Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de la maladie de - TopicsExpress



          

Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de la maladie de Lyme, et c’est bien un des problèmes selon les associations de malades. Leur maladie ferait l’objet d’un «déni» des pouvoirs publics qu’ils entendent dénoncer. Plus de 7.000 personnes ont adressé une pétition au ministre de la Santé pour tenter de faire pression, sur la sécurité sociale, sur la Haute autorité de santé, sur le Conseil de l’Ordre des médecins, sur les agences régionales de santé et plus généralement sur le gouvernement. C’est une accusation de l’ensemble du système sanitaire doublé d’un appel à Marisol Touraine, ministre de la Santé sur fond de pathologie infectieuse mal comprise. slate.fr CINÉMA Jai vu tous les films des frères Coen entreprises Les dessous du succès de Victoria’s Secret bd Les Datastérix «Top of the Lake» Rencontre avec Jane Campion Quelle tique a piqué ceux qui souffrent de la maladie de Lyme? Les associations de malades sont en colère contre lEtat. Une tique (A Tick in the hand) / John Tann via FlickrCC Licence by - Une tique (A Tick in the hand) / John Tann via FlickrCC Licence by - Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de la maladie de Lyme, et c’est bien un des problèmes selon les associations de malades. Leur maladie ferait l’objet d’un «déni» des pouvoirs publics qu’ils entendent dénoncer. Plus de 7.000 personnes ont adressé une pétition au ministre de la Santé pour tenter de faire pression, sur la sécurité sociale, sur la Haute autorité de santé, sur le Conseil de l’Ordre des médecins, sur les agences régionales de santé et plus généralement sur le gouvernement. C’est une accusation de l’ensemble du système sanitaire doublé d’un appel à Marisol Touraine, ministre de la Santé sur fond de pathologie infectieuse mal comprise. publicité De quoi s’agit-il? La maladie de Lyme Elle tire son nom de la bourgade du Connecticut où cette entité fut (re)découverte en 1975 par des épidémiologistes de l’université de Yale. Il s’agit d’une affection d’origine bactérienne qui fut jadis connue sous les appellations d’«érythème chronique migrant de Lipschutz» ou de «méningo-radiculite de Garin et Bujadoux». Il s’agit plus précisément d’une «borréliose», maladie provoquée par l’infection de l’organisme par des bactéries du genre Borrelia, ainsi désignées en l’honneur de leur découvreur le médecin et pastorien français Amédée Borrel (1866-1937). C’est également une «maladies à tique» causée par des morsures de ces redoutables acariens, ectoparasites qui se repaissent de tous les vertébrés, y compris de ceux qui vivent avec un sang froid comme les lézards, les serpents et les tortues. C’est enfin une maladie à bien des égards mystérieuse, à la fois mal comprise et en plein développement dans l’hémisphère nord, aux Etats-Unis comme en Europe. De nombreuses hypothèses sont avancées pour expliquer ce phénomène qui pour l’heure demeure largement incompris. On compterait 50.000 nouveaux cas par an de maladie de Lyme en Europe, et entre 10.000 à 12.000 en France. LEst (et notamment l’Alsace) ainsi que les départements du centre seraient plus particulièrement touchés. Il nexiste pas de vaccin préventif contre la maladie de Lyme, le TicoVac, ne concernant que lencéphalite à tique, maladie certes transmise par les tiques mais d’origine virale. En pratique, la seule prévention consiste à se prémunir des morsures de tiques, notamment lors de promenades en forêt. En cas dinfection, le premier symptôme est une rougeur caractéristique, située autour de la piqûre et qui peut saccompagner de fièvre. Ces premiers signes parfois fugaces disparaissent ensuite deux-mêmes, ce qui ne signe en rien la guérison. A ce stade, on estime généralement qu’un traitement antibiotique adapté et correctement suivi suffit à prévenir une évolution chronique. Une affection aux multiples Une fois contaminée et non (ou mal) traitée, la personne peut souffrir de diverses manières. L’infection bactérienne peut alors affecter plusieurs organes et systèmes. On peut ainsi observer à