Nous devons travailler plus durement car il faut être compétitif - TopicsExpress



          

Nous devons travailler plus durement car il faut être compétitif Le coût du travail est trop blabla ! /Nous devons travailler plus longtemps car nous vivons plus longtemps !! Il faut réduire les aides car cela responsabilise!! De ces chaines tv en continu, si vous en êtes encore un spectateur assidu, la récurrence de cette propagande ne vous aura certainement pas échappé. Oui, juse du mot propagande à dessein, parce quà ce niveau-là, ce ne sont plus des informations objectives et impartiales. On nest plus, si tant est quon lai déjà été, en présence dun débat contradictoire où la pluralité des opinions et des analyses permets au citoyen de se faire sa propre idée. On est juste au-devant dun spectacle, au demeurant plutôt bien réussi, qui abreuve de son flot puissant et interrompu le citoyen didéologie économique mortifère (Pour lui, ses proches, son environnement) jusquà plus soif. Lusage veut que des politiques, des économistes et éditorialistes, au gré de leurs humeurs, explicitent cette propagande en usant des slogans tels que : « Cest nécessaire », « cest vital » ou plus amusant encore dun politique : « Oui, je comprends en effet la souffrance de certains de nos concitoyens. Étant Député-Maire (avocat, président de tel commission etc), je suis souvent confronté à des « tragédies sociales ». Croyez-le bien, jen souffre aussi mais il est nécessaire que notre beau pays se saigne pour aller de lavant ». Sans oublier bien-sûr, ceux des éditocrates : « Le pays va mal, le pays doit couper très profondément dans les dépenses publiques, dans les aides sociales car cela nuit. Ce sera peut-être dur et je comprends mais cela ira mieux par la suite. Dailleurs les gens pensent comme moi » Bien évidemment, je ne remets aucunement en cause les capacités des politiques à éprouver de lempathie. Je ne remets pas non plus en cause cette capacité à comprendre les souffrances des petites gens. Après tout, quand on dispose dun chauffeur, dun appartement de fonction et dun salaire mensuel à 5 chiffres voire 6, dune belle retraite après Une dizaine dannées de très très dur labeur et des privilèges amplement mérités par limmense pénibilité de la tâche, des relations permettant aux gosses dentrer dans les établissements les plus huppés et de travailler par la suite dans les multinationales ou organismes du fait des liens damitié de Papa; OUI, il est aisé de comprendre, au gré des multiples responsabilités locales (bien évidemment, le cumul des mandats doit demeurer), la souffrance des petites gens, de percevoir cette souffrance dans sa chair. Quant à certains éditorialistes voulant à tout prix couper dans les dépenses publiques, je trouve fort admirable que ces journalistes soient si vertueux. Et dailleurs, si je puis me permettre, que de temps perdent-ils pour faire état de ce civisme si admirable!Quils donnent donc lexemple ! Pourquoi ne pas commencer par une réduction drastique des subventions accordées à la presse (du moins à ceux ayant réclamé des coupes budgétaires pour les ménages populaires ) ? Bien évidemment, il faut toujours quil y ait des citoyens qui se sentent investis dune mission divine : pérorer les propos de ces « maitres élus/désignés » sans pour autant comprendre de quoi il en retourne. Quant aux arguments... Alors chers amis, au risque de décevoir certains dentre vous, cette croissance, cette puissance dantan ne sera plus. Dailleurs, il est fort à parier quil y ait plus de probabilités de trouver lAtlantide, Avalon que de retrouver une croissance à plus de 5%, le plein emploi..Du moins, vu comment cest parti. Cest devenu un mythe et tout le monde connait la définition du mythe. Mythe vient Du latin mythos, lui-même emprunté au grec ancien μῦθος, mythos (« fable »). Un mythe est un récit qui se veut explicatif et surtout fondateur dune pratique sociale. Le mythe est créateur de normes sociales. Le mythe, ce sont