Produire quelques réflexions en rapport avec la situation - TopicsExpress



          

Produire quelques réflexions en rapport avec la situation haïtienne sur le dessin illustrant deux ânes en conflit. Le conflit existe qu’à partir des pathologies de la société de ce fait nous vivons dans une société conflictuelle. Ces conflits dépendent de la structure sociale dont opposent les groupes sociaux. Et évidemment il ne peut y avoir des sociétés humaines sans conflits. La réflexion que nous allons produire sur l’image qu’illustre deux ânes en conflit sera une réflexion en rapport avec la situation haïtienne. La conjoncture dans laquelle nous vivons où nous sommes dans un régime hybride c’est-à-dire semi présidentiel semi parlementaire où les deux devraient se mettre ensemble afin de réaliser une politique générale pour sortir le pays dans la situation chaotique qu’il se trouve mais il y a tout un ensemble de conflits qui déclenchent et ça provoquent une situation conflictuelle où il y a des réactions de colère, de peur, d’angoisse, de tristesse. Ce support ludique qui nous donne la possibilité d’étudier notre société haïtienne nous montre qu’il est important de coopérer afin de sortir de l’affrontement. Ce sont deux ânes affamés qui sont attachés ensemble par une même longe, deux tas de foin qui se trouvaient dans le sens opposé, l’un veut manger sa part en premier et l’autre voulait que ce soit lui qui soit le premier. Ils commencèrent à s’avancer tous deux en même temps vers les tas mais la corde les arrêta net. Chacun tirait de leur coté mais nul ne peut saisir qu’une bouchée. Fatigués, après s’assirent face à face et se demandent comment faire? L’un dit : si nous mangeons tous les deux ensemble? Ils se mettent d’accord et se mettent au travail. Rassasiés, ils endormirent le cœur joyeux. Force et entêtement ne mènent à rien. Il vaut mieux arriver à un accord, comme nous l’avons vu avec ces deux animaux. Tout comme l’homme est un être qui cherche le bonheur dans la mesure où il cherche donner un sens à sa vie, c’est-à-dire en tant qu’il est en quête d’une morale, et bien, il revient à l’état de garantir à la société sa propre cohérence et la possibilité de remplir sa fonction essentielle, celle qui consiste à procurer à l’homme sa substance pour qu’il puisse dans la communauté des hommes s’éduquer à l’humanité. Dans l’analyse fournit par la fiche des ânes nous pousse à identifier 4 grandes erreurs du régime présidentiel actuel : 1- Le refus de reconnaître l’intégrité ethnique irrécusable du parlement c’est-à-dire reconnaître la valeur de ce groupement d’individus organique, je peux dire, de même objectif, de même intérêt. 2- La mise en relief des avantages qui marquent sa propre supériorité et ça donne naissance à trois éléments essentiels qui vont donner une conséquence inéluctable. a- le mépris (l’indifférence) b- la haine (inspiration de vengeance inavouable et secrète) c- le compromis (différence de classe et de race). 3- Disparate des facteurs : qui produise des effets désagréables par manque d’harmonie. 4- Prépondérance sociale et politique. Le régime présidentiel plus précisément monsieur Joseph Michel Martelly a oublié que le parlement à aussi la supériorité et l’autorité sociale et politique sur les affaires de l’état. Si nous regardons donc avec les lunettes de Ralf Dahrendorf, on peut dire que le conflit qui existe entre le parlement et la présidence est un conflit d’autorité et il y a toute de conflit qui est liée au fonctionnement de ces pouvoirs. A- Le dysfonctionnement concernant la fonction prévision - Absence de diagnostique portant sur les réalisations de chaque pouvoir - Absence d’objectifs clairs, pertinents et acceptés - Absence d’indicateurs de mesures des performances individuelles et collectives B- Dysfonctionnement concernant la fonction des pouvoirs - Mauvaise définition des taches - Mauvaise répartition des taches - Interdépendance des taches (le travail d’une personne dépend du travail d’un autre) - Méthodes et procédures de travaux lourds, routinières, hiper-hiérarchisées C- Dysfonctionnement concernant la fonction de coordination - absence de valorisations et des résultats obtenus - absence d’informations concertées - absence de participations aux décisions - absence de relations efficaces avec la hiérarchie D- Dysfonctionnement la fonction de contrôle. - absence de suivi des résultats de l’unité - absence de suivi des performances individuelles E- Dysfonctionnement du à des incompatibilités objectifs - les membres de ces dits pouvoirs poursuivent suivant différents objectifs ce qui crée des possibilités de conflits F- Dysfonctionnement du à un manque de communication - utilisation limitée des moyens de communication Alors il est grand temps que chacun de ces pouvoirs reconnaît leur limite et respecte l’autorité de l’autre. Qu’ils se mettent ensemble