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Pour une astrologie des configurations Par Jacques Halbronn La plupart des astrologues depuis quelques décennies semblent avoir opté pour une thèse suicidaire, celle d’une influence ou d’une correspondance astrales s’effectuant à l’insu des hommes. Cela résout certes quelques problèmes mais cela en pose de bien plus graves, le remède étant pire que le mal. L’avantage évident de cette posture est que cela permet d’intégrer les nouvelles planètes, ce qui montre les fâcheux effets de cette addition/addiction sur la représentation que les astrologues donnent de l’Histoire de leur science. Ils ne craignent pas ainsi de désavouer des millénaires d’une astrologie ignorant ces précieuses informations dont ils ne peuvent plus se passer au point de se demander comment indiquer le changement sans se servir d’Uranus, découvert en 1781. L’autre avantage, prétendu, c’est que cela évite de dire que l’astrologie est une invention des hommes ou un simple produit culturel qui n’existe que du fait d’une transmission séculaire. Or, sociologiquement, il ressort que beaucoup de ceux qui « croient » en l’astrologie ne croient pas en l’Homme, en tant que créateur et réservent ce privilège à Dieu, aux dieux, voire aux extra-terrestres ou à quelque civilisation disparue. Autrement dit, si on va voir l’astrologue ou si l’on fait confiance à l’astrologie, c’est parce qu’elle vient d’ailleurs, d’un ailleurs décalé tant dans le temps que dans l’espace. Les astrologues sont en fait fascinés par les astronomes justement parce qu’ils incarnent cette faculté de dépasser l’espace-temps ordinaire.D’où un culte des oracles astronomiques. Sans l’astronomie moderne, l’Humanité serait à la dérive. ; Elle est l’interface entre les hommes et les dieux. Ce serait plutôt un cadeau empoisonné. Pour des gens qui n’ont pas un rapport très évident avec la recherche historique, l’astronomie supplée à tout puisqu’elle est intemporelle tant son, temps est long, quelques millénaires, en plus ou en moins importent peu. S’ajoute à cela l’argument selon lequel une science doit évoluer, se perfectionner, combler ses « lacunes. ». Cela nous fait penser à certains historiens du corpus Nostradamus qui déclarent que telle édition des centuries ne comporte pas tel ou tel quatrain en affirmant que ceux-ci devaient exister dès l’origine mais ont disparu alors que visiblement ils relèvent d’un apport tardif. Les nouvelles planètes ne viennent pas, selon nous, compléter une connaissance lacunaire de l’astrologie mais sont une excroissance dont l’astrologie peut fort bien se passer. En fait, ces astrologues coupent la branche sur laquelle l’astrologie est perchée ; C’est précisément la durée d’un savoir qui peut conduire à penser que celui-ci a pu s’ancrer dans une sorte de mémoire collective de l’Humanité voire dans son ADN. En s’appuyant sur une astrologie non attestée ni atte stable dans l’Antiquité, nos modernes astrologues se fourvoient épistémologiquement. Bien pis, croire que l’astrologie a quoi que ce soit à attendre des sciences « dures » est chimérique. Elle doit bien plutôt rechercher son salut du côté des sciences sociales, politiques, voire juridiques en tant que création du génie organisationnel de certaines sociétés. En 1986, il y a donc plus d’un quart de siècle, nous avons proposé à la communauté astrologique de ne plus affirmer que les astres agissent sur nous de par leur vertu propre intrinsèque mais parce que nous les avons instrumentalisés, avons conféré arbitrairement à certaines configurations un certain statut de signal. Ce à quoi les sciences dures n’ont rien à redire, sont disqualifiées. Si telle religion accorde de l’importance à telle étoile, est-ce que ce sont les astronomes qui vont trancher ? La seule chose qu’ils puissent faire est de vérifier dans la mesure du possible si la dite étoile était visible et en tel endroit à telle époque. C’est ainsi que nous savons que les transsaturniennes étaient hors champ, off limits de l’Humanité ancienne et de sa conscience des cieux. Mais qu’est-ce qui fait