distance l’apparition de méningites, de paralysies faciales, de diverses manifestations articulaires, etc. L’évolution de la maladie comme ses manifestations sont imprévisibles s’exprimant de manière aigue ou chronique, le tout entrecoupé de rechutes et accompagné de séquelles physiques et psychologiques. Un tableau à ce point disparate explique que la maladie de Lyme puisse nourrir de solides controverses au sein du monde médical comme dans celui de la bactériologie. Elles portent sur le diagnostic le traitement ou le dépistage ainsi que sur les recommandations officiellement formulées dans ce domaine aux professionnels de santé. L’affaire n’épargne ni le champ de la santé publique ni les responsables de la veille sanitaire. Et en dépit de la place grandissante prise par cette affection, une politique de prévention à la hauteur des enjeux ne semble toujours pas à l’ordre du jour en France.La révolte des malades En France, elle est menée depuis quelques mois sous l’égide de la jeune association Lyme sans frontières basée à Strasbourg ainsi que par le Réseau sur la Borréliose de Lyme en France, ses Co-Infections et les Maladies vectorielles à Tiques. Lancée en mars, une pétition adressée à la ministre de la Santé a recueilli plus de 7.000 signatures. Contrairement à ce que l’on pourrait d’emblée imaginer, les auteurs de cette initiative ne semblent pas a priori se situer de manière radicale dans le camp des médecines alternatives et de la contestation d’une approche et d’une stratégie rationnelle. Pour autant, leur démarche n’en conduit pas moins à développer une contestation radicale des structures en place, à dénoncer une forme d’incurie sanitaire et à flirter avec la théorie du complot. Pour l’heure, ils réclament avant tout une amélioration de la prévention à l’échelon national et une diffusion d’informations destinées tant aux grand public qu’aux professionnels de santé. Ils réclament également une révision des protocoles de détection et de soins (aujourd’hui selon eux totalement obsolètes) qui devrait être menée avec «le soutien de nouveaux experts internationaux indépendants, des praticiens de terrain et des chercheurs de tous horizons». Plus grave, ils entendent obtenir «la fin du harcèlement et de la répression menés contre les médecins, pharmaciens et biologistes engagés depuis plusieurs années dans la lutte contre cette infection». Une référence explicite au «Tic-Tox», préparation «naturelle» à base de sauge. En janvier dernier, lAgence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a interdit ce produit: il navait pas obtenu dautorisation de mise sur le marché et la petite entreprise alsacienne Nutrival qui le fabriquait nétait pas homologuée en tant que laboratoire pharmaceutique. Son gérant, Bernard Christophe, diplômé en pharmacie, devra répondre de ces faits en septembre devant le tribunal correctionnel de Strasbourg.A ses côtés comparaîtra Viviane Schaller, gérante dun laboratoire danalyse biologique qui pratiquait des tests différents de ceux officiellement préconisés et qui a annoncé à des milliers de personnes qu’elles étaient infectées alors qu’on leur avait jusqu’alors assuré le contraire. Récemment, lAgence régionale de santé d’Alsace a fait fermer le laboratoire de Viviane Schaller. Il n’en a pas fallu plus pour que les responsables de Lyme sans frontières voient là un complot ourdi par les multinationales pharmaceutiques et leur puissance financière. «On préfère mal soigner tous les symptômes du Lyme avec toutes sortes de médicaments qui coûtent des millions à la Sécu plutôt que de sattaquer vraiment à la maladie», dénonce Judith Albertat, présidente de l’association, citée par l’Agence France Presse. Ces mêmes responsables estiment d’autre part que la transparence n’est pas pleinement faite, en France, concernant la réalité de l’épidémie, sa progression et ses modes de transmission, notamment via «les transfusions sanguines et le placenta». Corollaire: ils réclament «l’allocation de fonds dédiés à la veille épidémiologique et à la recherche totalement sous équipée face à ce très grave problème de santé publique». Des