Où sont passés les hommes ? 17 juillet 2013 Où sont passés - TopicsExpress



          

Où sont passés les hommes ? 17 juillet 2013 Où sont passés les hommes ? C’est moi qui t’ai envoyé le premier texto. Un « J’ai envie de te voir ». Clair, serein, assumé. En retour, la version détaillée de ton (pseudo) programme de la semaine. Trop fébrilement ponctué d’un « Mais j’peux trouver un petit créneau quand tu veux ! Où est-ce que ça t’arrangerait ? ». Du verbiage et des questions en réponse à mon affirmation. Du conditionnel à mon présent. Toi aussi. Tu dis précautionneusement « où tu veux », « oui oui, comme tu veux » au lieu d’un « Ce soir 19h15 au square Vert-Galant ». C’est endémique. Une plaie générationnelle. Les vrais hommes ont disparu. Je ne demande pourtant pas un patriarche ou un fanfaron. Juste un égal, un mec un brin macho, qui choisit son territoire et sait formuler ses envies. Un qui ne s’excuse pas d’être là, qui ne se dérobe pas à la première pique venue. Un qui a toujours quelque chose à me montrer. Qui croit savoir où m’emmener. Tu dis que non, mais c’est un fait : les femmes vous arrachent le pouvoir. Elles vous collent une to do list sur la porte du frigo, vous disent 11h au marché bio et sont les premières à se désaper. De nouvelles prédatrices face à la faillite de la confiance masculine. Pourtant c’est si beau un homme qui sait ce qu’il veut. J’ai pas dit un orgueilleux. Je t’assure, tu peux me murmurer des mots sucrés au creux de l’oreille sans passer pour un niaiseux, changer une couche sans avoir l’air d’une ménagère et mettre un slim sans paraître efféminé. C’est juste une question de courage, une question d’audace. Je te veux bien dans tes baskets. Oui, tu peux avoir peur, avoir mal, hésiter, te tromper mille fois ou ne pas avoir noté la station de métro à laquelle on doit s’arrêter. Mais dis-le avec ardeur, dis le tout court, et ce sera bien déjà. Pas dans ta barbe, pas seulement à ta mère. Regarde-moi, je peux être sûre de moi et tendre à la fois. Dis, je t’en supplie, pourquoi tu n’y crois pas ? Pardonne-moi. Je l’admets, je voulais que ça fasse un peu mâle. Je voulais te sortir de ta douce léthargie démissionnaire. Je sais que tu peux être grandiloquent, solide comme une roc, gentleman et plus que ferme sur tes positions. Tu sais, au fond, si je dis tout ça, c’est que sans toi je n’existe pas. Emma.
Posted on: Wed, 17 Jul 2013 23:40:46 +0000

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