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POUR MON AMIE NOUFISSA MEKOUAR. LECON DE FRATERNITE A LA MAROCAINE.... MA FACON DE POINTER DU DOIGT SUR LE MANQUE DE SOLIDARITE....POST EXODE... BEURKHH HENRI NOEL OU NO WELL ? J’ai fait un jour la connaissance d’une femme exceptionnelle, devenue une grande amie au fil des années. Elle s’appelait Annie. Elle se confiait souvent à moi pour me raconter ses déboires avec son frère aîné du nom d’Henri Bouzaglou. Pour elle, il représentait le bouloulou, ce diable appartenant à la légende marocaine, supposé effrayer gentiment les enfants pour les pousser à dormir. La phrase clé était « Allez chéri, dors avant que le bouloulou ne vienne.. » A force de sans cesse l’invoquer pour tétaniser Annie, Henri finit par en être habité... Selon elle, il n’y avait qu’un diable qui pouvait avoir eu une telle influence sur un être humain. Henri l’endiablé, avait passé sa vie dans un interminable marathon supposé le mener assurément vers la réussite financière, sociale et familiale. De très mauvaise foi, il se disculpait sur son absence auprès de sa famille marocaine en prétextant qu’il était impossible de téléphoner pendant qu’il était entrain de courir. Vite. Trop vite. Cet acharnement à l’ascension absolue vers le succès professionnel et financier, lui avait permis de remplir un matelas King size avec plein de millions de billets de Pascal qu’il avait économisés. Cet homonyme évocateur de la traversée de la mer rouge ou du sacrifice d’Abraham, avait hélas symbolisé la vie d’Henri…. Afin de disposer davantage de place pour les entasser, il en avait retiré toutes les spirales qu’il avait conservées en guise de figurines design….Il en avait placé dans sa résidence principale, sa maison de campagne et dans tous les bureaux qu’il avait occupés. Elles lui rappelaient son argent et cette idée le remplissait de bonheur et de fierté. A cette période de sa vie, Henri n’imaginait pas encore avec quelle force certaines spirales de la vie pouvaient transformer un matelas de luxe en lit sur lequel la dépression reste incurable. Craignant d’être un jour cambriolé, il prit la résolution de confier tous ces Pascals à une banque si cette dernière acceptait que la fortune reste dans ce matelas, icône de la prospérité... Désireux de toujours confirmer le slogan de la banque : « Ensemble tout devient possible », un malin banquier de la Société Générale lui proposa un coffre fort aux mesures exactes du matelas… Henri voulait garder le privilège de venir à n’importe quel moment ouvrir son coffre pour regarder ses billets, les toucher et les embrasser en leur souhaitant bonne nuit. Henri, le thésauriseur taiseux... Les Pascal lui répondaient à leur tour « Bonne vie Henri ». Ils lui avaient menti. L’argent est un grand menteur. Il vous promet une vie que vous n’aurez jamais, si vous avez trop peur de le perdre. Et si vous le perdez complètement, il y a peu de chances que quelqu’un vous propose un matelas chez lui pour vous protéger du froid de la vie. Après avoir trimé pendant 30 ans dans une importante société française cotée en bourse, et après avoir calculé le coût énorme des loyers que lui exigeait sa banque pour ce coffre qui contenait le matelas, Henri Bouzaglou avait placé tout son argent dans des actions diverses et variées, selon les judicieux conseils de son banquier averti. Dommage que ce banquier ait un jour manqué de l’avertir…C’est un des rares cas de figure ou le fameux proverbe devient : Un homme non averti en vaut un demi. Cet argent et Henri ont passé leurs vies à deux, placés dans des actions et bercés par les illusions. Les mêmes que celles de tous ces brokers qui ont fini broken. Le CAC 40 leur a fait craquer les nerfs…Nikkei les as niqués… pardon à mes chers lecteurs pour le jeu de mots inévitable. Dès que les actions descendaient, Henri attendait qu’elles remontent. Même si il leur fallait trois ans avant qu’elles ne reviennent là où elles étaient. Trois années paraissent aussi courtes dans le bonheur qu’elles paraissent interminables dans le malheur…Lorsqu’elles remontaient, il était persuadé qu’elles allaient prendre encore plus de valeur. Cela pouvait prendre encore cinq ans. Au cumul de tous ces temps d’attentes, on pourrait dire d’Henri qu’il a passé une vie devant cet écran jusqu’en 2009. Son PC portable étant d’excellente qualité, c’est beaucoup grâce à ce critère, que l’écran est resté quand même entier le jour du crash…Le problème résidait dans le fait que les valeurs qu’il avait l’habitude d’y contempler tous les matins se sont, ce jour là, réduites de moitié. Grand crash à l’échelle de Riche…terre… Il a cru pendant une demi journée que c’était une affaire de lunettes, mais le journal télévisé de TF1 lui avait provoqué un blocage de la luette…Il ronflait sans dormir ! Pauvre Henri. Pauvre aujourd’hui et pauvre avant … Pauvre tout le temps ! Avec le recul, Henri avait compris qu’il s’était trompé d’écran pour y contempler son futur… Certains écrans maîtrisent l’art de vous mettre à crans. Via les sons ou les images, ils vous usent les yeux et les nerfs en vous crevant quelquefois le coeur.
Posted on: Tue, 24 Sep 2013 14:09:34 +0000

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