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Persuadé davoir épuisé tous les recours administratifs et politiques, un conseil scolaire franco-ontarien se tourne vers les tribunaux pour forcer la province à financer la construction dune nouvelle école. Une première depuis la création des conseils scolaires francophones il y a quinze ans. Le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud réclame la construction immédiate dune nouvelle école secondaire catholique de langue française pour desservir la région de Hamilton, ce quil revendique depuis la fin des années 1990. Les francophones de Hamilton, Brantford et Norfolk exigent que lÉcole secondaire Académie catholique Mère-Teresa soit logée dans un nouvel édifice «véritablement équivalent» à ceux des écoles de langue anglaise et «qui pourra enfin combler les exigences dun programme secondaire digne de ce nom», a déclaré la présidente du conseil, Nathalie Dufour-Séguin. Le ministère de lÉducation na pas donné suite à un ultimatum lancé par le conseil, ces dernières semaines. Lédifice accueillant lAcadémie pose des défis majeurs depuis son ouverture. Le bâtiment est situé sur un site «minuscule», sans cour décole. «La plupart des salles de classes nont pas de fenêtres. Il ny a pas de terrain de jeux, les élèves ne peuvent pas sortir jouer dehors. Notre gymnase nest pas règlementaire», souligne Mme Dufour-Séguin.. Le bâtiment, conçu pour accueillir une école élémentaire anglophone, ne devait servir que de lieu temporaire et transitoire pour lACMT. Quinze ans plus tard, elle y est toujours. Ce qui viole les droits constitutionnels des francophones, selon Mme Dufour-Séguin. «La situation actuelle perpétue et aggrave lassimilation linguistique, ce qui contrevient au mandat constitutionnel du Conseil de favoriser lépanouissement et la pérennité de la communauté catholique francophone. Les élèves pouvant sinscrire à Mère-Teresa préfèrent fréquenter les écoles de langue anglaise plus attrayantes, munies dinfrastructures (adéquates).» Le gouffre qui sépare les installations des conseils francophones et anglophones menace carrément la survie de la population catholique francophone de Hamilton, affirme-t-elle. Le Conseil exige que lOntario lui fournisse le financement requis pour construire une école secondaire catholique de langue française pouvant accueillir au moins 500 élèves. Le conseil a déposé une offre dachat pour un terrain en août dernier, mais attend toujours une réponse à sa demande de financement de la part du ministère, pour lachat du terrain et la construction de lécole. Les Franco-Ontariens ont lhabitude des luttes scolaires virant aux recours judiciaires. Celle de Penetanguishene, qui remonte à 1979, demeure bien présente dans la mémoire collective. En 1986, la Cour supérieure statuait que les Franco-Ontariens, même sils sont moins nombreux, ont droit à des services équitables. Quatre ans plus tard, un jugement de la Cour suprême du Canada forçait les provinces à créer des conseils scolaires de langue française. LOntario, alors dirigé par le gouvernement de Mike Harris, sera lune des dernières provinces à se conformer à ce jugement, en 1997. Le cas de Hamilton pourrait avoir des répercussions pour lensemble de lOntario français, selon Mme Dufour-Séguin. «Ce qui se passe maintenant ici, ça se passe partout en Ontario. Les francophones sont défavorisés en éducation. Cette poursuite a un impact provincial, qui va créer une différence. Cest un cas pour notre école, note conseil scolaire, et qui va avoir un (impact) sur lensemble de la province.
Posted on: Wed, 20 Nov 2013 02:41:00 +0000

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