les temps anciens, les temps immémoriaux. Pourquoi est-ce donc un mythe ? Je ne suis pas un érudit en sciences économiques, aussi nuserai-je pas daffirmations, mais il me semble que dans un monde où la concurrence prime, il y a des vainqueurs et des vaincus. La croissance, et le désir de prestige quils recherchent tous est un temps où loccident a régné en maitre... Nombre de contrées du sud ne participaient pas à cette économie mondiale. Du moins, ils y participaient de manière servile. Lesclavage a enrichi nombre de pays du nord. La colonisation en a fait autant, en plus du prestige : Ben oui, Ça claque dêtre un puissant empire colonial. Dans ce genre de jeu, cest celui qui a la plus grosse qui en est le plus fier ( mais sait-il pour autant sen servir ? Permettez-moi den douter vu les conditions de vie des classes populaires de ces pays si puissants, des inégalités, etc). Le néo-colonialisme a aussi beaucoup aidé (préservation des intérêts dits vitaux en soutenant quelques dirigeants fort peu recommandables). Il est en effet plus facile de se procurer des ressources naturelles à très bas prix quand on peut graisser la patte de certains dirigeants et soutenir des dictatures ou des pouvoirs autoritaires. Comment ? Que disent-ils ? Les pays du sud seraient soudainement devenus des ennemis ? Cest donc de leur faute ? Mais si tel est le cas, pourquoi avoir à tout prix voulu les uniformiser économiquement parlant ? Qui a entrainé ceux-ci dans cette compétition mondiale ? Qui a provoqué des guerres (Guerre de lopium) dans le simple but daccéder au marché chinois ? Qui a contraint par « la force » (du moins la menace) les japonais à participer au commerce mondial (Convention de Kanagawa) ? Et maintenant quils sont occidentalisés, partagent presque les mêmes valeurs, cet amour du matériel, maintenant que les classe moyennes du sud souhaitent sémanciper, nos dirigeants sen émeuvent ? Allons donc, cest juste une mauvaise blague ! Ils ne sont pas sérieux ? Ils se sont trompés et je pense quils continuent de se tromper, de leur propre point de vue (du moins de leur paradigme comme on dit) En quoi consiste la croissance ? Elle consiste à la production de richesses. Il faut donc produire, produire, produire... ajoutez à cela une bonne main dœuvre sous-payée (coût du travail) et si possible qualifiée (cela demande de linvestissement mais on nest plus à une contradiction près), des ressources naturelles au plus bas prix ( ptit coup de main de certains dirigeants du sud corrompus). Ah oui, les normes écologiques, lenvironnement, tout ça, cest juste de lembrouille de gauchiste. Cela freine la croissance. Dailleurs, sil métait possible de suggérer quelques idées en vue dune embellie économique, pourquoi ne pas réfléchir sur un éventuel emploi des enfants ? Après tout, cest de la productivité et un gain évident de pouvoir dachat pour les familles. Pourquoi pas à terme rétablir lesclavage ? Cest encore un plus pour la croissance. Décidément... Sil est vrai que le fait délire nos « maîtres » fut un progrès institutionnel et humain, Il n’empêche quon ne soit en face dune véritable révolution et évolution. Bref... Pour en revenir à nos moutons, je madresserais en ces termes à ceux qui pensent quil faut travailler toujours plus, longtemps et quels que soient les horaires, les jours : Ne voyez- vous pas chers amis que la réduction du temps de travail, le fait de jouir dune retraite est un pas en avant ? Que cest le sens de lhistoire ? Pourquoi Lhomme prit-il la peine dinventer la machine, si ce nest pour faciliter la tâche de ses semblables et de ses descendants ? Pour réduire son dur labeur ? La machine est un moyen et non une fin ! (Oh, beaucoup me diront que lautomatisation entraîne du chômage. Lautomatisation supprime en effet des métiers mais en crée dautres. La question nest donc pas la machine mais la qualification. Il y a nombres de métiers aujourdhui non pourvus du fait dun certain degré de qualification exigéé). Dans