croire aux astrologues que l’astrologie a besoin d’un apport supplémentaire pour fonctionner ? Peut-être une certaine conscience qu’il manque quelque chose mais ne s’agirait-il pas plutôt des étoiles fixes avec lesquelles ces planètes lentes ne sont pas sans offrit certains points communs du fait précisément de leur fixité relative ? Mais il reste que l’accent a été mis excessivement sur la question des planètes et insuffisamment sur celle des configurations. C’est la combinatoire qui importe plus que tout car un astre isolé ne fait pas sens au regard de l’encodage astrologique. Au Xe siècle, on proposa comme configuration Jupiter-Saturne (20 ans). André Barrault s’est beaucoup polarisé sur le «cycle » Saturne-Neptune (36 ans) et nous même sur celui de Saturne avec les 4 étoiles fixes royales (7 ans). Revenons un instant sur le cycle, donc la configuration Jupîter-Saturne. Elle se reproduit tous les 20 ans mais les astrologues proposèrent de les englober dans une série d’une dizaine ou d’une douzaine de rencontres successives, pour constituer une période de 200 ans puis de tout regrouper sur une période de 800 ans, c’est dire qu’ils n’avaient pas besoin des transsaturniennes pour couvrir de longues durées. En fait, ils se servaient des Quatre Eléments, ce qui n’est pas sans faire songer aux 4 Etoiles fixes Royales, d’autant que ces Eléments étaient articulés sur les 12 signes du Zodiaque. Parler d’Uranus isolément ne fait donc pas sens. Ce n’est pas la planéte qui est porteuse de sens, mais la configuration qu’elle forme à un instant T avec son « double » planétaire ou stellaire. Les stades par lesquels elle passera correspondront peu ou prou avec ceux représentés par les significations planétaires dans leur diversité. Autrement dit, une seule configuration suffit à l’Astrologie car elle épuise toutes les significations possibles tout comme au cours d’une vie nous passons par toutes sortes de stades que l’on peut qualifier au moyen des dieux planètes. C’est dire que le débat sur les trannsaturniennes n’est intéressant que du fait des significations qui leur sont associées et qui viennent en quelque sorte compléter la palette de la cyclicité de la configuration centrale. Mais on n’a que faire du cycle formé avec Uranus, Neptune ou Pluton au niveau astronomique. La priorité pour l’astrologie est la détermination de LA configuration et celle de stades successifs qui balisent le cycle complet d’une conjonction à l’autre, de A à B. On nous dit qu’Uranus marque le changement. On peut tout au plus qualifier tel stade d’un cycle d’uranien mais sans impliquer le mouvement réel de la planéte portant ce nom. La mythologie peut servir à l’astrologie sans passer par l’astronomie et si effectivement telle planéte porte le nom de tel dieu, cela ne peut nous servir que pour nous rapppeler que l’astrologie traite du changement, non pas qu’elle a besoin d’une planéte restée inconnue des millénaires durant. Le fait que Pluton ait été déclassé ne nous empêche pas de rechercher des valeurs plutoniennes mais sans nous référer à cet astre. La compréhension des fondements de l’astrologie exigera bien des progrès au niveau des sciences de l’Homme et fort peu du côté de l’astronomie. Nous n’avons aucune obligation de nous servir des mouvements de chaque astre du systéme solaire. Quant à la question de regarder le ciel non pas du point de vue de la Terre mais du point de vue du système solaire-en héliocentrique, ce qui affecte surtout Mercure et Vénus, c’est là l’aboutissement d’une logique qui refuse de s’en tenir à ce que nos ancêtres ont perçu et qu’il ne nous revient pas de corriger tant que nous ne sommes pas en mesure de trafiquer notre ADN, ce qui n’est probablement pas souhaitable en tout état de cause et qui ferait de nous des apprentis sorciers. Jusque là, nous naissons semblables aux hommes d’il y a des millénaires. L’astrologie est liée à cette humanité. Si jamais une autre humanité est mise en place, cette astrologie là aura vécu.
Posted on: Sat, 03 Aug 2013 13:44:49 +0000

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