Par : Mounir B. Mille et un mensonges Les Arabes aiment les contes populaires. Les Occidentaux sont fascinés par Les Mille et Une nuits. En définitive, depuis un certain temps, tellement d’histoires sont rapportées pour justifier les guerres et les révolutions que même les Arabes ne croient plus à l’Histoire qu’ils subissent. La fable des armes chimiques syriennes en est une. Avec la technologie en prime. Au-delà des vidéos suspectes faites par des islamistes qui se prennent pour Coppola avec leurs caméscopes, les montages invraisemblables pour déclencher les hostilités ne sont plus l’apanage des seuls réseaux sociaux. Même les médias classiques, qui se veulent respectables, se sont mis à mentir pour donner le change aux politiques. Si on a un peu de mémoire et un léger recul, on verra que toutes les guerres ou les révolutions ont commencé par un mensonge. Un vrai. Un beau canular. Raconté, répété, ressassé jusqu’à ce que l’esprit, épuisé par le matraquage, l’adopte et en fait une croyance. Au Vietnam, qui se souvient du fameux incident du Golfe du Tonkin contre un patrouilleur américain qui a provoqué l’entrée en guerre des USA, où l’on apprend, 50 ans après, documents déclassifiés à l’appui, qu’il n’a jamais eu lieu ! En Irak où le pourtant vénérable Colin Powell est venu aux Nations unies avec une fiole remplie probablement de bicarbonate de soude nous expliquer que Saddam Hussein possédait les armes nucléaires. On connaît la suite et l’étendue des dégâts pour les pauvres Irakiens. Au Kosovo, où les caméras filmaient sans relâche des “centaines de milliers de cadavres” qui se sont transformés en 20000 victimes à la fin de la guerre ! En Libye, où l’ingénieux BHL a convaincu les bonnes âmes que des chars de Kadhafi étaient à Benghazi provoquant une guerre contre les Libyens plus meurtrière que si le dictateur était resté et livrant le pays à Al-Qaïda. En Tunisie, où l’on sait plus qui de la policière ou du jeune de Sidi-Bouzid avait giflé l’autre en premier provoquant l’immolation de ce dernier. Peu importe, c’était la mèche pour le début du Printemps arabe. Toutes les grandes histoires ont commencé avec des faits anodins, souvent provoqués, limite vraisemblables, rarement vérifiables. La guerre psychologique menée contre les Arabes devient ridicule. Al-Jazeera, la BBC, CNN ou France 24 s’acharnent tellement à nous vendre les guerres de leurs maîtres qu’ils ne prennent plus aucun gant avec la vérité, déformant la réalité et ont zappé depuis longtemps la déontologie. La désinformation est devenue la règle et en Syrie et ailleurs. La seule chose toxique qui est répandue est la loi du mensonge...
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 08:49:00 +0000
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