui bannit les contrats de gré à gré et multiplie les procédures bureaucratiques n’est en rien un moyen de lutte contre la corruption .En fait, il rallonge les délais et pénalise fortement l’entreprise. L’environnement des entreprises est de façon récurrente également pollué par les « affaires de corruption » qui sortent à la faveur de luttes des clans et qui créent un climat de suspicion néfaste pour l’entreprise. Des gestionnaires, lampistes, font souvent les frais de ces luttes de clans .La justice aux ordres totalement discréditée fait peur à tous. En parallèle, cette entreprise publique qui subit autant d’handicaps doit faire face à l’importation anarchique de produits moins chers et très souvent de mauvaise qualité. Le peu de production nationale qui reste est en danger. En définitive, l’entreprise publique souffre de plusieurs maux et l’Etat rentier ne sait qu’injecter des sommes d’argent pour tenter de maintenir artificiellement l’emploi Dans ce contexte, les projets d’industrialisation évoqués dernièrement par le ministre de l’industrie, de la petite et moyenne entreprise et de l’investissement Cherif Rahmani, sont certes absolument nécessaires mais totalement irréalisables. Pour être crédible et efficace, le ministre doit au préalable faire le diagnostic sincère et complet de l’entreprise publique et de son environnement au lieu de se contenter de lui changer de tutelle en la remettant sous la tutelle des ministères ou de voter des lois complètement inapplicables.
Posted on: Sat, 29 Jun 2013 23:10:14 +0000

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