le même temps, nest-il pas vrai quaprès une dure journée de travail, ne souhaitons-nous pas nous reposer ? (Soit dit-en passant, cest parce que les travaux sont moins pénibles que nous vivons plus longtemps et en bonne santé). Profiter ci-possible de quelques instants avec notre conjoint ou conjointe ? Se divertir ? Les média étant justement au fait de cela investissent massivement dans certaines émissions. Et pendant ce temps, ce petit temps libre pour les plaisirs mais aussi pour les tracas amoureux, administratifs de la vie, la cité est laissée aux bons soins de nos « maîtres éclairés », choisis via le suffrage universel tous les quatre ou cinq ans ( dépendant des pays). Pas grand chose a changé dans le fond... Avant le pouvoir était dascendance divine, maintenant il est dascendance populaire (La majorité). Avant il y avait des seigneuries, des duchés, maintenant il y a des barons locaux. Ce ne fut quun transfert de pouvoir. Oui, après un dur labeur, et pendant quon se divertit, on ne se préoccupe pas des affaires de la cité, de notre commune. On ne réfléchit pas sur nous-même, et si daventure on sen préoccupe, cest pour répéter tel un perroquet ce que ces césars du 21ème siècle auront dit, auront pensé pour nous etc... Cest dailleurs pour cette raison quil nest pas rare dentendre de tels propos « Comment, pendant que je travaille comme un forçât, ces chômeurs se permettent de refuser certaines offres ? » « Il ne sert à rien de faire de longues études, cest de la « branlette intellectuelle ». Rien de tel quun travail manuel. En plus, ces étudiants nous coûtent de largent avec leurs bourses. Quils travaillent et financent leurs études! » « Comment ? Cest encore de la faute de ces chômeurs sil y a des taxes. On devrait vraiment supprimer les allocations. » ; « Ces étrangers nous bouffent nos allocations, ne travaillent pas et profitent des aides »; « Ces étrangers travaillent?! Mais tu ne comprends pas ? Ils volent le travail des bons français » « Ces syndicats se permettent de faire la grève alors que jemploie des centaines demployés? » « Cest décidé, à la télé il est dit que linsécurité est x. Cest décidé, dans quatre ans je vote pour lextrême-droite. Eux au moins nous débarrasseront de ces parasites ». Et comment sen étonner? Quand on « bosse » et quon a le « sentiment » de payer pour autrui ? Quand on fantasme dun passé lointain nayant plus lieu d’être ? Quand léconomie est en crise (et que donc son bien peut disparaître ou samoindrir), quand on ne trouve pas de boulot, il est plus aisé de recourir à des boucs émissaires. Mais la vérité est la suivante : ce monde fantasmé, désiré, et jen suis fort désolé pour ceux qui le réclament à cor et à cri, ne reviendra pas. Oh, bien sûr, on pourrait réfléchir à une économie alternative, moins dépendante des autres puissances grâce aux énergies renouvelables avec des emplois durables à la clé (pays pétroliers, le gaz de Russie), une économie de la mer (car ce qui a fait la puissance de certaines grandes nations, cétait laspect maritime). Tiens, pourquoi pas sinvestir davantage dans une économie sociale et solidaire, histoire davoir à cœur le bien-être du plus grand nombre, de changer juste un peu le rapport en faveur de la masse laborieuse (Juste des miettes svp )? On pourrait investir encore plus dans léducation, dans laccès à la connaissance pour tous, changer de système institutionnel pour impliquer davantage les citoyens, un chouïa de démocratie directe à léchelle locale mais ce ne sont encore que des blabla de bobo-bisounours-aliens ou que sais-je encore... Permettez-moi juste de finir par cette citation : «Il est aussi dans lintérêt dun tyran de garder son peuple pauvre, pour quil ne puisse pas se protéger par les armes, et quil soit si occupé à ses tâches quotidiennes quil naie pas le temps pour la rébellion. Aristote Bref...
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 17:03:34 +0000

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