dans un élan de confiance mutuelle pour faire avancer le pays. L’exemple des ânes est l’un des meilleurs exemples pour les autorités de se trouver afin de faire marcher le pays. Ils devront trouver des processus dans lesquels la misère est atténuée et de nouvelles relations sont mises en place, le dialogue sur des normes et des valeurs peuvent avoir lieu, des compétences sont créées et l’esprit voit le jour. Certes, le conflits à ses aspects positifs tout comme négatifs aussi c’est un signe qui montre que nous sommes vivants et construit notre identité. Il nous favorise notre maturation, nous oblige à reconnaître l’existence de l’autre (l’altérité), révèle ce qui était caché. Il est un facteur d’équilibre et de changement dans la vie des groupes, il est un signe de liberté et de diversité mais il endommage la santé, il crée la conformité et diminue la créativité, il instaure la peur et la méfiance des autres et il divise. Tout ça pour dire que le conflit évolue comme la société évolue, il y aura toujours de conflits entre ces pouvoirs mais ils devraient s’efforcer de ne pas confondre l’objet du conflit et la personne (sujet). 2- Quelles formes de médiation possibles pour une société comme celle d’Haïti, profondément marqué par l’exclusion, les préjugés et stéréotypes sociaux? Dans toutes sociétés où il y a de relations humaines il y a conflit et quand il y a conflit il faut un médiateur dans le but de gérer le conflit. Tout compte fait il existe différents modes de médiations mais la question quelle est « La quelle la plus possible pour la société haïtienne qui est une société marquée par l’exclusion, de préjugées et de stéréotypes sociaux? Les écrivains Y. Paleau et V. de Briant ont distingué trois types de médiation traditionnelle : la médiation religieuse, la médiation voisinage, la médiation politique ou syndicale. Tout d’abord considérons la définition de la médiation selon la chambre professionnelle de médiation et de la négociation : « La médiation est comme une discipline a part entière rigoureuse et dotée d’un processus structuré et identifie cette manière de résoudre les conflits comme la seule à même d’entretenir la liberté rationnelle et contractuelle par delà les aléas conflictuels. Aux XXème siècle, la médiation est devenue une pratique ou une discipline que vise à définir l’intervention d’un tiers pour faciliter la circulation d’information, clarifier ou rétablir des relations. Ce tiers neutre, indépendant et impartial, est appelé médiateur. Voyons maintenant les différents types de médiation : 1- Médiation religieuse : au travers de la figure du Christ et de l’église, médiateur entre Dieu et le monde, elle instaure un lien entre l’individu et l’universel. Elle est un acte de fois dans la mesure ou elle fait montre la capacité des individus à surmonter leurs problèmes. - elle permet la reconnaissance de l’autre comme prochain. 2- La médiation traditionnelle de voisinage opérée par certains personnages de la communauté comme : le maire, l’instituteur, le médecin, le prêtre, le hougan et animateur communautaire etc. Elle se fonde sur une légitimité et une autorité (morale) du médiateur correspond à une figure du sage associée à l’appartenance à une grande institution de médiateur et intercesseur entre l’individu et cette institution là. 3- la médiation politique ou syndicale est assurée par un représentant qui tire sa légitimité et sa représentativité à l’issue d’élection. Ce représentant fait le lien entre le particulier, l’électeur et la société ou entre le salarier et la société. Sans passer par quatre chemins, selon les analyses et les faits que nous constatons dans notre société haïtienne qui, une société maquée par l’exclusion, les préjugés, stéréotypes sociaux, il sera favorable de faire la proposition de médiation politique ou syndical parce que dans une société comme celle d’Haïti lʼÉtat ne peut rester passif, y compris lorsque son intervention dans le processus de dialogue nʼest pas directe. Il a comme mission de créer un climat politique et civil stable et favorable permettant dʼencourager la participation des organisations, des partis politique et autres de fonctionner librement, sans crainte de représailles. Même lorsque les relations dominantes sont officiellement bipartites, lʼÉtat doit fournir un soutien essentiel aux actions des parties en mettant à leur disposition le cadre juridique, institutionnel et autre qui leur permette dʼagir efficacement. Ce cadre juridique et institutionnel doit garantir la liberté syndicale, encourager la négociation collective et mettre en place un système de prévention et de gestion de conflits. L’État doit jouer le rôle d’arbitre dans ces relations, il doit entamer un processus de dialogue entre ces différents acteurs de la société. Il faut noter aussi qu’il existe différents types de dialogue social. Le dialogue social