Quelle erreur Blaise Compaoré a-t-il (encore ?) commise ? A la - TopicsExpress



          

Quelle erreur Blaise Compaoré a-t-il (encore ?) commise ? A la question à lui posée par un journaliste de « La Voix de l’Amérique » en rapport avec sa candidature en 2015 : « au cas où le peuple le demanderait », Blaise Compaoré a déclaré ce qui suit : « Non, je pense que c’est mon choix qui va être déterminant. Je sais aussi où sont les limites de mes forces et de mon intelligence. C’est à moi de choisir. Mais comme je dis, 2015, c’est encore loin ». Il n’en fallait pas pour qu’une partie des Burkinabè (c’est normal) et surtout l’opposition politique dont son chef de file Zéphirin Diabré (qui se confond avec le président de l’Union pour le progrès et le changement, UPC) se fende d’une déclaration dont les termes sont tout de même assez dures, comme d’habitude. « Les partis de l’opposition constatent, une fois encore, que le président du Faso, comme dans ses habitudes, traite des préoccupations majeures du peuple à l’extérieur du Burkina Faso ». Que devrait donc faire Blaise Compaoré face au journaliste qui a eu « l’impertinence ? » de lui poser une telle question ? Refuser de lui répondre ? On l’aurait accusé de cultiver le mutisme sur la question. Voilà qu’il répond, on dit qu’il « traite des préoccupations majeures du peuple à l’extérieur du Burkina Faso ». Alors que dans cette question, qui le concerne directement, Blaise Compaoré a bien dit : « c’est à moi de choisir ». Ce qui revient à dire que, comme pour répondre au journaliste, « ce n’est pas à des Burkinabé de choisir à ma place ». C’est tout de même assez clair quand on sait que l’article 37, en l’état, ne l’autorise pas à se représenter en 2015. Mais de là à l’accuser de « traiter des questions majeures des Burkinabè à l’extérieur », c’est méconnaitre tous les efforts que font, chaque jour, les partenaires techniques et financiers (de l’extérieur) pour accompagner le gouvernement et le peuple burkinabè dans ses efforts de développement. Dans la même dynamique, l’opposition, dont son chef de file, veut faire croire que le patriotisme, c’est à l’intérieur. Tout en oubliant que les Burkinabé ne peuvent en aucun cas, cultiver cette vertu patriotique sans les autres nations du monde. D’ailleurs, n’est-ce pas à New York que se résolvent les problèmes du « monde » ? Pour mémoire, c’est à Washington (aux Etats-Unis) qu’a été signé le compact Millenium challenge cooporation qui construit actuellement routes, rizières et autres infrastructures pour le bien-être des Burkinabé. N’est-ce pas ici aussi, chez nous au Burkina, que des pays frères de la sous-région viennent résoudre leurs problèmes ? Mieux que cela, et au même moment, au cours de son séjour américain, Blaise Compaoré a rencontré des investisseurs de ce pays qui sont prêts à investir au Burkina dans plusieurs domaines. Pourquoi ne l’avons-nous pas indexé parce que là aussi « il traite des préoccupations majeures du peuple burkinabé à l’étranger ». Il a rencontré l’Emir du Qatar, Son Altesse Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, le 24 septembre 2013 à New York avec qui il « consolidé la coopération entre Doha et Ouagadougou (NDLR pour le bien-être des Burkinabé), et passer en revue les questions d’actualités : la paix au Sahel, au Proche-Orient, etc. » Est-ce là aussi une insulte au peuple burkinabè d’avoir traité de leurs préoccupations majeures à l’extérieur ? D’ailleurs qu’aurait fait un opposant face à une telle question ? On comprend aisément la position de l’opposition politique. Car il faut se saisir de toutes les occasions pour présenter négativement les autres. Mais, de là à exiger du président qu’il ne traite pas des « questions majeures du peuple burkinabè à l’extérieur », c’est nier le mandat électif qu’il conduit depuis novembre 2010 et de refuser de reconnaître les efforts que consentent des amis du Burkina et des investisseurs pour faire avancer notre pays. En outre, l’opposition a sa « majorité ». De même que le pouvoir. La question du Sénat divise certes. Mais elle peut trouver aussi facilement sa réponse quand tous les pros et les antis comprendront qu’il revient au peuple de trancher. De même que cette affaire de l’article 37. L’alternance, elle se conquiert dans les urnes. Si tant est que chacun pense qu’il a la majorité des Burkinabè avec lui, alors qu’il accepte que ce soit nous les Burkinabè qui tranchions. Ainsi, chacun pourra, s’il le veut ou pas, parler des « questions majeures des Burkinabè là où il veut ». En attendant, c’est à l’Organisation des Nations unies, à New York, qu’on parle des « questions majeures » du monde entier. Y compris le Burkina. Dabaoué Audrianne KANI L’Express du Faso
Posted on: Mon, 30 Sep 2013 08:35:30 +0000

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