Ouagadougou, le 31 juillet 2013 dans l’après midi, il fait - TopicsExpress



          

Ouagadougou, le 31 juillet 2013 dans l’après midi, il fait autour de 38° C, les étudiants occupant les cités universitaires patte d’oie, chinoise et kossodo sont, tels des terroristes, encerclés, gazés, pourchassés, blessés, traumatisés, emprisonnés, déshumanisés. Celles et ceux qui n’ont nul part où s’abriter, dorment dans la rue ; la plus grande majorité se retrouve au rond point de l’unité africaine ( oh mama africa, regarde comment sont traités tes filles et fils). Ils y campent. Soudainement, les forces de la 4ème république les chargent à nouveau, dans leur sommeil. Même dans les films western, on n’y verrait pas une telle lâcheté. Mais nous sommes au pays de django le malo ! Une chaine de solidarité s’organise. Les âmes encore habitées d’humanisme condamne, s’indignent, et agissent. Nous avons attendu de l’église qu’elle dise quelque chose… la mosquée… les parents d’élèves et étudiants…l’ANEB…le MBDHP…les syndicats… Oohh Pauvres étudiants, qu’avez fait au Ciel … !!! Comme le peuple de Moïse, vous avez erré, des jours et des nuits, battus par le soleil, la pluie, dans votre propre pays… Et voilà que tout à coup, soudain, brusquement, l’hypocrite et cynique pharaon, demande à son service d’action sociale, de vous regrouper et vous parquer au stade. Pas dans vos cités, mais au stade. Pour vous humilier davantage. Pourquoi vous chasser de vos paisibles chambres des cités pour vous reloger dans un stade ? Ah, cela me rappelle la douloureuse période de l’opération « bayiri ». Voilà comment vos propres parents vous traitent chez vous, et après veulent qu’à l’étranger vous soyez traités mieux. Mes chers de l’action sociale, un état responsable n’a pas pour mission de créer des cas sociaux. Les étudiants déjà confrontés à des difficultés, ne demandaient qu’à vivre tranquillement dans leurs cités. Si vous voulez vraiment leur venir en aide, relogez les dans leurs cités. Ça relèverait d’un minimum de bon sens. Mais hélàs ! y’en a qui sont nés après la honte et pire, leur gouvernail se trouve en dessous de leur nombril. Chers étudiants, les expériences nous grandissent. Ce type d’expérience nous en apprend davantage sur nous mêmes et sur nos semblables. Le plus important est de savoir que seule la lutte libère. Sankara disait « là où s’abat le découragement, c’est là que s’élève la victoire des persévérants » et le Che d’ajouter « soyez capable de ressentir n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui à n’importe quel endroit… ». La bible nous enseigne la solidarité agissante. Le coran nous montre la voix l’assistance à l’endroit des faibles, des orphelins, des pauvres. Sauf que là, les mécréants ont oublié que nous sommes en période de « carême » musulman. J’ai rencontré des étudiants en carême, dormant dans la rue. Oh Seigneur ! what a world !
Posted on: Tue, 06 Aug 2013 14:29:15 +0000

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