peut se concrétiser de différentes manières, depuis le simple échange dʼinformations jusquʼaux formes de concertations les plus abouties. Parmi les formes les plus habituelles du dialogue social, il est possible de citer: • Le partage de lʼinformation est lʼun des éléments les plus fondamentaux et indispensables pour un dialogue social effectif. En soi, il nʼimplique pas de débattre véritablement des questions ou dʼengager une action, mais il forme néanmoins une partie essentielle des processus par lesquels le dialogue est établi et les décisions sont prises. • La consultation. Elle va au-delà du simple partage de lʼinformation et exige un engagement des parties, au moyen dʼun échange de vues qui, à son tour, peut déboucher sur un dialogue plus approfondi • La négociation. Des organes tripartites ou bipartites peuvent entreprendre des négociations et conclure des accords. Plusieurs institutions utilisent la consultation et le partage de lʼinformation; mais certaines sont habilitées à conclure des accords pouvant avoir force obligatoire. Les institutions du dialogue social qui nʼont pas un tel mandat ont normalement un rôle consultatif au près des pouvoirs exécutifs, des législateurs et autres dirigeants et décideurs • La négociation collective nʼest pas seulement une forme de dialogue social – et lʼune des plus répandues – elle peut être considérée comme un indicateur utile de la capacité, dans un pays donné, de mettre en oeuvre le tripartisme au niveau national. Les parties peuvent engager des négociations collectives au niveau des entreprises, au niveau sectoriel, au niveau décentralisé, National voire multinational • La forme plus avancée de dialogue est la concertation ; elle peut être informelle ou institutionnalisée, et elle conjugue souvent ces deux aspects. Elle peut intervenir au niveau national et sous-régional, au niveau décentralisé ou au niveau des entreprises. Elle peut être interprofessionnelle, sectorielle ou présenter toutes ces caractéristiques à la fois. Dans l’espace public, les rôles de généraliste ou de courtier peuvent être endossés par des acteurs très divers, mais certains mandats ou statuts prédisposent à jouer de tels rôles. Les deux rôles concernent, tout d’abord, tous les acteurs dont le mandat, la profession ou les compétences reconnues en font de véritables professionnels de la médiation. Dans un univers soumis plus quhier à une approche concertée des problèmes publics d’une part, à lintervention croisée des institutions politiques et administratives tant horizontalement (au niveau des ministères, au niveau des territoires) que verticalement (du local à lEurope) dautre part, la conduite de laction publique comme le fonctionnement des organes bureaucratiques impliquent de plus en plus la mise en place de procédures transversales permettant démobiliser les volontés, danimer des réseaux, dassurer la circulation de linformation, de coordonner les interventions, de produire des solutions de compromis mais également de gérer les conflits. Fort de toutes ces considérations, il convient de signaler que les médiateurs sont apparus comme une institution sui generis et atypique susceptible de devenir un outil précieux, pour véritablement constituer une garantie complémentaire du respect des droits et des libertés par les autorités publiques. Pour y parvenir, il leur faut une indépendance, autant structurelle, fonctionnelle, politique que financière il peut être nécessaire de référer au niveau national, sans que le conflit ne conduise ni en commission de discipline, ni en commission statutaire nationale. Comme nous l’avons constater la commission Religion pour la Paix avait échoué à sa mission mais nous semble être le bon niveau où peut se situer une conciliation nationale, et qui, en cas nouveau échec, peut trouver des solutions qui permettent aux différentes parties de sortir apaisées avec des solutions pérennes. Bibliographie - Hérold TOUSSAIN, Violence et État moderne, l’espoir de la raison en Haïti, imprimerie Henri DESCHAMPS, Port-au-Prince, Haïti. - Jean Price MARS, La vocation de l’Élite, les éditions Fardin, Port-au-Prince, Haïti, 2002. - Maître DEMBA DIALLO, La médiation politique, médiateur de la république du Mali. - Yvan POTIN, La gestion des conflits dans les organisations, CREG, 2008-2009. - PRODIAF et Centre International de Formation, Processus et technique de négociation manuel de formation pour les partenaires sociaux d’Afrique Francophone, Turin, révision 2007. - Olivier Nay et Andy Smith, Les intermédiaires en politiques: Médiations et jeux d’institutions, Le gouvernement du compromis. Courtiers et généralistes dans l’action politique, Paris, Economica, 2002, pp 47--‐86. - Notes du professeur de Sociologie des Conflits, Professeur Augustin ANTOINE.
Posted on: Thu, 14 Nov 2013 20:52:05 +0000

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