PRESENTATION DU RAPPORT DOING BUSINESS 2014: LE BENIN MAINTIENT LE CAP Selon le rapport Doing Business 2013, publié le 21 Octobre 2012 et qui couvre la période d’évaluation du 01 juin 2011 au 31 mai 2012, le Bénin occupe la 175ème position sur 185 économies, alors que nous occupions la 176ème place, dans le précédent rapport Doing Business 2012, ayant couvert la période du 01 juin 2010 au 30 mai 2011. Le rapport Doing Business 2014, publié ce jour 29 Octobre 2013 et qui a couvert la période d’évaluation du 1er juin 2012 au 31 mai 2013, annonce une très modeste amélioration de la performance globale du Bénin : le Bénin est, en effet, classé au 174e rang sur une liste de 189 économies (quatre (4) économies ont été incluses dans ladite évaluation par rapport à celle d’il y a un an, le rapport Doing Business 2013). Les pays sont classés en fonction de la facilité dy faire des affaires, de 1 à 189, la première place indiquant le plus haut niveau de facilité. Un classement élevé sur lindice de facilité de faire des affaires signale un environnement réglementaire propice aux opérations commerciales. Lindice correspond à la moyenne des classements sur les 10 indices étudiés : la création d’entreprise, l’octroi de licences (le permis de construire, l’accès a l’eau et l’accès au téléphone), le raccordement a l’électricité, le transfert de propriété, l’accès au crédit, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et la résolution de l’insolvabilité. Bien que notre pays continue d’occuper le bas du classement de la Banque Mondiale, il est toujours utile de rappeler qu’en octobre 2011, à la publication du rapport Doing Business 2012, le Bénin était classé 175e sur 183 économies évaluées ; en octobre 2012, à la sortie du rapport Doing Business 2013, le Bénin était 175e mais sur 185 économies et enfin, aujourd’hui, à l’annonce du rapport Doing Business 2014, le Bénin se positionne à la 174e place sur un pool de 189 économies. Singapour continue d’occuper la première place du classement, pour la 8ème année consécutive, un classement refermé, cette année, par le Tchad, 189ème. Pour ce qui est du rang du Bénin par organisation sous-régionale: sur les 15 pays de la CEDEAO, le Bénin maintient sa 11e place par rapport au précédent rapport Doing Business 2013 (le Bénin occupait la 13ème place il y a deux (2) ans dans le rapport 2012) ; et si nous considérons lespace UEMOA comme référence, nous maintenons, là également, notre 5ème position sur 8 pays (alors que nous étions 7e il y a deux (2) an, selon le rapport 2012), faisant, ainsi, mieux que le Niger, le Sénégal et la Guinée-Bissau. Les enseignements supplémentaires suivants peuvent, également, être tirés du présent rapport 2014: Le Bénin et la Côte-D’ivoire sont, cette fois, les deux seuls pays des huit (8) de lUEMOA à avoir progressé – en effet, il y a un an, le Bénin et le Togo étaient, déjà, les seuls à s’être améliorés - le Bénin dune place, comme mentionné tantôt et la Côte-d’Ivoire de 10 places, passant du 177ème au 167ème rang (place qu’elle occupait déjà il y a deux (2) ans dans le rapport Doing Business 2012). Dans ce climat de très forte concurrence dans la sous-région, où chaque pays fait des efforts pour attirer les investissements vers lui, les pays suivants ont tous connus des tendances baissières : a. le Sénégal a, une nouvelle fois, perdu 12 places, pour se positionner au 178ème rang (154e il y a deux (2) ans) ; b. le Mali passe de la 151e à la 155e place (145e il y a deux (2) ans) ; c. le Togo, 156e dans le rapport 2013, perd, aujourd’hui, 1 rang pour se positionner 157e (mais le Togo était 161e il y a deux (2) ans) ; d. le Burkina Faso perd, aussi, 1 point pour se classer à la 154e position (149e il y a deux (2) ans) ; e. le Niger, 173ème, selon le rapport 2012, maintient sa 176ème place d’il y a un an ; f. et enfin, la Guinée-Bissau, qui est 180e aujourdhui, recule, ainsi, dune place supplémentaire (178e il y a deux (2) ans). La performance globale du Bénin s’explique, cette année, notamment par : 1. un gain de 13 places, selon l’indicateur « création d’entreprise » ; ce qui confirme les 2 points de gagnés, il y a un an: le Bénin passe, en effet, ici, de la 152e à la 139e place (sur 189), grâce à un meilleur contrôle des coûts relatifs aux différentes procédures de formalisations des entreprises et une réduction des délais qui sont passés d’une moyenne de 26 jours à 15 jours pour créer une société (Sarl) en République du Bénin ; 2. une progression de 16 rangs, selon l’indicateur « commerce transfrontalier » : le Bénin se positionne, aujourd’hui, au 119e rang (sur 189) alors que nous occupions la 135e place, il y a un an ; cette progression du Bénin représente, selon le rapport, la plus forte progression enregistrée, cette année, dans cet indicateur, des 189 économies évaluées. Ceci indique, tout simplement, que notre plateforme portuaire fonctionne de manière de plus en plus efficace et ses utilisateurs le ressentent ; 3. enfin, une chute de 9 places, selon l’indicateur « octroi de licences » (i.e. la délivrance du permis de construire (par la Mairie de Cotonou), l’accès à l’eau et l’accès au téléphone fixe), effaçant, ainsi, au passage, pratiquement les 11 places de gagnées, dans ce domaine, il y a un an: le Bénin est 95e, selon le présent rapport 2014, alors que nous étions 86e il y a un an, selon le rapport 2013. Dans l’ensemble, la performance globale du Bénin reste très timide, même si elle est source d’espoir pour persévérer dans les efforts nécessaires à fournir pour une amélioration de notre réglementation des affaires, réellement, au service de nos populations. Pour cela, les ministères (mais aussi la Mairie de Cotonou et dans une certaine mesure, la Chambre des notaires et l’Ordre des architectes) concernés pour mettre en œuvre les réformes - conjointement proposées par la Banque Mondiale et le Secrétariat Permanent du Conseil Présidentiel de l’Investissement - doivent être, réellement, disposés à appliquer les mesures prises par le gouvernement en faveur du secteur privé. Dans le court terme, une attention particulière : - du Ministre en charge des PME, conjointement avec le Ministre de l’Economie et des Finances, portant sur les reformes mises en œuvres pour une plus grande facilité dans la formalisation des entreprises et toujours non appliquées à la date d’aujourd’hui (il sera, en effet, difficile pour le gouvernement de promouvoir l’auto-emploi auprès des jeunes et rester crédible vis-à-vis d’eux, si les barrières à la formalisation des entreprises continuent d’être maintenues), - du Ministre de l’Economie et des Finances, particulièrement du Directeur des Domaines, de l’Enregistrement et Timbres (DDET), portant sur le respect dans l’application stricte des engagements pris par le gouvernement dans le traitement diligent des dossiers de transferts de propriété (les mutations/ventes directes), - du Ministre de l’Urbanisme (et de la Mairie de Cotonou), quant au respect des procédures réglementant l’attribution des permis de construire, permettra, assurément, et sans aucun doute, d’améliorer la performance globale du Bénin et ceci, de manière significative. A moyen terme, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux doit s’assurer du bon fonctionnement de la Section Commerciale du Tribunal de Première Instance de Cotonou ; mais, les efforts, attendus, du Ministre de la Justice doivent, également, être soutenus par ceux du MICPME pour apporter une meilleure visibilité et assurer un bon fonctionnement du Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation (CAMeC). Ces efforts combinés contribueront, très certainement, à une meilleure performance de notre pays, dans le domaine de « l’exécution des contrats » (commerciaux). Enfin, nous notons que les références africaines, en termes de qualité de la réglementation des affaires et leur application, selon le rapport, sont : l’Ile Maurice (20e), le Rwanda (32e) et l’Afrique du Sud (41e). Le Ghana (67e) et le Cap-Vert (121e) sont les deux premiers pays de la CEDEAO classés.
Posted on: Thu, 31 Oct 2013 00:52:02 +0000
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