médecins divisés En cas d’évolution chronique de la maladie, le Centre national de référence sur la maladie préconise d’avoir recours à des traitements antibiotiques. Le milieu associatif conteste lefficacité de cette solution. Plus généralement, la révolte des malades permet de mettre en lumière les profondes divergences qui peuvent exister sur un tel sujet au sein des spécialistes, médecins ou biologistes. Les pétitionnaires se félicitent du soutien qui leur est apporté par des spécialistes comme le Pr Christian Perronne, infectiologue à lhôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), ou encore comme le Pr Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine, découvreur du VIH ancien pastorien et aujourd’hui défenseur isolé d’une approche hétérodoxe de nombre des maladies chroniques. A l’inverse, certains spécialistes dénoncent les commerces à visée diagnostiques et thérapeutiques que peut faire prospérer une pathologie mal comprise par la médecine officielle. Pour sa part, le Pr Daniel Christmann (Centre national de référence de la maladie de Lyme, Strasbourg) estime que si des symptômes subsistent de manière chronique après traitement antibiotique adapté, la bactérie pathogène n’est plus la cause du mal. Ainsi le Dr Pierre Kieffer (CHU de Mulhouse) avance que les douleurs articulaires et musculaires qui sont alors décrites sont certes réelles, mais pourraient relever dune composante «psychologique». Ce qui, comme dans le cas de la «fibromyalgie» ou de «l’hypersensibilité aux ondes» (deux autres entités pathologiques controversées), est généralement très mal perçu par les personnes qui en sont les victimes. Jean-Yves Nau 0 128 Devenez fan sur , suivez-nous sur LAUTEUR Jean-Yves Nau Journaliste et docteur en médecine, ancien instituteur, Jean-Yves Nau a été en charge de la rubrique médecine du Monde de 1980 à 2009. Il tient le blog Journalisme et santé publique sur le site de lEcole des hautes études en santé publique (EHESP). Ses articles TOPICS LIFE Santé tique maladie de Lyme prévention médecine médecine alternative médecins PARTAGER LISIBILITÉ > taille de la police SLATE CONSEILLE Lhistoire du moustique À LIRE SUR Tique Santé Maladie de Lyme Médecine Prévention Réagir Visiteur anonyme Se connecter/créer un compte Titre du message: Message: * Vous devez vous connecter pour poster un commentaire. Vous pouvez vous connecter avec votre compte Slate, ou grâce à votre compte Facebook, Twitter, Gmail ou Yahoo. 7 réactions 1 maladie de Lyme = 1 vie détruite Soumis par Tehla, le lundi 9 juillet 2012 à 16h14 Il faut savoir quaujourdhui, on ne guérit pas de la maladie de Lyme. On ne peut quinterrompre sa propagation, qui évolue par paliers. Pour faire court, le premier palier pourrit sérieusement la vie, le second la gâche définitivement et le troisième détruit le peu quil reste. Je ne sais pas si un jour on y trouvera un remède, ni même un moyen den guérir les séquelles, mais quau moins les médecins cessent de se cacher derrière le déni. 1 hypothèse = 1 autre manière de se taire Soumis par gregnfresh, le mardi 10 juillet 2012 à 4h51 @Tehla> Arrêtez de raconter nimporte quoi. Certaines personnes ont eu la maladie de Lyme et ont sont totalement guéris après traitement adapté. Vous parlez sans savoir, comme tous ces médecins qui réfutent lexistence de borrélioses + complexes à traiter ou avancent des thèses dans le simple but de se faire de la publicité. Tehla a répondu le mardi 10 juillet 2012 à 15h17 Si vous parlez de ceux qui sont traités au premier palier, oui. Ils ont des chances dêtre guéris, mais déjà cest loin dêtre systématique (ça dépend de la mobilité de la bactérie je crois, ou un truc dans le genre. Il faut dire que la médecine nest pas mon fond de commerce, contrairement à ce que vous aimeriez croire...) Je me demande ... Soumis par aneyece, le mardi 10 juillet 2012 à 14h26 Je me demande toujours comment un médecin peut affirmer que des douleurs articulaires peuvent relever dune composante psychologique ..Même mon psy qui ma suivi pendant 20 ans na jamais affirmé cela ..et pourtant grâce à des propos comme le Dr Pierre Kieffer, on na jamais voulu mentendre quand je disais que mon corps était intoxiqué par quelque chose ... 