POUR SE FAIRE ECOUTER Pour se faire écouter des lecteurs (ou des auditeurs), susciter leur intérêt, les influencer, ou du moins les pousser à la réflexion voire même remettre en question leurs idées préconçues, il faut arriver à faire sentir quon parle vrai. Kaies Saied ou Jourchi et bien dautres (Om Zied,...) ont ce préjugé favorable auprès des tunisiens, quils doivent évidemment à leurs multiples interventions teintées dobjectivité. Malheureusement, dans la plupart des cas, chacun de nous est inclus dan un groupe damis aux attitudes et aux choix intellectuels semblables et ou on dit à l’autre ce qu’il veut bien entendre et vice versa, cest à dire quon est en train de convaincre lautre de ce dont il est déjà convaincu. On se rassure mutuellement mais le fossé entre les cercles damis est bien profond. On voit que certains ne tarissent pas déloges sur BCEssebsi sans jamais faire mention de la moindre de ses erreurs, dautres font la même chose pour un autre leader, etc...Or, lorsqu’on ne fait que l’apologie ou, inversement, casser du sucre sur le dos de quelqu’un régulièrement et systématiquement, on devient tellement prévisible que plus personne ne nous lit et les chances que l’on parvienne à rapprocher le point de vue de l’autre au notre devient quasiment nul. Depuis la révolution, la séparation entre les différents groupes sest tellement accentuée quelle est devenue quasiment étanche. On a limpression que lon sest barricadé et quil ne manquait plus que les munitions. Bientôt, on sera acculé à choisir entre la tolérance et le bout portant.
Posted on: Fri, 15 Nov 2013 06:34:12 +0000