30 ans de errance médicale grâce à ces affirmations cest psychologique ...Et pourtant je suis bien infectée par une vilaine tique qui ma piquée en 1982 , piqure pas soignée à lépoque et qui a permis aux bactéries de sinstaller partout ..pendant 30 ans... Et que propose le Pr Daniel Christmann comme traitement à une personne qui est infectée depuis 30 ans ? un traitement de Trois semaines ? comme pour les personnes qui viennent dêtre piquées ?? A moins de ne rien y comprendre aux bactéries ..plus on tarde à être soignées .. plus les bactéries sinstallent non ? donc pour les éradiquer .. il faut certainement plus que trois semaines ... Prévention Soumis par Un_ane_qui_passe, le mardi 10 juillet 2012 à 16h03 Faut pas déconner non plus, dans les régions à risque les gens sont au courant que les tiques ca craint, parlez au gens dans louest de lAllemagne ou lest de la France, ou regardez simplement les vitrines des pharmacies, Lisez les forums consacrés aux sports de nature, il y a toujours des disctutions sur les tiques. Par contre ou en est la prévention, En forêt surtout en zone à risque cest simple de se proteger (Répulsif, manche longue etc...) mais les communes traitent elles les parcs contre les tiques (insecticide?) ? As ton trouver une facon naturellede sattaquer aux tiques ? Y a til des traitements qui tiennent la route aux stades avancée de la maladie ? Plus dinformations pour le médecin Soumis par stivencigale, le jeudi 19 juillet 2012 à 16h17 En effet il y a des progrès à faire sur la prévention et la prise en charge. On est tous au courant d’un danger associé aux piqures de tique, mais peu d’entre nous connaissent les premiers signes de l’infection (érythème migrants), et les précautions à prendre pour retirer une tique (uniquement avec une pince, surtout pas avec de l’éther ou de l’alcool comme cela est encore préconisé : cela fait régurgité la tique et augmente le risque d’infection) Pour ma part j’ai eu la « chance » d’avoir des symptômes très importants : une grosse inflammation du genou, telle qu’il m’était difficile de me déplacer sans béquilles. Il a toutefois fallut plus de trois mois pour établir le bon diagnostic (en passant par des chirurgiens spécialisés du genou, des radios, des IRMs en urgence,de multiples ponction du genou, des infiltrations de cortisones….). J’ai donc été infecté pendant 4 à 6 mois, et je suis très reconnaissant du rhumatologue qui a demandé la batterie de tests qui a finalement révélé le diagnostique (le résultat du test était, sans ambigüité, fortement positif). Les trois semaines d’antibiotiques (ce n’est pas un traitement anodin : doses massives en injection intramusculaire, 7 jours sur 7) ont été efficaces, je n’ai pas de séquelles (je ressens parfois une douleur ou une faiblesse dans mon genou lors de course ou de randonnée). Certes il y a des zones à risque mais les gens voyagent de plus en plus, je n’ai jamais su où j’avais contracté la maladie (les premiers signes de l’infection n’ont jamais été visibles sur moi, ces petites bêtes peuvent piquer sur le cuir chevelu ou autres zones peu visibles) étant donné que les temps d’incubation peuvent être longs j’ai pu être piqué au USA (où la maladie semble très présente dans certaines zones) ou en France. Ce fut pour moi, quatre mois très difficiles, qui auraient pu être évités avec une simple pince à épiler ou écourtés par une meilleure information auprès des médecins (ce nest que le troisième qui a eu la bonne intuition). Sans compter la perte dargent pour la sécu (et pour moi, tout nétant pas remboursé)... Courage à ceux qui sont atteints, on peut sen sortir Comment il faut la retirer ? Soumis par gkierzek, le mercredi 22 août 2012 à 21h28 Surtout ne pas tirer dessus ou larracher mais utiliser un tire-tique... Mode demploi vidéo ici: allodocteurs.fr/actualite-sante-tique-un-parasite-a-retirer-d-urgence-7941.asp?1=1 Dr Gérald Kierzek, urgentiste
Posted on: Sat, 09 Nov 2013 18:08:52 +0000

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